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BABY DRIVER de Edgar Wright [Critique Ciné]

 

Baby Driver

 

 

Quatre ans après la fin de sa Trilogie Cornetto, le réalisateur Edgar Wright s’envole pour les Etats Unis pour tourner Baby Driver, le La La Land du film de braquage où Pulp Fiction se mélange à Drive pour  un résultat des plus jouissifs

 

 

SYNOPSIS : Obligé de servir de chauffeur pour un gang de braqueurs pour rembourser une dette, Baby pensait pouvoir prochainement reprendre une vie normale et profiter de sa rencontre avec  la belle Debora qu’il imagine déjà être la femme de sa vie. Mais le chef du gang ne compte pas se passer si vite d’un conducteur si talentueux et va encore le forcer à participer à un nouveau braquage où rien ne se passera comme prévu…

 

Après avoir dû  abandonner à contre-cœur la pré-production du film Ant-Man dont il rêvait depuis des années suite à un désaccord artistique avec les dirigeants de Marvel Studios, Edgar Wright a rapidement rebondi en annonçant la mise en chantier de ce Baby Driver. Un nouveau projet totalement original où personne ne pourrait l’empêcher de faire ce dont il a envie.  Quatre après son dernier film Le Dernier Pub Avant La Fin Du Monde qui concluait la Trilogie Cornetto débuté avec Shaun Of The Dead et poursuivie dans Hot Fuzz, c’est avec la plus grande impatience que l’on attendait de découvrir enfin ce nouveau film qui s’annonçait assez différent de ses précédents mais que les fans se rassurent le résultat est très réussi.

 

Baby Driver

 

Si Baby Driver n’a aucun lien avec le film Drive de Nicolas Winding Refn, la première scène du nouveau Edgar Wright y fait beaucoup penser. On peut y voir un jeune as du pilotage attendre avec impatience la fin d’un braquage pour aider les bandits à échapper à la police dans une course poursuite anthologique sur fond d’une bande son d’enfer. Comme Ryan Gosling, ce conducteur est lui aussi plutôt avare en mots mais les deux films vont rapidement prendre leur distances par la suite. Le plan séquence qui sert de générique au film nous montrera rapidement que nous sommes bien dans un film d’Edgar Wright et souligne encore à quel point la musique aura la part belle dans ce film de braquage pas comme les autres. Avec un début de bande original si teinté de groove et de vrai rythm n’ Blues, une  autre influence s’impose rapidement. Celle bien sur de Quentin Tarantino qui semble encore plus évidente en découvrant le débriefing du braquage avec sa bande de gangsters haut en couleur et tchatcheurs proche de Reservoir Dogs et Pulp Fiction.

Là où Edgar Wright saura enfin se distinguer de ces influences flagrantes, c’est dans le développement des relations personnelles car Baby est une brave garçon très proche de son père adoptif sourd et muet. On apprendra dans des flashbacks la raisons pour laquelle il ne quitte jamais son Ipod avant de suivre sa rencontre avec la charmante serveuse Debora qui a tout pour être la femme de sa vie. On croit vraiment à cette jolie histoire d’amour tant les acteurs Ansel Elgort, découvert dans Nos Etoiles Contraires, et Lily James, héroïne de la version live de Cendrillon par Disney, semblent bien s’accorder. En ce qui concerne la partie plus action et suspense de cette histoire, il faut avouer que l’on est dans le très conventionnel. Le film gagnera cependant beaucoup en intensité après ce dernier braquage où rien se déroulera comme prévu et les conséquences qui en découleront.

 

Baby Driver

 

La grande force de Baby Driver réside dans son casting pour lequel Edgar Wright sembe avoir misé sur de nombreuses valeurs sures à commencer par un Kevin Spacey très en forme dans le rôle du chef des gangsters et Jamie Foxx qui incarne un braqueur bien barré et particulièrement dangereux. Il ne faut pas oublier non plus l’excellent Jon Hamm, connu pour son rôle dans la série Mad Men, qui joue un braqueur qui ne quitte jamais sa partenaire jouée par la sublime Eiza Gonzalez découverte dans la série From Dusk Till Dawn. ce sont les acteurs principaux du film au coté d’Ansel Elgort mais d’autres comédiens prestigieux feront aussi une petite apparition comme John Berthnal de la série The Walking Dead et  Flea, le bassiste des Red Hot Chili Peppers qui joueront tous deux des braqueurs.

Mais ce qui rend Baby Driver si particulier c’est le soin qu’a mis Edgar Wright a construire entièrement ce nouveau long métrage sur sa bande originale comme part intégrante de l’histoire. Pas moins de trente cinq chansons accompagnent en rythme tout le déroulement du film avec un montage qui colle parfaitement aux accélérations et aux ralentissement des chansons. En revanche, si on reconnaîtra à de multiples reprises la patte du réalisateur Edgar Wright, on regrettera cependant qu’il ne se soit pas autant lâcher que sur ses précédents films. Le film ne manque pas de moments vraiment drôles mais il y manque tout de même le grain de folie de ses films avec Simon Pegg ou du déjanté Scott Pilgrim. Ce qui ne connaissent pas les précédents films du réalisateur verront en Baby Driver une excellente alternative à la saga Fast & Furious mais les fans de la première heures savent à quel point Baby Driver aurait pu être encore meilleur si le réalisateur avait vraiment lâcher la bride.

 

Baby Driver

 

Avec Baby Driver, Edgar Wright a trouvé la recette parfaite du blockbuster estival. Entre ses scènes de poursuites démentielles et son humour plus accessible à un large public, ce nouveau film a tout pour faire un carton. S’inspirant de Quentin Tarantino et James Gunn avec Les Gardiens De La Galaxie, il a a transformé la bande originale du film en véritable moteur du film. Il faut voir le soin apporté pour synchroniser à la perfection le déroulement de chaque scène à la chanson qui l’accompagne pour comprendre à quel point ce nouveau film ne manquera pas de faire date dans la carrière du réalisateur. Et que dire de ce casting absolument parfait qui semble avoir puisé ses ressources dans ce qui se fait de mieux en matière de séries télé, ils contribuent beaucoup à la réussite de ce nouveau film. Si seulement Edgar Wright avait gardé le grain de folie de ses précédents films nous aurions certainement eu là son meilleur film mais seuls les fans de la première heure regretteront ce détail.

 

MON AVIS : 4/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Edgar Wright
  • AVEC : Ansel Elgort, Lily James, Jamie Foxx, Jon Hamm, Kevin Spacey & Eiza Gonzalez
  • SCÉNARISTE : Edgar Wright
  • COMPOSITEUR : Steven Price
  • GENRE : Action
  • DURÉE : 1h52
  • NATIONALITÉ : Britannique, Américain
  • DISTRIBUTEUR : Sony Pictures Releasing France
  • SITE OFFICIELhttp://www.babydriver-movie.com/
  • DATE DE SORTIE : 19 juillet 2017

 

 

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