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INCARNATE de Brad Peyton [Critique Blu-Ray et DVD]

 

Incarnate

 

A la vue de le filmographie du réalisateur Brad Peyton, on ne s’attendait pas à le voir un jour à la tête d’un film d’horreur. C’est pourtant bien lui qui réalise Incarnate, la dernière production de Blumhouse qui sort en France directement en Blu-Ray et DVD le 26 avril 2016 via l’éditeur Wild Side.

 

 

SYNOPSIS : Capable de se glisser dans le subconscient de personnes possédées,  le scientifique Seth Ember est appelé à la rescousse par une envoyée du Vatican pour venir en aide à un jeune garçon de onze ans. En rencontrant Cameron, il se rendra rapidement compte qu’il est possédé par un esprit démoniaque qu’il connait bien. Il s’agit de Maggie, l’esprit qui a provoqué l’accident qui a tué sa femme et son fils et l’a laissé en fauteuil roulant. Il va alors faire de ce sauvetage, une affaire très personnelle…

 

Après les cartons au box office du film catastroph(iqu)e San Andreas et de Voyage Au Centre De La Terre 2, c’est directement en Blu-Ray et DVD que sort le nouveau film de Brad Peyton. Plutôt habitué aux films grand public, voir pour enfants, il a curieusement accepté la proposition de Jason Blum de réaliser le film d’horreur Incarnate. Cela a dû lui faire tout drôle de passer de budgets colossaux aux recettes très économiques mais pourtant bien souvent très rentables de Blumhouse Pictures à qui l’on doit entre autre Paranormal Activity ou Insidious. Un studio tellement prolifique qu’il ne peut sortir toutes ses productions au cinéma, ce qui explique cette sortie directe en Blu-Ray et DVD.

 

Incarnate

 

C’est au scénariste Ronnie Christensen, connu surtout pour avoir écrit le script du film Les Passagers de Rodrigo Garcia, que l’on doit l’histoire d’Incarnate qui a trouvé original l’idée de faire un film d’exorcisme sans prêtre. Visiblement, il ne maîtrise pas bien son sujet car dès la première apparition de son personnage Seth Ember dans un club electro, on pense immédiatement à John Constantine, l’Anti-héros de D.C. Comics vu au cinéma sous les traits de Keanu Reeves. Cette première scène d’introduction aux pouvoirs de ce scientifique capable de s’introduire dans le subconscient est d’ailleurs très réussi dans son ambiance et ses couleurs qui nous feront aussi penser à Inception et à Matrix. On voit que Brad Peyton a vraiment tenu à soigner cette présentation mais il semble avoir très rapidement relâché son attention car le reste du film ne sera jamais du même niveau.

Si Incarnate aurait voulu vraiment se démarquer des habituelles histoires de possessions, il aurait fallu éviter de prendre pour cible un jeune garçon. Cela attire forcement immédiatement la comparaison avec le grand classique L’Exorciste de William Friedkin que personne n’a jamais réussi à détrôner. Il y a même aujourd’hui une véritable saturation de films d’exorcisme pour la plupart totalement ratés à quelques exceptions près et Incarnate n’est pas de ceux qui relevéront le niveau car il s’avère rapidement pas aussi innovant que promis.  L’histoire se traîne en longueur avec ce jeune garçon qui reste cloîtré dans sa chambre assis en tailleur à dire des méchancetés avec sa grosse voix de démon sans jamais réussir à nous faire peur. Il y aurait clairement eu de bonnes idées à exploiter autour du personnage de Seth Ember, de son mentor et de son équipe qui pourrait facilement donner naissance à une série télé mais visiblement le scénariste n’a pas bien vu le potentiel de ses héros.

 

Incarnate

 

L’inexpérience de Brad Peyton dans le film d’horreur est particulièrement flagrante. A aucun moment, il ne saura faire monter le moindre moment de tension dans tout le film. Difficile même de qualifier vraiment Incarnate de film d’horreur car en dehors de l’esthétique de son affiche qui fait penser à Insidious, le film en lui même ressemble plutôt à une vague histoire de science fiction. Pendant tout le film, on nous promet un affrontement entre Seth Ember et le démon Maggie qui lui a pourri la vie. Ce face à face sera malheureusement de très courte durée, le réalisateur souhaitant soi disant garder le mystère sur l’apparence du démon pour lui donner une aura plus maléfique. On sent surtout que ce sont les limitations budgétaires qui n’ont pas permis d’effets numériques ou le manque d’inventivité qui ont empêché de nous offrir une créature digne de ce nom.

En fait c’est à se demander si tout le budget d’Incarnate n’est pas passé dans son casting et principalement dans les poches d’Aaron Eckhart qui joue Seth Ember. L’acteur fait de son mieux pour sauver les meubles mais face à la médiocrité de cette histoire, il ne pourra pas faire grand chose. Il devrait cependant se méfier car on fini par ne plus trop savoir quoi penser de lui à force de lui voir alterner entre grand film comme The Dark Knight et Thank You For Smoking et les gros ratages comme I Frankenstein ou World Invasion. Carice Van Houten, bien connue maintenant pour son rôle dans Game Of Thrones, semble servir de plante verte en mère du jeune possédé planté sur son canapé. Le jeune garçon est lui incarné par David Mazouz, le jeune Bruce Wayne de la série Gotham vu aussi récemment dans le film d’horreur The Darkness. qui ne pourra lui non plus faire ces preuves tant ses scènes manquent d’ambitions.

 

Incarnate

 

Comme toujours avec Blumhouse Pictures, on ne peut pas savoir à l’avance si nous aurons le droit à un bon film. Le fait que ce soit Brad Peyton qui réalise Incarnate aurait pourtant déjà dû nous mettre la puce à l’oreille. On ne s’improvise pas comme ça réalisateur de films d’horreur sans connaître ses classiques et en ne sachant pas installer une ambiance. Avec ces grosses paluches de réalisateur de blockbuster décérébré, il est ici comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Le scénario pas aussi original que ce que prétend l’équipe du film n’arrange rien à cette catastrophe. Avec un meilleur réalisateur à la barre, il y avait pourtant certainement quelque chose de bien à faire de ce personnage.

 

 

MON AVIS : 1/5

 

 

Le Blu-Ray : C’est une nouvelle édition soignée que nous propose l’éditeur Wild Side avec une très belle image, volontairement granuleuse mais parfaitement contrasté dans les scènes du Los Angeles de nuit, et très lumineuse dans les scènes de jour. Le film propose au choix une piste DTS en Français ou en Anglais avec sous titre français imposé. Question bonus c’est la déception puisque nous n’aurons le droit qu’à la bande annonce. Toujours en quête d’économies à faire, Blumhouse  Pictures n’a pas du prévoir de budget pour un making of.

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Brad Peyton
  • AVEC : Aaron Eckhart, Carice Van Houten, David Mazouz et Catalina Sandino Moreno
  • SCÉNARISTE : Ronnie Christensen
  • COMPOSITEUR : Andrew Lockington
  • GENRE : Thriller, Horreur, Épouvante
  • DURÉE : 1h27
  • NATIONALITÉ : Américain
  • ÉDITEUR : Wild Side Vidéo
  • SITE OFFICIEL :
  • DATE DE SORTIE EN BLU-RAY & DVD : 26 avril 2017
  • BONUS : Bande annonce du film

 

 

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