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ALASKA de Claudio Cupellini [Critique Ciné]

Alaska

Astrid Bergès-Frisbey a beau avoir joué les sirènes dans Pirates Des Caraïbes, La Fontaine De Jouvence ou La Fille du Puisatier pour Daniel Auteuil, elle n’a pourtant pas encore reçue la reconnaissance qu’elle mérite. Après I Origins passé trop inaperçu malgré sa réussite, revoici l’actrice française dans Alaska, le nouveau film franco-italien du réalisateur Claudio Cupellini visible encore une fois dans un circuit très limité. Pourtant cette histoire d’amour maudit aurait bien mérite une meilleure exposition.

 

 

SYNOPSIS : Afin d’impressionner Nadine une fille rencontrée sur le toit de l’hôtel où il travaille, Fausto l’entraîne dans la plus belle suite mais à l’arrivée du client de la chambre une altercation tourne mal et Fausto se retrouve condamné à deux ans de prison. A sa sortie, il ne pensait pas revoir cette jeune femme devenue depuis mannequin. Ensemble ils repartent vivre en Italie, une belle love story qui ne vas pas tarder à se briser…

 

L’histoire d’Alaska pourrait assez facilement être prise pour exemple pour illustrer l’expression « mieux vaut vivre seul que mal accompagné » pourtant le couple formé par Nadine et Fausto s’accroche l’un à l’autre malgré les trahisons et les galères de manière assez inexplicable. Cette relation douce amer fait tout le sel du film. On cherche à comprendre leur attraction l’un pour l’autre là où à leur place on aurait fuit depuis longtemps.

Alaska

L’Alaska qui donne son nom au film est le club que Fausto va acheter avec les économies cachées de Nadine. Un événement qui va mettre le feu au poudre à ce couple né déjà dans le chaos puisque qu’à peine quelques heures après leur rencontre, ils étaient déjà séparés par la condamnation de Fausto à deux ans de prisons. Plusieurs fois le couple explose et pourtant ils se retrouvent encore et toujours mû par un sentiment inexplicable plus fort que la haine qu’ils ont parfois pu ressentir l’un pour l’autre.

Le film est réalisé par Claudio Cupellini, scénariste et réalisateur de la série Gomorra. Il y dans Alaska encore quelques aspect d’un film de mafia avec ces scènes en prison et les relations pas très honnêtes qui tournent autour du couple. Claudio Cupellini a imaginé des héros plus sombres et traumatisés que dans les habituelles comédie romantiques et c’est en cela que le film est plus un drame qu’une véritable romance d’autant plus que leur vie ensemble va leur réserver un amoncellement de « merdes » assez inimaginable. Il n’y a pas d’autre mots pour qualifier ce qu’ils vont traverser.

Alaska

Les héros d’Alaska sont deux jeunes assez perdus dont on comprend que les débuts dans la vie n’ont pas été faciles mais qui ont pourtant la tête pleine de rêve. Nadine se verrait bien devenir mannequin et Fausto se rêve responsable dans un hôtel de luxe comme celui où il travaille. Probablement une coïncidence mais leur rencontre sur ce toit rappelle I Origins, où Astrid Bergès-Frisbey commençait aussi une histoire d’amour sur un toit. Si les deux films sont tous deux marqués par des événements dramatiques, Alaska est bien plus sombre que le film de Mike Cahill.

Aussi mannequin parallèlement à sa carrière d’actrice, Astrid Bergès-Frisbey est à nouveau une jeune top model dans Alaska comme elle l’était dans I Origins. Son personnage est cependant ici plus perturbé psychologiquement et demande à la comédienne d’être pour une fois plus que la jolie fille de passage. Il serait grand temps de se rendre compte de son talent multilingue avant qu’Hollywood ne nous la vole définitivement. Le rôle de Fausto est tenu par Elio Germano, un acteur que seuls les férus de cinéma italien connaîtront même si on le voit de temps en temps dans des films français comme récemment dans La Dame Dans L’Auto Avec Des Lunettes Et Un Fusil. Il a la tête parfaite du méchant garçon violent qui plait tant aux femmes et qui est destesté par les hommes. L’idéal pour jouer le rôle principal de cette histoire d’amour impossible

Alaska

 

 

MON AVIS :

 3/5 

Alaska est l’histoire d’amour toxique et destructrice d’un couple fragile lié par la poisse. On est étrangement fasciné par cette relation qui ne cesse de sombrer dans la noirceur craignant à chaque fois le pire pour le personnage de Nadine jouée brillamment par la trop rare Astrid Bergès-Frisbey face au terrifiant Fausto (Elio Germano). Il n’y a certainement que les spectatrices qui pourront comprendre l’attirance que Nadine peut ressentir pour lui, les spectateurs masculin n’y verront eux principalement un très bon drame violent aux accents mafieux plus qu’une belle histoire d’amour.

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Claudio Cupellini
  • AVEC : Astrid Bergès-Frisbey, Elio Germano, Valerio Binasco & Elena Radonicich
  • SCÉNARISTES : Claudio Cupellini, Filippo Gravino & Guido Luculano
  • MUSIQUE : Pascale Catalano
  • GENRE : Drame, Romance
  • DURÉE : 2h05
  • NATIONALITÉ : Italien et Français
  • DISTRIBUTEUR : Bellissima Films
  • SITE OFFICIEL : http://www.bellissima-films.com/#/films-a-l-affiche/43
  • DATE DE SORTIE : 10 février 2016

 

 


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