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CAPTIVE STATE de Rupert Wyatt [Critique Ciné]

 

Captive State

 

Après avoir rebooté La Planète Des Singes, le réalisateur Rupert Wyatt invente une nouvelle histoire d’invasion extra-terrestre avec Captive State mais l’inspiration n’était visiblement pas au rendez-vous…

 

attention la bande annonce contient de nombreux spoilers !

 

SYNOPSIS : Dix ans après que notre planète a été envahi par les extraterrestes, la population humaine est divisée en deux catégories. Il y a ceux qui croient vraiment que les envahisseurs ont réussir à résoudre tous les maux de notre Société et collaborent avec eux. Et il y a ceux qui connaissent la vérité et tentent en toute clandestinité de résister. Cherchant à fuir Chicago, le jeune Gabriel va finir par se retrouver malgré lui l’un des futurs espoirs de ce mouvement.

 

Vous avez regardé la bande annonce de Captive State ? Dommage pour vous car vous venez de vous faire méchamment spoiler ! Rien que cet image de John Goodman fait parti de la toute dernière scène du film et la plupart des images marquantes de ces vidéos sont issues du dernier quart d’heure du film. Forcement vu ce qu’il ne se passe pas grand chose avant, il fallait bien que les publicistes cherchent à nous en mettre plein la vue avec ce qu’ils pouvaient. Avec son affiche ressemblant fort à une jaquette de direct to vidéo ou à celle d’un film Netflix, nous aurions du être plus méfiant avant de se précipiter pour découvrir le nouveau film de Rupert Wyatt.

 

Captive State

 

Plutôt que de nous raconter une véritable histoire d’invasion d’extraterrestre, les scénaristes Rupert Wyatt et Erica Beeney ont cru bon de débuter leur histoire dix ans après cette invasion. Nous n’aurons le droit qu’à un bref résumé des faits nous laissant déjà avec plusieurs interrogations, on se demandera d’abord pourquoi les dirigeants de notre planète ont-ils accepté aussi facilement de la céder aux envahisseurs ! Cela paraîtra d’autant plus bizarre que le peu d’extraterrestre que nous laissera entrapercevoir le long métrage ne semble pas être l’intelligence suprême qu’on semble vouloir nous vanter. il s’agit de créatures informes à long poils capable de les faire durcir pour attaquer leurs ennemis, de « cafards » que l’on ne verra que de loin et d’espece de soldats en armure digne d’un mauvais Predator qui ne semblent guère intelligents.

A faire commencer le film dix ans après l’invasion, Captive State nous donne l’impression que nous avons raté plusieurs épisodes. On se retrouve devant des personnages dont on ne sait pas vraiment qui ils sont. En tête on trouve John Goodman qui joue sans grande motivation un agent des renseignements généraux qui tente de remonter la piste des derniers résistants. Il surveille de près l’autre héros du film, un jeune noir joué par Ashton Sanders qui tente de survivre tant bien que mal dans Chicago et s’occupe avec de menus larcins. Il y a aussi Vera Farmiga qui joue une prostituée visiblement proche du personnage de John Goodman mais qui aura si peu de scènes que l’on se demandera à quoi elle a vraiment servie. Les personnages féminins seront d’ailleurs pas franchement mis en valeur dans cette histoire comme la petite amie du héros joué par Madeline Brewer qui ne sert elle aussi strictement à rien.

 

Captive State

 

En fait, on comprendra bien vite que Rupert Wyatt a voulu avec Captive State rendre hommage aux résistants de la seconde guerre mondiale en mettant en scène de simples citoyens qui vont avoir le courage de lutter lorsqu’on pensait qu’il n’y avait aucun espoir. Au final, on se demande bien pourquoi il n’a pas véritablement réaliser une histoire qui se passait à cette période que de la transposer dans le futur face à des ennemis qui se feront presque aussi rares à l’écran que dans le Dunkerque de Christopher Nolan. D’autant plus que ce parallèle entre la seconde guerre mondiale et une histoire de science fiction était déjà présent dans le reboot de La Planète Des Singes.  Le réalisateur à d’ailleurs à nouveau le culot de mettre la fin du film dans le générique de fin comme il l’avait déjà fait dans La Planète Des Singes : Le Commencement.

Il y a clairement bien trop de personnages dans Captive State, forçant Rupert Wyatt à sauter de l’un à l’autre dans une succession de scènes très mal montées en terme de chronologie. Il y a visiblement eu beaucoup de scènes mises à la poubelle tant on a l’impression que le film ne vas pas au bout des choses avec certains personnages. Tout le film se base sur l’organisation d’un attentat pour relancer la guerre mais on ne sentira à aucun moment autre chose que de l’ennui à suivre ses résistants dont on a rien à faire. En terme de réalisation, on déplorera les emprunts aux jeux vidéo pour l’esthétique. Avec son budget ridicule, le film n’a pas pu se payer d’effets spéciaux digne de ce nom et préfère donc faire dans la suggestion en ne montrant pas l’essentiel ou en plongeant les scènes dans l’obscurité pour faire passer la pilule. C’est à se demander vraiment pourquoi et comment ce long métrage s’est retrouvé sur grand écran plutôt que directement en DVD.

 

Captive State

 

Alors qu’on ne compte plus les nombreux films d’invasion extraterrestres, le réalisateur Rupert Wyatt n’a visiblement pas cherché à faire dans l’originalité avec Captive State. Il surfe sur la vague en prenant pour personnage principal un jeune acteur noir mais ne lui donnera rien de probant à jouer pour être remarqué. Cet hommage aux résistants de la seconde guerre mondiale est tellement mal monté qu’on ne ressentira jamais aucun suspense. Et à quoi bon faire un film de science fiction quand on n’a pas le budget nécessaire pour mener à bien ses ambitions ?

 

MON AVIS : 0/5

 

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Rupert Wyatt
  • AVEC : John Goodman, Ashton Sanders, Jonathan Majors, Vera Farmiga & Madeline Brewer
  • SCÉNARISTES : Ruppert Wyatt & Erica Beeney
  • COMPOSITEUR : Rob Simonsen
  • GENRE : Science Fiction
  • DURÉE : 1h49
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : Metropolitan FilmExport
  • SITE OFFICIEL : http://www.focusfeatures.com/captivestate/
  • DATE DE SORTIE : 3 avril 2019

 

 

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