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HAPPY BIRTHDEAD de Christopher Landon [Critique Ciné]

 

 

Le revival des slashers des années 90 se poursuit avec Happy Birthdead, mélange audacieux entre Scream et Un Jour Sans Fin et dernière production en date du prolifique Jason Blum.

 

 

SYNOPSIS : Cela devrait être un grand jour pour Tree Gelbman puisqu’il s’agit de son anniversaire ! Mais en se rendant en soirée en fin de journée, elle va être assassinée par un tueur portant le masque de la mascotte de son campus. Maisa u lieu de mourir, elle va revivre encore et encore cette même journée. Pour s’en sortir, il lui faudra trouver l’identité du tueur mais ils sont nombreux à avoir de bonnes raisons pour vouloir lui faire la peau.

 

Depuis la sortie en 1993 du film Un Jour Sans Fin, il y a eu tellement d’autres longs métrages mais aussi de séries TV qui ont copié l’idée de cette boucle temporelle que si on les regardait tous les uns après les autres nous aurions nous même une furieuse impression de déjà vu. Récemment c’est Tom Cruise qui mourrait encore et encore dans Edge Of Tomorrow tandis que Netflix a sorti sur sa plateforme le film Le dernier Jour De Ma Vie avec Zoey Deutch. Du coup pour que Happy Birthdead se distingue un peu de la concurrence, le réalisateur Christopher Landon  a choisi d’intégrer au concept une intrigue digne du revival des slashers de la fin des années 90 comme Scream ou Urban Legend. Mais plutôt que donner au film un coté original, cela lui donne au contraire déjà un sacré coup de vieux pour tous ceux qui ont déjà vu ces classiques de l’horreur à l’époque. Mais ce nouveau long métrage s’adressant principalement aux ados d’aujourd’hui, il n’y verront certainement que du feu.

 

Happy BirthDead

 

Le principe de cette boucle temporelle implique souvent un personnage principal assez antipathique et cette Tree Gelbman tient une certaine couche pour se montrer désagréable dès la première scène. En bonne membre d’une sororité, elle a bien tendance à se croire supérieure aux autres étudiants. Aussi lorsqu’elle va se faire planter à la fin de cette journée, on aura tendance à plutôt se réjouir. Ceux qui ont déjà vu des histoires comme celle ci ne seront vraiment pas surpris. Dès la première fois on repère tout de suite les éléments qui se répéteront encore et encore et on ne s’étonnera pas non plus lorsqu’au bout de plusieurs jour, elle va finir par en profiter pour faire n’importe quoi.

Habituellement, le concept veut que ce personnage fasse une sorte de parcours vers la rédemption en s’améliorant de jour en jour. Ici, la jeune femme restera  longtemps elle même car au lieu de se remettre en cause, elle va profiter de ses vies illimités pour retrouver son assassin et le réalisateur prendra beaucoup de liberté pour inventer de nouvelles scènes plutôt que de lui faire revivre vraiment la même journée. Cela amènera du coup pas mal d’incohérences au récit avec un tueur capable de la retrouver absolument partout avant la fin de la journée même quand elle se barricade dans sa chambre où s’éloigne du campus.

 

Happy BirthDead

 

Comme si il n’avait pas su choisir entre deux fins alternatives, le réalisateur a choisi de les enchaîner pour une double fin totalement incohérente. Il y aurait pourtant eu de quoi développer une intrigue bien plus riche avec une véritable conspiration à la vue de la longue liste d’assassins potentiels. Même les explications sur les motifs de l’assassin n’enlèveront pas certaines questions. Dans le genre comédie horrifique qui revisite le slasher, Ryan Murphy avait fait bien mieux avec la première saison de de Scream Queens dont les héroïnes aux comportements détestables étaient malgré tout bien plus attachantes que cette Tree Gelbman. Le coté slasher et de même très limité puisqu’il n’y aura au final pas beaucoup de victimes et les mors de Tree ne seront jamais bien spectaculaire et encore moins gore.

Toujours prêt de ses sous au point que l’on peut bien se demander où vont les millions engrangés par ses plus grands succès,  le producteur mise encore ici sur un casting de quasi-inconnus. Il surfe sur le succès de La La Land pour engager une des collocs d‘Emma Stone pour tenir le rôle principal. Il s’agit de Jessica Rothe, une blonde grimaçante pas très jolie ni charismatique. Le premier rôle masculin revient à Israel Broussard vu dans The Bling Ring qui joue celui qui va aider tant bien que mal Tree.

 

Happy BirthDead

 

Après les cartons récents de Split et Get Out, le producteur Jason Blum semble avoir un peu trop pris la confiance et s’est probablement tromper de chemin pour Happy BirthDead tant le film aurait eu plus sa place en direct to video. Croisement peu inspiré entre les slashers des années 90 et Un Jour Sans Fin ou Edge Of Tomorrow, Happy Birthdead souffre d’un scénario qui manque clairement d’ambition. A surjouer l’aspect comédie Jessica Rothe se couvre de ridicule et on ne ressentira aucune compassion pour son sort. Mais surtout on ne ressentira aucun frisson devant ce soi-disant thriller horrifique trop propre pour se montrer vraiment efficace.
MON AVIS : 1/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • TITRE ORIGINAL : Happy Deathday
  • RÉALISATEUR : Christopher Landon
  • AVEC : Jessica Rothe, Israel Broussard, Ruby Modine, Rachel Matthews & Joseph Tombs
  • SCÉNARISTE : Scott Lobdell
  • COMPOSITEUR : Bear McCreary
  • GENRE : Horreur, Épouvante, Thriller
  • DURÉE : 1h37
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : Universal Pictures International France
  • SITE OFFICIELhttp://www.happydeathdaymovie.com/
  • DATE DE SORTIE : 15 novembre 2017

 

 

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