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THE CLOVERFIELD PARADOX de Julius Onah [Critique V.O.D.]

 

The Cloverfield Paradox

 

Attendu dans les salles obscures depuis plus d’un an, c’est finalement directement sur Netflix que vient de sortir The Cloverfield Paradox, troisième volet de la franchise produite par J.J. Abrams anciennement connu sous le titre The God Particle.

 

 

SYNOPSIS : Alors que la Terre souffre de grave problèmes d’énergie au point d’être au bord d’une nouvelle guerre mondiale, une équipe d’astronautes est envoyé dans l’Espace avec un accélérateur de particule afin de résoudre le problème. Après deux années de tentatives infructueuses, celui-ci se décide enfin à fonctionner mais le processus va plonger l’équipage dans une réalité alternative et laisser le passage à des monstres qui vont envahir notre planète.

 

Huit ans après, le film de monstres géants en found footage Cloverfield était subitement devenu le début d’une franchise avec la sortie de 10 Cloverfield Lane, un film tourné dans le plus grand succès qui s’appelait à l’origine Valencia. C’était le début du Clover-Verse dont certains internautes ont très vite compris qu’un troisième film qui se faisait appeler The God Particle serait le troisième volet. Annoncé depuis 2012 mais tourné en 2016, le film était initialement prévu en octobre 2017 au cinéma distribué comme les précédents par Paramount finalement repoussé sans date il devient aujourd’hui un véritable événement grâce à Netflix qui a choisi de le mettre en ligne seulement deux heures après la diffusion de la première bande annonce lors du Superbowl ce 4 janvier 2018. Malgré les année passées sur ce projet, le producteur J.J. Abrams a toujours maintenu sa confiance au pourtant inconnu Julius Onah qui a tenu bon pour succéder aux réalisateurs des deux précédents films Matt Reeves et Dan Trachtenberg pour la réalisation de ce troisième volet. Au scénario, on trouve Oren Uziel, connu pour 22 Jump Street et la série Shimmer Lake, et Doug Jung, scénariste entre autre de Star Trek : Sans Limites.

 

The Cloverfield Paradox

 

Pas besoin d’avoir vu Cloverfield ou 10 Cloverfield Lane pour découvrir The Cloverfield Paradox car le Clover-Verse de J.J. Abrams se veut composé de films à chaque fois indépendant les uns des autres. Si la bande annonce nous laisse croire que le film se déroule en même temps que le premier ce n’est en fait pas le cas puisque nous sommes en fait vingt ans plus tard en 2028 dans une temporalité qui n’est d’ailleurs pas forcement la même. Le plus gros du film se déroule de toute façon bien loin de notre planète dans une station spatiale internationale. Après le film d’horreur en found footage et le thriller en huis clos, nous sommes ici dans un véritable film de science fiction clairement inspiré par le premier Alien de Ridley Scott dans sa volonté de suivre la vie d’un équipage d’origines diverses et variées qui sont obligés de cohabiter ensemble depuis deux ans car leur mission cruciale pour notre planète a bien du mal à être exécutée. Y aurait-il un traître parmi eux ?

Comme les astronautes, le spectateur va se poser des tonnes de questions en regardant The Cloverfield Paradox car nous sommes ici dans une histoire de failles spatio-temporelles et de mondes parallèles forcement complexe et intrigante. Il n’y aura rarement le temps de s’ennuyer devant ce long métrage qui enchaîne les rebondissements étonnants comme des vers de terre télé-transportés dans le corps de l’un d’eux, un bras sectionné sans aucune douleur qui finira par leur donner une partie de la solution à leur soucis et une jeune femme qui apparaîtra curieusement dans une cloison de la station spatiale et qui semble déjà connaître tout l’équipage qui n’ont pourtant aucune idée de qui elle est. L’action et le suspense ne manque pas avec une sortie spatiale et de nombreux morts. En parallèle on suivra aussi le mari de l’héroïne resté sur Terre qui se retrouvera coincé à New York par une attaque de monstre très similaire à celle du premier Cloverfield et qui finira par trouver refuge dans un bunker qui fait penser au second film même si ce n’est pas le même.

 

The Cloverfield Paradox

 

Il est vrai que l’on peut comprendre la déception de certains de ne pas voir énormément de monstres dans ce nouveau Cloverfield. Plusieurs scènes  que l’on pourra qualifier au choix d’hommage ou de  plagiat ressemblent beaucoup à Alien ou au récent Life : Origine Inconnue mais malgré les bruits étranges, les monstres ne seront ici que les humains entre eux comme dans le bunker de 10 Cloverfield Lane. Même à New York, on n’en verra beaucoup moins que dans le premier film. Cela n’empêche pas pour autant de passer un très bon moment devant The Cloverfield Paradox qu’il faudra probablement voir plusieurs fois pour déceler tous les indices qui aident à construire le Clover-Verse.

Pour un film qui se retrouve finalement directement sur Netflix, on peut dire que The Cloverfield Paradox profite d’un casting assez incroyable composé principalement de valeurs montantes toutes impeccables. Le plus connu est sans doute Daniel Bruhl, célèbre pour ses rôles dans Inglourious Basterds, Rush et plus récemment Captain America : Civil War. Le rôle principal est tenu par l’actrice Gugu Mbatha-Raw, héroïne du film Belle revue récemment dans Miss Sloane.  Son époux est joué par David Oyelowo vu dans Selma ou A United KingdomElizabeth Debicki découverte dans  le remake de Gatsby Le Magnifique et récemment dans Les Gardiens de La Galaxie Vol. 2 joue la fille sortie du mur. Pour la petite touche comique on peut compter sur Chris O’Dowd vu dans Le Grand Jeu et  40 Ans Mode D’Emploi. Enfin la présence de l’actrice  Ziyi Zhang héroïne de Mémoires d’Une Geisha est certainement motivé par la volonté de séduire le public chinois même si on en profitera tous bien.

 

The Cloverfield Paradox

 

C’est quand on voit de belles surprises comme celle ci qu’on se dit que notre abonnement à Netflix est largement amorti.  Même si il est vrai qu’on aurait aimé pouvoir continuer à voir cette franchise sur grand écran tant The Cloverfield Paradox le mérite, on ne peut que saluer la sortie tante attendue du long métrage. De tous les films exclusifs Netflix, le film de Julius Onah met la barre haute même si de plus en  plus de prestigieux réalisateurs devraient bientôt venir grossir le catalogue de l’éditeur. Pour un budget très réduit, il signe un film esthétiquement très réussi, bourré de suspense et de mystères qui scotchent littéralement à son canapé pour tenter de capter tous les indices.

 

MON AVIS : 4/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Julius Onah
  • AVEC : Gugu Mbatha-Raw, David Oyelowo, Daniel Brühl, Elizabeth Debicki, Chris O’Dowd & Ziyi Zhang
  • SCENARISTES : Oren Uziel et Doug Jung
  • COMPOSITEUR : Bear McCreary
  • GENRE : Science Fiction
  • DURÉE : 1h42
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : Netflix
  • SITE OFFICIELhttps://www.netflix.com/title/80134431
  • DATE DE SORTIE : 4 février 2018

 

 

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