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BRIMSTONE de Martin Koolhoven [Critique Ciné]

 

Brimstone

 

Si Quentin Tarantino a motivé de nombreux réalisateurs à revenir au Western, rares sont ceux qui ont été aussi inspiré que lui. Avec Brimstone, le réalisateur hollandais Martin Koolhoven pourrait bien lui aussi marquer les esprits avec ce long métrage d’une violence psychologique si intense qu’elle ne pourra laisser personne insensible.

 

 

SYNOPSIS : Dans le Far West à la fin du XIXème siécle, Liz une jeune femme muette d’une vingtaine d’année travaille en tant que sage femme avec l’aide de sa petite fille qui parle à sa place. En allant assister à la messe, elle va se figer en découvrant qu’un nouveau prêcheur a repris l’église. Elle sait immédiatement que sa famille est en danger et qu’il faudrait mieux fuir que tenter d’affronter cet homme.

Depuis peu les femmes semblent prendre le pouvoir dans la nouvelle vague de Westerns apparue ces dernières années. On se souvient de Sherif Jackson avec January Jones, The Salvation avec Eva Green, The Hateful Eight avec Jennifer Jason Leigh et Jane Got A Gun avec Natalie Portman, il faudra aussi compter maintenant sur Dakota Fanning, l’héroïne courageuse de Brimstone, le nouveau film du réalisateur hollandais Martin Koolhoven, huit ans après son précédent long métrage Winter In Wartime sorti en France directement en V.O.D.

 

Brimstone

 

Encore inconnu en France, le réalisateur Martin Koolhoven va probablement marquer les esprits avec son cinquième film Brimstone. Une plongée dans le monde extrêmement violent du Far West vue du point de vue d’une femme prénommée Liz qui a visiblement un lourd passif avec le nouveau révérend de son village. Elle n’avouera à personne ce que cet homme a pu lui faire, plongeant ainsi le spectateur dans un mystère et surtout une tension qui nous tiendra en haleine pendant les deux heures et demi que durent le long métrage composé de quatre chapitres.

Après le premier chapitre qui pose le le mystère, on découvrira ce qui peut troubler ainsi Liz dans les deux chapitres suivants qui remontent à chaque fois le temps pour nous montrer deux périodes charnières de sa jeunesse marquée à chaque fois par la présence écrasante de ce révérend. Un homme tellement abjecte que l’on se demande comment il peut servir Dieu. Après ses deux chapitres d’une violence psychologique extrême, le quatrième et dernier chapitre apparaît comme un soulagement car il relate la vengeance de la jeune femme contre toutes ses années de torture physiques et mentales. Mais là encore, on restera scotché à notre fauteuil car les horreurs sont loin d’être finies.

 

Brimstone

 

Depuis le dernier Twilight, les occasions de voir Dakota Fanning au cinéma en France se sont plutôt fait rares, l’actrice semble en effet avoir été éclipsée par sa petite sœur Elle Fanning mais elle trouve avec Brimstone, une chance de briller à nouveau. Ce rôle de femme prête à d’immenses sacrifices pour vivre en liberté dans ce monde d’homme fera date dans sa carrière. Elle ne cependant pas seule pour incarner ce personnage puisque pour les plus jeunes années de l’héroïne elle est remplacée par l’impeccable Emilia Jones qui a vraiment une ressemblance troublante et un talent qui ne demande qu’à exploser.

Déjà parfaitement détestable dans Des Hommes Sans Loi, Guy Pearce se surpasse ici en cruauté. Il ressemble presque à un personnage de film d’horreur tant ce révérend et particulièrement infâme tel un véritable démon déguisé en homme de Dieu. Martin Koolhoven semble s’être fait plaisir en engageant deux stars de la série Game Of Thrones il s’agit de Kit Harrington en cowboy blessé et Carice Van Houten en mère de l’héroïne. Ils ne feront qu’une courte apparition dans le troisième chapitre du film sans même se croiser mais leurs prestations cruciales dans l’histoire arrivera tout de même à marquer les esprits

 

Brimstone

 

Bien mieux que le Silence de Martin Scorsese, Brimstone interroge vraiment sur l’existence de Dieu lorsqu’on voit ce qu’est capable de faire cet homme d’église. Même si le réalisateur limite la représentation de la violence physique en la filmant souvent en hors champ, la violence psychologique est elle omniprésente et devrait secouer les spectateurs aussi fort qu’un véritable thriller. Face à une telle réussite, on fermera aisément les yeux sur quelques incohérences du scénario de Martin Koolhoven car Brimstone s’inscrit déjà comme une des très grandes réussites de cette année 2017.

 

MON AVIS : 5/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Martin Koolhoven
  • AVEC : Dakota Fanning, Guy Pearce, Kit Harrington et Emilia Jones
  • SCÉNARISTE : Martin Koolhoven
  • COMPOSITEUR : Junkie XL
  • NATIONALITÉ : Danois, Français, Allemand, Belge
  • DISTRIBUTEUR : The Jokers
  • SITE OFFICIELhttp://www.brimstonethemovie.com/
  • DATE DE SORTIE : 22 mars 2017

 

 

Critique rédigée le 22 février 2017

 

2 réflexions sur “BRIMSTONE de Martin Koolhoven [Critique Ciné]

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