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LA PLANÈTE DES SINGES : SUPRÉMATIE de Matt Reeves [Critique Ciné]

 

La Planète Des Singes : Suprématie

 

La trilogie censée nous révéler les origines de La Planète Des Singes s’achève avec ce troisième épisode La Planète Des Singes : Suprématie qui nous promettait la guerre mais tourne au pétard mouillé.

 

 

SYNOPSIS : Quinze ans après l’épidémie qui a éliminé la majorité de la population humaine, les derniers survivants cherchent encore à capturer César pour mettre fin à la guerre. A leur tête Le Colonel ne va pas hésiter à trucider la femme et le fils de César. Le leader des singes va alors perdre ses derniers espoirs en l’humanité pour se lancer dans une quête de vengeance.

 

Y avait-il vraiment besoin de trois films pour réussir à nous expliquer ce qu’il s’est passé pour que notre planète soit dominée par les singes ? Dès son annonce, le projet se montrait assez inutile puisque tout avait été suffisamment expliqué que ce soit dans le grand classique de 1968 et ses quatre suites où dans le remake de Tim Burton. Après un premier film La Planète Des Singes : Les Origines en 2011 qui ne nous apprenait pas grand chose à part nous permettre de faire la connaissance de César, les choses sérieuse avaient vraiment commencés avec le second opus La Planète Des Singes : L’Affrontement très réussi. Après cette histoire, il ne restait à vrai dire plus grand chose à nous raconter d’autres et c’est bien là le gros problème de La Planète Des Singes : Suprématie.

 

La Planète Des Singes : Suprématie

 

On nous promettait la guerre et ce troisième volet donne le ton tout de suite avec une première scène typique des films du genre façon Apocalypse Now ou Full Metal Jacket avec ces soldats aux casques customisés avec des messages à destination de leurs ennemis. La bataille qui suivra confirme cependant nos craintes et joue la facilité comme si des militaires suréquipés pouvaient vraiment se faire trucider par de singes avec de simples flèches en bois. On fermera les yeux sur cette première facilité scénaristique pour voir ce que nous réserve vraiment le film. La première heure qui contiendra pas mal de rebondissements réussira sans peine à nous captiver. Elle prend par moment des allures de Western en voyant galoper César et ses camarades dans la forêt enneigée, on découvrira aussi de nouveaux personnages une jeune fille muette et un singe devenu fou dont on a envie de percer le mystère.

Les chose se gâteront vraiment dans la seconde partie du film où tous les singes se retrouvent prisonniers de guerre. Le réalisateur Matt Reeves a voulu alors copier tous les films se déroulant dans les camps japonais façon Furyo où les plus récents Invincible ou Les Voies Du Destin avec son cruel dirigeant et notre héros César particulièrement maltraité.  Mais à vouloir rester le plus grand public possible, La Planète Des Singes : Suprématie ne contiendra aucune scène choc et le calvaire des singes paraît du coup bien trop soft. Mais surtout le rythme est incroyablement lent avec un étalage de scènes qui ne servent strictement à rien. Quand à la scène d’évasion, elle est tellement peu crédible qu’elle n’arrivera plus à réveiller notre intérêt surtout avec le thème musical  qui se répète pendant plus de dix minutes. Et que dire de la fin de l’histoire totalement ridicule où les derniers humains seront éliminés d’une manière beaucoup moins spectaculaire que le laissait présager le film de 1968.

 

La Planète Des Singes : Suprématie

 

Alors bien sur La Planète Des Singes : Suprématie est une véritable prouesse en terme d’image de synthèse. Les singes tout en motion capture sont parfaitement intégrés à l’image sans aucune faille au point que l’on songe plus à un seul moment qu’il ne s’agit pas de vrais singes grâce à la prestation remarquable d’Andy Serkis. Mais le gros problème c’est que les singes n’ont pas encore beaucoup évolué et qu’en dehors de César presque aucun n’est encore capable de parler. Du coup on est obligé de lire les sous titres pour comprendre leur espèce de langage primitif entre grognements et langue des signes, ce qui se montrera rapidement rébarbatif.

Histoire de bien montrer qu’il faut prendre le parti des singes, on ne comptera que deux rôles d’humains marquants au casting du film. Woody Harrelson est impressionnant dans le rôle du Colonel mais malheureusement il n’aura que trop peu de temps à l’écran et sa scène finale trop soudaine paraît peu crédible. L’autre rôle d’humain est celui de la petite fille malade jouée par la jeune Amiah Miller, touchante malgré ce rôle assez anecdotique qui sert de clin d’œil au livre de Pierre Boulle. On aurait cependant aimer revoir les personnages du second film qui ont mystérieusement disparu san qu’on nous en donne la raison.

 

La Planète Des Singes : Suprématie

 

On nous promettait la guerre et la suprématie et au final on se retrouve juste devant un remake raté de Furyo ou La Grande Evasion qui ne fait que recycler des messages dejà illustrés des centaines de fois de manière bien plus convaincante. Terriblement lent et manquant cruellement de véritables enjeux, La Planète Des Singes : Suprématie se montre trop rapidement vraiment ennuyeux. Mais là où le film déçoit le plus c’est en découvrant que ces trois préquels ne collent pas du tout aux intrigues du film culte ou du reboot de Tim Burton rendant cette trilogie totalement inutile si ils ne poursuivent pas avec une nouvelle relecture du livre de Pierre Boulle pour vraiment conclure l’histoire.

 

MON AVIS : 1/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • TITRE ORIGINAL : War For The Planet Of The Apes
  • RÉALISATEUR : Matt Reeves
  • AVEC : Woody Harrelson, Andy SerkisAmiah Miller
  • SCÉNARISTE : Mark Bomback 
  • COMPOSITEUR : Michael Giacchino
  • GENRE : Science Fiction, Anticipation
  • DURÉE : 2h20
  • NATIONALITÉ : Américain
  • SITE OFFICIELhttp://www.foxmovies.com/movies/war-for-the-planet-of-the-apes
  • DATE DE SORTIE : 02 août 2017

 

 

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