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DANS LA BRUME de Daniel Roby [Critique Ciné]

 

Dans La Brume

 

Dans la lignée de The Mist et The Fog, le réalisateur canadien Daniel Roby plonge Paris Dans La Brume pour une nouvelle tentative de film de genre à la française  encore une fois ratée.

 

 

SYNOPSIS : Un tremblement de terre en plein Paris fait surgir de terre une étrange brume qui va envahir toutes les rues de la Capitale. Se réfugiant au dernier étage de leur immeuble pour éviter de mourir étouffé, Mathieu et Anna n’ont qu’une obsession, celle de sauver Sarah leur fille malade enfermée dans sa bulle médicalisée qu’elle n’a pas le droit de quitter.

 

Alors que le cinéma français est connu pour sa frilosité concernant les films de genre, deux longs métrages tentent l’exercice en ayant pour point commun de piéger ses héros dans un immeuble Parisien. Après le faux film de morts vivants La Nuit A Dévoré Le Monde, voici venir Dans La Brume, le nouveau film du réalisateur canadien Daniel Roby encore très peu connu chez nous. Autre point commun entre ces deux films, c’est qu’ils sont tous les deux aussi ratés l’un que l’autre. Un nouveau coup dur pour le film de genre en France.

 

Dans La Brume

 

C’est avec la grande des curiosité que nous avions envie de découvrir Dans La Brume sans pour autant y croire vraiment. Il faut dire qu’à l’exception de trop rares occasions, les tentatives de films de genre en France se soldent bien souvent par une amère déception.  Le film de Daniel Roby nous laissera à peu près dix minutes d’espoir avant de commencer à montrer ses failles. Ne tardant pas à rentrer dans le vif du sujet, le film nous étonnera par sa scène plutôt réussie de l’envahissement des rues de Paris par une brume asphyxiante sans être pour autant vraiment spectaculaire. Si on remarquera déjà des figurants qui s’effondrent avant même que la brume ne les touche, c’est d’abord les dialogues affligeants qui commenceront à nous taper sur les nerfs. Le couple de petits vieux chez qui nos héros vont aller se réfugier semble complètement aux fraises à demander ce qu’il se passe alors qu’il suffit de regarder par la fenêtre pour le voir.

Mais le pire reste encore à venir car les incohérences de scénario se bousculeront dès la première sortie dans les rues de Paris. Tout d’abord, il y a ce voisin qui vit normalement branché à une bouteille d’oxygène qui a pourtant réussi à clamser le premier pour permettre à Romain Duris de lui piquer sa bouteille. Certes, il n’y a plus de courant mais nos héros n’auront que très tardivement la bonne idée d’utiliser un véhicule pour se déplacer dans les rues de la Capitale même lorsqu’ils sont pris par le temps. Allez savoir pourquoi, ils se feront attaquer subitement par un chien résistant au gaz et n’auront même pas l’idée de se réfugier dans la première voiture venue même lorsque les portières sont grandes ouvertes. On rigolera aussi de voir Romain Duris basculer dans la Seine après une course effrénée là où il avait plus de chance normalement de se ramasser sur un quai.

 

Dans La Brume

 

Il y a tellement d’incohérences dans ce film pourtant écrit par une équipe de trois scénaristes qu’il finira par devenir totalement énervant et que l’on sera rapidement tenté d’insulter les personnages à l’écran tellement ils sont idiots. On pourrait citer encore bien des exemples de scènes totalement ridicules mais cela correspondrait à spoiler quasiment  tout le film. Malgré la courte durée du long métrage, on ne pourra s’empêcher de trouver le temps long tant il se dégage  trop peu de tension de cette histoire. Les habituées du genre auront même parfois une féroce impression de déjà vu tant les scénaristes se sont souvent contentés d’aller piquer ici et là des scènes déjà vues dans d’autres films du même genre. On sera aussi forcement frustré de voir que le mystère de cette brume ne sera jamais élucidé. Et que dire de cette fin totalement ridicule qui ruine tous les efforts et sacrifices faits par le couple durant tout le film.

Ce scénario catastrophique plombe totalement un film qui avaient pourtant quelques qualités à commencer par un véritable travail sur la réalisation avec des plans séquences et des cadrages originaux. Il y a aussi la prestation très réussie de Romain Duris mais aussi d’Olga Kurylenko qui devait être bien contente de trouver ici un rôle qui ne lui demande pas d’être juste la jolie fille de service. En revanche, le couple de retraités joué par Michel Robin et Anna Gaylor est effarant de de bêtise. Le manque de moyens est particulièrement flagrant dans le faible nombre de protagonistes, les derniers survivants n’étant vus que de très loin laissant leurs relations tendues pour un autre film.

 

Dans La Brume

 

Aussi raté que le récent La Nuit A Dévoré Le Temps, Dans La Brume sera certainement une cruelle déception pour tous les amateurs de films de genre qui aimeraient voir des projets français capables de réellement rivaliser avec la concurrence internationale. Ils ne suffit pas de compiler tout ce qui a été fait ailleurs pour faire un bon film. Il faut au contraire une bonne dose d’originalité et surtout un scénario qui tient bien la route, ce qui n’est clairement pas le cas ici. En l’état Dans La Brume n’est qu’une série B totalement incohérente qui n’aurait pas mérité mieux qu’une sortie directe en V.O.D.

 

MON AVIS : 0/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Daniel Roby
  • AVEC : Romain Duris, Olga Kurylenko, Fantine Harduin, Michel Robin et Anna Gaylor
  • SCÉNARISTES : Guillaume Lemans, Mathieu Delozier et Jimmy Bemon sur une idée de Dominique Rocher et Guillaume Lemans
  • COMPOSITEUR : Michel Corriveau
  • GENRE : Science Fiction
  • DURÉE : 1h29
  • NATIONALITÉ : Français, Canadien
  • DISTRIBUTEUR : Mars Films
  • SITE OFFICIELhttp://www.marsfilms.com/film/dans-la-brume/
  • DATE DE SORTIE : 04 avril 2018

 

 

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