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Critique Ciné : PRÉMONITIONS de Afonso Poyart


 

 

Inoubliable Hannibal Lecter dans Le Silence Des Agneaux et ses suites ou prequels, Anthony Hopkins a marqué à jamais le genre du Thriller comme l’un des plus grands psychopathes du cinéma. Curieusement pour son retour au genre avec Prémonitions c’est dans le rôle du chasseur de serial killers qu’on le retrouve. Un contre emploi assez risqué qui nous donne la prémonition d’une très mauvaise idée.

 

AVERTISSEMENT

DES SCENES, DES PROPOS OU DES IMAGES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE DES SPECTATEURS

 

Face à un tueur en série insaisissable, l’agent du FBI Joe Merriwether décide de faire appel à son vieil ami le docteur médium John Clancy. D’abord réticent à sortir de sa retraite, l’homme va découvrir une piste qui va le pousser à accepter ce nouveau challenge. Ce psychopathe semble le défier directement et pourrait avoir des pouvoirs encore plus forts que les siens.

Le scénario de Prémonitions traîne depuis de nombreuses années dans un tiroir à Hollywood. Il fût en effet un temps question de faire de cette histoire la suite officiel de Seven. Pas franchement emballé de voir arriver un médium dans la suite de son film culte, David Fincher avait refusé de mettre en scène cette histoire de même que Morgan Freeman qui lui préféra Le Masque De L’Araignée. Depuis le scénario est passé entre de nombreuses mains sans que le projet ne voit le jour. Après de nombreuses retouches, c’est finalement l’arrivé d’Anthony Hopkins dans le film qui l’a sorti de ce qu’on appelle à Hollywood « le Development Hell ».

Prémonitions

On comprend bien l’envie d’Anthony Hopkins de jouer ce contre emploi mais avouons le d’emblée cela ne fonctionne clairement pas. Avec ces yeux glaçants, on ne peut s’empêcher de voir en lui le psychopathe du Silence Des Agneaux également terrifiant il y a peu dans Le Rite. Autre fausse bonne idée, engager Colin Farrell dans le rôle du tueur est une très mauvaise idée tant l’acteur est juste ridicule à faire de gros yeux pour tenter de nous faire peur.

D’ailleurs aucun réalisateur chevronné n’a osé se frotter à cette fausse bonne idée. C’est donc un quasi inconnu Afonso Poyart qui s’est retrouvé à la tête de ce projet après avoir été remarqué avec son premier film 2 Coelhos encore inédit en France. Ce quasi débutant semble s’être inspiré de Tarsem Singh et son thriller The Cell ou d’Anton Corbijn et ses vidéos pour Depeche Mode en transformant les visions d’Anthony Hopkins en espèce de clips des années 90 . Très esthétiques, ils ne font cependant pas avancer l’histoire et saoule rapidement par leurs répétitions. De plus il y a un véritable contraste entre ces images léchées et le reste du film qui ressemble à un épisode de n’importe quelle série policière américaine.

Prémonitions

Prémonitions se traîne en longueur jusqu’au moment où le tueur décide de lui même d’aller se présenter au medium. C’est peut être là le seul moment où le film pourrait faire penser à Seven mais l’affrontement psychologique entre les deux hommes n’arrivera jamais à la cheville du film de David Fincher dont la fin particulièrement éprouvante marquait profondément les esprits. Dans le film de Afonso Poyart, le serial killer perd tout le crédit que l’on pouvait lui donner dès qu’il explique ses motivations à tuer.

Autour des deux acteurs vient se greffer Jeffrey Dean Morgan en vétéran du FBI qu’on préférera largement dans son rôle du Comédien dans Watchmen ou en chef des bandits dans le western The Salvation. Abbie Cornish joue la partenaire réticente à l’emploi d’un médium, un rôle très secondaire pour l’actrice de Sucker Punch et Limitless qui est avant tout là pour faire jolie à l’image même si c’est la mannequin Luisa Moraes qui nous offrira la scène la plus sexy du tout le film en laissant assez peu de place à l’imagination concernant son anatomie.

 

Prémonitions

 

 

MON AVIS :

 1/5 

Il suffisait de voir les deux affiches du film avec les visages d’Anthony Hopkins et Colin Farrell pour se rendre compte que Prémonitions reposent déjà sur une très mauvaise idée de casting. Le visionnage du film ne fera que confirmer notre prémonition. Bourré de clichés et manquant cruellement d’originalité, le film d’Afonso Poyart ne mérite franchement d’aller le voir au ciné tant il ressemble à un épisode de séries TV. Inverser les deux rôles n’aurait certainement pas été original mais aurait peut être sauvé le film du naufrage.

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • TITRE ORIGINAL : Solace
  • RÉALISATEUR : Afonso Poyart
  • AVEC : Anthony Hopkins, Colin Farrell & Abbie Cornish
  • SCÉNARISTES : Ted Griffin & Sean Bailey
  • MUSIQUE : BT
  • GENRE : Thriller
  • DURÉE : 1h41
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : SND
  • DATE DE SORTIE : 9 septembre 2015

 

 

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