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BLACK PANTHER de Ryan Coogler [Critique Ciné]

 

Black Panther

 

Après une première apparition dans Captain America : Civil War, Black Panther est de retour dans une grande aventure en solo comme le premier super héros noir a avoir le droit à son propre film.

 

 

SYNOPSIS : Après les événements qui ont conduit les Avengers à se déchirer et qui ont entraîné la mort de son père le roi T’Chaka, T’Chala est de retour au Wakanda pour monter à son tour sur le trône et devenir officiellement le nouveau Black Panther. Sa légitimité est cependant menacé par un membre lointain de la famille royale qui va mettre à jour une sombre histoire familiale qui avait été bien enfoui dans le passé.

 

Des super héros noirs, le Cinematic Universe de Marvel Studios commence maintenant à en avoir une belle représentation du premier Nick Fury apparu il y a déjà dix ans dans Iron Man à Valkyrie apparue tout récemment dans Thor : Ragnarok en passant par Le Faucon apparu dans Captain America : Le Soldat de L’Hiver et Luke Cage, héros de sa propre série sur Netflix. Apparu pour la première fois dans Captain America : Civil War, Black Panther est cependant le premier à avoir le droit à son long métrage en solo. Quoi de plus normal au fond puisque à sa création en 1966 par Stan Lee et Jack Kirby, il fût déjà le premier super héros africain de l’histoire du comic book. Soucieux d’attirer une audience toujours plus large, Marvel Studios lui offre un vrai « black movie » en confiant le projet au réalisateur Ryan Coogler, très convoité depuis qu’il a ressuscité la franchise Rocky Balboa avec Creed, avec un casting regroupant les acteurs et actrices noirs les plus en vue du moment pour en faire un véritable film générationnel bien décidé à faire bouger les consciences au delà d’être un simple divertissement faisant de Black Panther le film le plus politique du Cinematic Universe.

 

Black Panther

 

Si Black Panther nous fait découvrir un tout nouveau royaume imaginaire baptisé Wakanda bien caché au cœur de l’Afrique, l’histoire écrite par Ryan Coogler ressemble beaucoup à ce que l’on a déjà pu voir dans le premier Thor de Kenneth Branagh. Nous sommes en effet à nouveau dans une guerre d’accession au trône très Shakespearienne mais qui rappelle aussi Le Roi Lion comme si le réalisateur Ryan Coogler avait vraiment voulu mettre une touche Disney dans son film. Alors qu’il est le dernier film juste avant le retour des Avengers pour leur affrontement avec Thanos, Black Panther semble vouloir se détacher du Cinematic Universe comme Les Gardiens De La Galaxie. En dehors de l’explosion qui a tué le roi T’Chaka et du retour des personnages de Ulysses Klaue vu dans Avengers : L’Ere D’Ultron et Everett K. Ross présent dans Captain America : Civil War, il ne sera fait aucune mention des Avengers ou même des pierres de l’infini ici en dehors de la dernière scène post générique.

Même si on connait déjà Black Panther , le film fonctionne vraiment comme une « Origin Story » avec les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans le reste du Cinematic Universe. Le rythme du long métrage est assez lent et mettra un peu de temps pour entrer dans le vif du sujet. Au final, le scénario passe plus de temps à installer de nombreux personnages secondaires dans le but de les retrouver tous dans Avengers : Infinity Wars que nous raconter vraiment l’histoire de T’Challa. Il manque aussi comme la plupart du temps dans ces premiers films un véritable méchant réellement menaçant pour un affrontement à la hauteur des scènes de plus en plus spectaculaires que les films du Marvel Studios nous ont offert depuis l’excellent premier Avengers.

 

Black Panther

 

Curieusement, il y a aussi clairement une influence de James Bond sur Black Panther comme si le réalisateur Ryan Coogler cherchait à faire passer un message auprès des producteurs pour reprendre la flambeau pour  la prochaine aventure de 007. Cela est flagrant tout d’abord dans une scène où la sœur de T’Challa lui montre les nouveaux gadgets qu’elle a développé dans son laboratoire. Il y a ensuite une scène dans un casino se finissant en poursuite automobile qui rappellera beaucoup d’histoires du célèbre agent secret britannique. On peut aussi voir dans les nombreux rôles féminins de véritables « Black Panther Girls » rappelant Grace Jones dans Dangereusement Votre même si elles sont ici bien plus fortes et volent presque la vedette à Black Panther dans le film. Au fond encore assez peu expérimenté, Ryan  Coogler ne semble pas encore taillé pour ce genre de blockbusters. Plutôt maladroit le film se répète par moment et manque clairement d’originalité. Même les créations en provenance du Wakanda comme les différents vaisseaux ressemblent beaucoup aux inventions de Tony Stark.

En fait ce qui est vraiment réussi dans Black Panther, c’est le casting qui regroupe quasiment toute la nouvelle génération d’acteurs noirs qui ont su se faire remarquer ces dernières années et qui n’avait pas encore été employé dans les précédents films Marvel. Chadwick Boseman vu en James Brown dans le biopic Get On Up est Black Panther, Michael B. Jordan révélé par Chronicle et héros des deux précédents films du réalisateur est le grand méchant  Erik Killmonger, Lupita Nynog’o révélation de 12 Years A Slave joue l’ex de T’Challa, Danai Gurira délaisse les dreadlocks de Michonne dans The Walking Dead pour incarner la badass Okoye au crane rasé, Letitia Wright vu dans la série Humans est pétillante dans le rôle de la sœur inventrice et Daniel Kaluuya, héros du film Get Out est le chef de la sécurité Wakandienne. Il y a aussi des vétérans comme Angela Basset en mère de Black Panther et Forest Whitaker est un vieux sage un peu halluciné qui rappelle son rôle dans Rogue One. Deux acteurs blancs se remarquent aussi dans la distribution Andy Serkis qui prouve qu’il n’a pas besoin d’incarner un personnage en image de synthèse pour être un excellent acteur et son ancien camarade de Le Hobbit, Martin Freeman dont le rôle de Everett K. Ross vu dans Civil War prend ici de l’ampleur pour devenir un personnage marquant du Cinematic Universe.

 

Black Panther

 

Alors qu’il est censé être la dernière pierre apporté au Cinematic Universe avnt le grand rendez vous de Avengers Infinity Wars, Black Panther donne un peu l’impression d’être un film pour rien en dehors juste là pour séduire un public noir qui pourra enfin plus facilement s’identifier à un super héros de l’écurie Marvel. Le long métrage de Ryan Coogler manque cependant beaucoup d’originalité en s’inspirant un peu trop de Thor, du Roi Lion et d’aller savoir pourquoi de James Bond. Si il est loin d’être le meilleur film Marvel, il nous fera cependant passer un bon moment principalement pour la qualité de son casting et la place faite aux rôles de femmes fortes qui volent carrément la vedette à Black Panther comme si le film voulait faire mieux pour la cause féminine que son concurrent Wonder Woman.

 

MON AVIS : 3/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Ryan Coogler
  • AVEC : Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o, Letitia Wright & Danai Gurira
  • SCÉNARISTE : Ryan Coogler
  • COMPOSITEUR : Ludwig Göransson
  • GENRE : Science Fiction, Action
  • DURÉE : 2h14
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : The Walt Disney Company France
  • SITE OFFICIEL :
  • DATE DE SORTIE : 14 février 2018

 

Black Panther

 

 

Critique rédigée le 7 février 2018

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