Chronique CD : SLAYER – WORLD PAINTED BLOOD
TRACKLISTING :
– 01. World Painted Blood (5:52)
– 02. Unit 731 (2:41)
– 03. Snuff (3:42)
– 04. Beauty Through Order (4:37)
– 05. Hate Worlwide (2:52)
– 06. Public Display Of Dismemberment (2:35)
– 07. Human Strain (3:09)
– 08. Americon (3:23)
– 09. Psychopathy Red (2:26)
– 10. Playing With Dolls (4:14)
– 11. Not Of This God ( 4:26)
LINE UP :
– Tom Araya : Chants & Basse
– Jeff Hanneman : Guitares
– Kerry King : Guitares
– Dave Lombardo : Batterie
PRODUCTEURS : Greg Fidelman & Rick Rubin
DUREE : 39 minutes
DATE DE SORTIE : 02 Novembre 2009
SITE OFFICIEL : http://www.slayer.net
groupe mené par Tom Araya semble plus intéressé par les tournées que par le fait de s’enfermer en studio. La crise du disque fait qu’il est maintenant plus rentable de faire des concerts
que des albums mais que ferait les fans sans nouvel album ? Ce onzième album devrait largement combler leurs attentes.
Blood titre éponyme qui ouvre cet album et remet tout de suite les pendules en place. Slayer est toujours aussi incisif et rapide et le démontre une nouvelle fois avec un album qui
reprend l’ambiance des meilleurs albums du groupe de Reign In Blood à Season In The Abyss.
Avec le second morceau Unit 731, Slayer utilise les influences punks qu’ils nous avaient dévoilées dans l’album Undisputed Attitude tandis que le riff d’accompagnement du
solo nous ramènera directement à Reign In Blood. Snuff, troisième titre du CD s’enchaîne immédiatement. Un titre qui marquera surtout pour ces paroles d’une extrême violence et son
refrain accrocheur.
Les choses se calment un peu avec le quatrième titre Beauty Through Order dont l’ambiance rappelle les passages les plus mélodiques des albums South Of Heaven et Season In The
Abyss avec encore et toujours un retour à Reign In Blood vers la fin du titre. Hate Worlwide se situe quand a lui dans la droite lignée des morceaux de Season In The
Abyss, un titre péchu et efficace marqué par les break du batteur Dave Lombardo.
Le rythme accélère brutalement sur le sixième morceau Public Display Of Dismemberment. Difficile de faire autrement avec un titre pareil ! Une démonstration de la vitesse a laquelle le
groupe peut encore jouer avec un blast et des breaks d’une rapidité rarement égalé. Dave Lombardo est toujours le meilleur batteur du monde.
Human Strain commence plus lentement et s’avère un titre assez basique jusqu’à la moitié du morceau avant de se métamorphoser totalement dans une interlude des plus réussie où l’ambiance
se fait plus sombre et torturé. Un des excellents passages de l’album. Toujours dans le mid tempo Americon est un titre qui fait taper du pied par son rythme de batterie et on appréciera
également ses très nombreux solos.
Le titre suivant Psychopaty Red, choisi comme premier extrait bien avant la sortie de l’album, est une pure démonstration de violence et de virtuosité qui devrait faire un massacre dans
les concerts du groupe. On se surprend a headbanger en rythme tout le long du titre. Parfait pour les réveils difficiles ! Il est l’un des morceaux phares de ce nouvel album tout comme le titre
suivant Playing With Dolls. Le morceau qui a donné son nom au court métrage fourni en bonus DVD commence dans une ambiance qui rappelle beaucoup Spill The Blood ou le morceau
Season In The Abyss, Slayer insère de l’émotion dans son album tout en conservant un rythme enlevé pour les refrains qui donneront l’occasion a tous les musiciens de démontrer leur
talent.
Ce nouvel album est composé moitié moitié par Hanneman et King. Alors que le premier s’adjoint souvent les services du chanteur Tom Araya pour les paroles, le second livre
des chansons clés en mains bien souvent plus agressives. Même si le batteur Dave Lombardo ne fait souvent juste ce qu’on lui demande, il l’exécute toujours a la perfection.
C’est une véritable bénédiction de l’avoir de nouveau dans le groupe. Il est le moteur qui manquait aux précédents albums du groupe avant Christ Illusion. Les guitaristes ont gardé
le son qui fait la marque de fabrique du groupe et les solos torturés qui ont du faire souffrir plus d’un vibrato de leur guitares. Malgré de nombreux problèmes de santé Tom Araya gueule
toujours avec autant d’énergie et sait aussi calmer le jeu pour installer une ambiance chargée d’émotions. Les paroles sont comme toujours aussi violentes que la musique. Des textes qui
ressemblent a des scènes de films d’horreur avec meurtres en gros plans. Ça parle d’assassinat de maladies, du diable et de guerre a vous en soulever le coeur.
Même si l’album en lui même n’est pas très original, le groupe arrive a surprendre dans chaque titre par un passage qui fera la différence. De merveilleuses idées qui rendent ce nouvel album
toujours aussi indispensable. Il est loin le temps où Slayer savait innover d’albums en albums. Malgré de nombreux clins d’oeil a leur album de référence Reign In Blood, World
Painted Blood n’atteint jamais vraiment le même niveau d’excellence mais devrait ravir les plus exigeants aficionados du groupe.
BONUS : Le court métrage Playing With Dolls disponible dans l’édition limitée de l’album.
belle critique!! ^^