Critique Ciné : BIG BAD WOLVES de Aharon Keshales & Navot Papushado
Avec son accroche en haut de l’affiche citant Quentin Tarantino qui qualifie Big Bad Wolves de meilleur film de l’année, ce thriller israélien est quasiment certain d’attirer en salles tous les plus grands fans du réalisateur curieux de découvrir son dernier coup de coeur.
INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS
Une innocente partie de cache cache se transforme en drame lorsqu’une des jeunes participantes est kidnappée et retrouvée assassinée de manière atroce quelques jours pour plus tard. Un coupable est rapidement trouvé mais les méthodes un peu trop radicales des policiers lui permettent d’être remis en liberté. Un de ces flics ne compte cependant pas lâcher si facilement l’affaire. De son coté le père de la jeune victime est bien décidé lui aussi à faire parler le kidnappeur présumé par n’importe quel moyen.
L’accroche de Quentin Tarantino donne un sacré coup de projecteur sur le deuxième film de Aharon Keshales et Navot Papushado, la preuve en est que leur premier long métrage Rabies n’avait lui eu que le droit à une sortie en DVD l’année dernière. Après l’horreur dans leur premier film, les deux réalisateurs se mettent désormais au thriller d’inspiration coréenne, ce qui a certainement séduit Tarantino.
L’histoire de Big Bad Wolves est racontée de trois points de vues différents de trois hommes que le sort vont regrouper. Le premier est un flic qui va voir le coupable présumé d’enlèvement de fillettes être libéré à cause de procédure illégale. Le second est cet homme soupçonné, un professeur dans un lycée sur lequel le doute de la culpabilité plane pendant tout le film. Le troisième est le père de la dernière victime qui n’hésite pas à se faire vengeance lui même en mettant au point un plan pour faire avouer l’homme soupçonné par la police.
Dans un premier temps on passe de l’un à l’autre sans vraiment savoir ce qui va finalement les réunir. De longues scènes lentes et sans véritable suspense qui nous font nous demander ce que veulent raconter les deux réalisateurs. Le film fini par basculer en quasi huis clos dans une cabane perdue dans les bois où le pédophile kidnappeur va subir le même traitement que celui qu’il a infligé à ses jeunes victimes. Des scènes à la limite du supportable qui nous rappelle que les deux réalisateurs viennent de l’Horreur.
Cette histoire d’auto vengeance n’est pas sans rappeler l’excellent Prisoners de Denis Villeneuve dans lequel Hugh Jackman réglait son compte au kidnappeur présumé de sa fille. On y voit très clairement ce qui a pu séduire Quentin Tarantino, on pense au Oldboy de Park Chan Wook a qui le réalisateur avait donné le Grand Prix à Cannes mais aussi à Reservoir Dogs pour l’affrontement en huis clos. Bref une impression de déjà-vu plane sur ce Big Bad Wolves qui ne méritait certainement pas autant d’éloges.
A moins de bien connaître le cinéma Israélien, le nom des acteurs de Big Bad Wolves ne vous dira probablement rien. Lior Ashkenazi qui ressemble à un croisement entre Steve Carrel et Clive Owen était déjà au générique de leur précédent film Rabies encore dans le rôle du flic. Le pére de famille est interprété par Tzahi Grad n’a jamais été en tête d’affiche et Rotem Keinan qui joue le présumé kidnappeur débute à peine sa carrière. Chacun se montre convaincant dans leurs rôles même si on aurait aimé qu’ils soient plus étoffés.
MON AVIS 2/5 |
Une impression d’inachevé domine à la sortie de la projection de Big Bad Wolves. Une histoire qui se traîne pendant un bon moment avant de basculer dans une confrontation en huis clos plus intéressante mais qui se fini par un twist mal ammené. Le ton particulier du film font que les tentatives d’humour noir tombent souvent à plat. Bref pas de quoi en faire le film de l’année. |
FICHE TECHNIQUE :
– REALISATEURS : Aharon Keshales & Navot Papushado
– AVEC : Lior Ashkenazi & Rotem Keinan & Tzahi Grad
– SCENARISTES : Aharon Keshales & Navot Papushado
– GENRE : Thriller
– DUREE : 1h50
– MUSIQUE : Haim Frank Ilfman
– SITE OFFICIEL : http://www.magnetreleasing.com/bigbadwolves/
– DATE DE SORTIE : 02 Juillet 2014
A LIRE AUSSI :
– la critique de PRISONERS : http://xav-b.over-blog.com/article-120613775.html
– la critique de OLD BOY : http://xav-b.over-blog.com/article-121920900.html
– la critique de BOULEVARD DE LA MORT : http://xav-b.over-blog.com/article-6762060.html