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FREE FIRE de Ben Wheatley [Critique Ciné]

 

Free Fire

 

Après s’être largement inspiré de Stanley Kubrick pour son précédent film High Rise, le réalisateur Ben Wheatley lorgne clairement du coté de Quentin Tarantino pour Free Fire. Un huis clos entre Reservoir Dogs et The Hateful Eight qui ne tient malheureusement pas ses promesses.

 

INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

 

SYNOPSIS : Boston en 1978, deux gangs se sont donné rendez-vous dans une usine désaffectée pour une vente d’armes. Rapidement la situation va s’envenimer lorsqu’Harry va reconnaître Stevo avec lequel il s’est battu la veille dans un bar. Il suffira d’une balle pour mettre le feu aux poudres et pousser tous les protagonistes de cet échange à s’affronter dans un grand règlement de compte dont il sera difficile de s’échapper.

 

Même si Ben Wheatley ne semble pas vouloir le reconnaître en citant comme  influences les grands noms du Western pour mettre en scène Free Fire,  tout le monde pensera forcement à Reservoir Dogs en découvrant son nouveau film. Tous les ingrédients d’un film de Quentin Tarantino sont en effet réunis : une brochette de gangsters hauts en couleurs, des dialogues surréalistes, une bande son rock’n roll et un entrepôt. On ne pouvait pas faire plus proche ! Avec tout cela, il faut reconnaître que le film démarre plutôt bien. Mais comme son précédent film High Rise qui semblait clairement s’inspiré de Stanley Kubrick, les spectateurs risquent rapidement de déchanter par la faute d’un scénario qui a bien du mal à tenir la route.

 

Free Fire

 

Dans sa volonté de voir ses personnages en découdre au plus vite, Ben Wheatley en a oublié l’essentiel à savoir une bonne présentation en règle de tout ce beau monde. Ce sera aux spectateurs de se faire rapidement une idée sur qui sont les protagonistes de Free Fire à partir des brefs éléments distillés dans le premier quart d’heure. Car lorsque la fusillade commencera, on ne comprendra plus rien. Des gangsters qui sont pourtant arrivés ensemble vont commencer à se tirer dessus entre eux juste parce que deux d’entre eux, qui ne sont que des seconds couteaux, se sont battus la veille dans un bar pour un problème qui n’a rien à voir avec la vente d’armes et qui vont vouloir remettre ça. La logique voudrait que les autres les laissent régler leur compte entre eux mais aller savoir pourquoi ils vont alors tous se tirer les uns sur les autres dans le simple but de récupérer la mallette d’argent destinée à la transaction.

Pendant près d’une heure, on va les voir ramper au sol, se cacher derrière tout ce qu’ils trouvent et tenter de se tirer dessus. La plupart du temps, il n’arriveront qu’a toucher les bras ou les jambes, uniquement des blessures superficielles qui ne feront aucune victime avant un long moment. Difficile à comprendre ce qui a pu motiver une interdiction aux moins de douze ans alors qu’il n’y a rien de vraiment gore ou de choquant dans ces affrontements. On appréciera cependant les décors et les costumes et le choix de couleurs du film ainsi que sa bande originale signée par deux membres du groupe Portishead.

 

Free Fire

 

Les quelques rebondissement dans l’intrigue seront souvent tout aussi incompréhensibles et inutiles tant on aura pas réussi à s’attacher au moindre personnage du film. On aurait aimé que Ben Wheathley inclus quelques flashbacks pour présenter plus en détails les relations entre chaque personnages et leur motivations dans cet échange. En l’état, il est impossible de comprendre les revirements de camps et certains points de l’intrigue ne semblent ne pas avoir été poussé au bout de leur développement.

L’impression de gâchis est énorme tant le casting de Free Fire s’annonçait alléchant. Dans le camp des acheteurs il y a Brie Larson  (Kong : Skull Island) la seule femme du film, Sam Riley (Control) qui joue Steve celui par qui arrive les problèmes, Cillian Murphy (28 Jours Plus Tard) et Noah Taylor (Game Of Thrones). Dans celui des vendeurs on trouve un Sharlto Copley (District 9) très en forme, Babou  Ceesay encore méconnu mais vraiment amusant et Jack Reynor (Transformers 4) enfin il y a aussi l’entremetteur joué par Armie Hammer (Lone Ranger). Malgré le manque d’histoire, on appréciera leur look très coloré et tout leur talent d’acteur qui ne sauvera cependant pas le manque d’histoire.

 

Free Fire

 

Une fois de plus, Ben Wheatley déçoit à ne pas tenir ses promesses. A en croire la bande annonce et le premier quart d’heure, Free Fire avait tout pour séduire dans son mélange entre le film de gangster et le western à la Quentin Tarantino. Malheureusement, ses personnages manque de profondeur pour que l’on comprenne ce qui les pousse à se déchirer ainsi pendant une heure. Cette incompréhension de l’intrigue nous pousse forcement à décrocher et le film en deviendrait presque ennuyeux alors qu’il aurait pu être incroyablement jouissif tant la brochette de talentueux acteurs choisi pour la faire vivre se démène pour tenter de sauver les meubles. Un immense gâchis.

 

MON AVIS : 2/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Ben Wheatley
  • AVEC : Brie Larson, Armie Hammer, Sharlto Copley et Cillian Murphy
  • SCÉNARISTES : Ben Wheatley et Amy Jump
  • COMPOSITEURS : Geoff Barrow & Benjamin Salisbury
  • GENRE : Action, Thriler, Comédie
  • DURÉE : 1h30
  • NATIONALITÉ : Français, Britannique
  • DISTRIBUTEUR : Metropolitan Filmexport
  • SITE OFFICIELhttp://freefire-movie.com/
  • DATE DE SORTIE : 14 juin 2017

 

 

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