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Critique Ciné : LONE RANGER, NAISSANCE D’UN HEROS de Gore Verbinski

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 Afin de chercher de nouvelles franchises lucratives, les Studios Disney sont aller farfouiller dans les « pulp fictions » du siècle dernier pour retrouver des légendes oubliées du grand public. Héros de roman et de séries à la radio puis à la télé, The Lone Ranger a bercé la jeunesse de nombreux américains mais reste encore très méconnus par chez nous. Walt Disney et le producteur Jerry Bruckheimer vont nous donner la chance de découvrir sa (re)naissance.

 

 

SYNOPSIS : Pris dans un guet-appens avec son frère, John Reid est laissé pour mort par une bande de bandits à la recherche d’un gisement d’argent. Il ne doit la vie sauve qu’à un mystérieux indien qui va lui donner l’occasion de se venger. Il serait désormais le Lone Ranger, un vengeur masqué prêt à faire la lumière sur un système corrompu.

 

1956, 1958, 1981, 2003, déjà par quatre fois la légende du Lone Ranger a été porté au cinéma, c’est cependant la première fois que l’un de ces films sort sur les écrans français. Si celui-ci arrive à nous parvenir c’est surtout grace au retour d’une équipe qui a fait ses preuves avec la saga Pirates Des Caraïbes. Jerry Bruckheimer à la production, Gore Verbinski à la réalisation et Johnny Depp devant la caméra. La recette d’un carton assuré qui n’a cependant pas convaincu le public américain. Peut être parce que Quentin Tarantino avait déjà satisfait les fans de Western avec son Django Unchained ?

 Lone Ranger est en tout cas un western bien plus grand public que le dernier Tarantino. Une histoire de cowboys et indiens très classique dans la forme au scénario qui reprend tous les éléments que connaissent les fans du héros. Les personnages phares, le cheval et même le générique sont repris par le réalisateur Gore Verbinski. Le film prend le temps de bien installer les personnages comme si il était couru d’avance qu’une suite plus dynamique serait rapidement mise en chantier. Ce qui n’est malheureusement plus certain maintenant. Cette histoire un brin vieillotte semble avoir paru si peu crédible à l’équipe qu’ils y ont glissé une bonne grosse dose d’humour second degrés vraiment bienvenu.

Au mérite de Gore Verbinski, il faut saluer une réalisation époustouflante qui évite au maximum les effets spéciaux numériques pour plus de réalisme. Le metteur en scène n’a pas hésité un instant a mettre en péril ses comédiens en perchant son héros sur une plateforme surplombant un canyon ou les faire courir sur le toit d’un train en marche. Johnny Depp en sait quelque chose puisqu’il a été victime d’une brutale chute de cheval qui a collé une bonne frayeur à l’équipe du film. Le résultat de tous ces efforts est en tout cas spectaculaire à voir. Le réalisateur nous épargne même la 3D pour profiter encore mieux d’une magnifique images et de très beaux paysages, c’est tellement rare pour un blockbuster que cela mérite d’être signalé.

Comme dans Pirates des Caraïbes, Johnny Depp vole la vedette de Lone Ranger dans un second rôle. Celui de l’indien Tonto qu’il a métamorphosé par rapport aux versions bien sages que l’on avait pu voir auparavant. Comme Jack Sparrow, l’indien qu’il incarne a clairement une case en moins avec son maquillage à faire peur et son corbeau mort sur la tête qu’il persiste à nourrir. Le rôle du Lone Ranger a été confié au quasi-inconnu Armie Hammer vu en jumeau dans The Social Network. L’acteur a bien du mal à donner du corp à ce personnage trop manichéen et totalement naïf qui ne fait pas un bon héros. Présente sur l’affiche, Helena Bonham Carter n’a pourtant qu’un tout petit rôle de deux scènes dans le long métrage, les femmes sont vraiment accessoires dans le film comme Ruth Wilson, atout charme du film, dont le rôle ne sert pas à grand chose.

 

 

Gore Verbinski était bien plus inspiré avec son western animé Rango (déjà avec Johnny Depp) qu’avec The Lone Ranger qui dans le lot des blockbuster estival aura du mal à prendre une bonne part du gateau. Le bouillon que The Lone Ranger a pris au Box Office américain laisse à penser que le héros soit déjà mort-né. Cette nouvelle franchise espérée par Disney risque bien de suivre le même chemin que le décevant John Carter. Il ne dépend en partie que du public français pour plébisciter les aventures pleines d’humour et d’action du cowboy et son ami indien en courant voir le film en salles. Ils arriveront peut être ainsi à sauver la saga d’un naufrage qu’elle ne mérite vraiment pas.

 

MON AVIS : 3/5

 

BONUS : Le pilote de la série télé de 1949

 

FICHE TECHNIQUE :

  •  – TITRE ORIGINAL : The Lone Ranger
  •  – REALISATEUR : Gore Verbinski
  •  – AVEC : Armie Hammer, Johnny Depp & Ruth Wilson
  •  – GENRE : Western
  •  – DUREE : 2h29
  •  – SITE OFFICIELhttp://disney.go.com/the-lone-ranger/
  •  – DATE DE SORTIE : 07 Août 2013

 

 

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