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MANDY de Panos Cosmatos [Critique Blu-Ray]

 

Mandy

 

Même si Mandy a fait sensation dans tous les festivals de cinéma l’année dernière c’est directement en Blu-Ray et DVD que sort enfin en France le second film de Panos Cosmatos le 6 février 2018.

 

 

SYNOPSIS :  En 1983, le bucheron Red Miller vivait paisiblement avec sa compagne artiste Mandy Bloom dans sa cabane isolée du monde. Mais en se promenant, un jour, Mandy va par hasard croiser la route du gourou Jérémiah Sand qui va vouloir la posséder. Il va alors convoquer une horde de motards pour aller la kidnapper afin de la convertir. Bien décidé à se venger, Red Miller va prendre son hache et son arbalète pour retrouver ceux qui se sont permis de lui prendre sa bien aimée.

 

Depuis quand n’avons nous pas vu Nicolas Cage dans un bon film ? Depuis cinq ans, l’acteur enchaîne les Direct To Vidéo navrants sans s’inquiéter du fait qu’il est totalement en train de plomber sa carrière. De grands espoirs étaient cependant placés en Mandy tant le second long métrage de Panos Cosmatos a su faire sensation à Sundance et au Festival de Cannes l’année dernière. Malheureusement, le fait qu’Universal préfère sortir ce long métrage directement en Blu-Ray et DVD plutôt que sur grand écran aurait du nous mettre la puce à l’oreille car Mandy est en réalité une nouvelle déception.

 

Mandy

 

Les premières minutes de Mandy auraient de quoi nous subjuguer. De belles images et un titre du groupe de rock progressif King Crimson laisse à penser que nous allons nous régaler. Il suffit cependant que les acteurs commencent à ouvrir la bouche pour se rendre compte que ce ne sera finalement pas le cas. Pendant près d’une heure, le film va enchaîner les scènes totalement insipides de moments du quotidien pour montrer que le couple vit paisiblement et d’autres scènes pour nous laisser comprendre qu’ils ont tous les deux un passé trouble sur lequel on apprendra au fond pas grand chose. De quoi vraiment trouver le temps long et se demander de nombreuses fois pourquoi le réalisateur ne rentre pas plus vite dans le vif du sujet.

Il faudra attendre la seconde heure pour que Mandy devienne enfin le « revenge movie » violent que l’on voulait voir. Mais là encore, le rythme reste toujours particulièrement lent. De plus alors que l’on pensait avoir affaire à de véritables menaces, les membres de la secte n’opposeront malheureusement pas assez de grosses résistances face à Nicolas Cage. Si le réalisateur Panos Cosmatos n’avait pas perdu autant de temps à exposer l’intrigue, il aurait pu beaucoup plus développer cette partie de l’histoire avec plus de challenges et un véritable affrontement digne de ce nom avec le grand gourou. On se consolera avec les flots d’hémoglobine très « grand guignolesque » mais cela ne suffira pas à nous convaincre.

 

Mandy

 

Visiblement, Panos Cosmatos a passé plus de temps à visualiser ses plans qu’à écrire son histoire. Le travail sur les images et l’ambiance sonore sont les seuls véritables points forts de ce long métrage. Très inspiré par le cinéma d’horreur des années 70 et 80 avec une image très granuleuse et ce rythme lent caractéristique, le réalisateur n’a cependant pas aussi bien digéré ces influences qu’un Rob Zombie auquel on pensera régulièrement en regardant Mandy. Il y aura cependant de quoi vraiment se régaler devant certaines images et dans l’inclusion de scènes animées très belles et d’une fausse pub vraiment amusante. Sans parler de la bande originale signée par le regretté Jóhann Jóhansson dont ce fût l’une des dernières oeuvres.

L’autre problème du film vient de son acteur principal. A l’origine, le réalisateur voulait confier à Nicolas Cage le rôle du gourou mais l’acteur n’a voulu faire le film que si il obtenait le rôle de Red. Comme à son habitude, le comédien plombera le film à se prendre bien trop au sérieux. Il est vraiment mauvais dans les scènes de vie quotidienne au début du film par son manque d’expression. Il n’y a que dans les scènes les plus violentes où on le sentira vraiment impliqué. Andrea Riseborough s’est métamorphosé pour jouer Mandy. Elle est méconnaissable dans ce rôle d’artiste tourmentée au look de fan de Metal mais malheureusement elle est pénalisée dans sa performance par la pauvreté des dialogues. C’est finalement Linus Roache que l’on connait pour ses rôles dans les séries Vikings et Homeland qui incarne brillamment le gourou Jeremiah Sand qu’on aurait aimé voir bien plus.

 

Mandy

 

Pour être apprécié à sa juste valeur, il aurait certainement fallu voir Mandy sur grand écran. L’univers visuel oppressant du film ne peut forcement pas rendre aussi bien sur une télévision quelque soit sa taille. Du coup, Mandy n’arrivera pas à nous convaincre car on verra trop les défauts d’un scénario famélique et de dialogues insipides sans parler de la nouvelle prestation ridicule de Nicolas Cage et des problèmes de rythme. Malgré tout le film n’est tout de même pas totalement dénué d’intérêt ne serait-ce dans sa mise en scène et son ambiance qui mérite de le voir au moins une fois.

 

MON AVIS : 2/5

 

 

LE BLU-RAY : Entre le grain photo et les mélanges de couleurs vives, l’encodage de Mandy était un véritable challenge relevé haut la main par l’éditeur. Le Blu-Ray du film rend à la perfection le travail de Panos Cosmatos que ce soit dans les images ou même dans son ambiance sonore.  Question bonus, nous aurons le droit à deux scènes coupées et deux scènes rallongées qui n’auraient vraiment rien ajouté au long métrage. Le making of est une succession d’images de tournages et de photos avec de multiples intervenants dont on verra que la voix. Plein d’anecdotes, il manque cependant de détails sur la conception de l’image et du son.

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Panos Cosmatos
  • AVEC : Nicolas Cage, Andrea Riseborough, Linus Roache, Olwen Fouéré et Ned Dennehy
  • SCÉNARISTES : Panos Cosmatos & Aaron Stewart-Ahn
  • COMPOSITEURJóhann Jóhansson
  • GENRE : Action, Horreur
  • DURÉE : 2h00
  • NATIONALITÉ : Américain
  • ÉDITEUR : Universal Pictures France
  • DATE DE SORTIE EN BLU-RAY ET DVD : 6 février 2019
  • SPÉCIFICITÉS DU BLU-RAY : BD-50 – 1080p, 16/9 – 2.40:1 – couleurs – DTS-HD Master Audio 5.1 : Anglais, DTS Digital Surround 5.1 : Français, Hongrois – Sous Titres : Français, Tchèque
  • BONUS : Scènes Coupées, Making Of

 

 

 

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