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ROGUE ONE : A STAR WARS STORY de Gareth Edwards [critique ciné]

 

Rogue One : A Star Wars Story

 

363 jours après l’Episode VII : Le Réveil De La Force, Disney tient sa promesse d’un nouveau film Star Wars par an avec la sortie de Rogue One : A Star Wars Story, le premier spin off de la saga qui nous replonge juste avant l’Episode IV : Un Nouvel Espoir.

 

 

SYNOPSIS : Alors que l’Empire est en train de fabriquer la plus terrible des armes capable de détruire des planètes entières, les rebelles retrouvent la trace de Jyn Erso, la fille du concepteur de cette Étoile De La Mort, pour lui confier une mission cruciale. Elle seule pourrait réussir à retrouver la trace de son père par ses relations. Avec l’aide d’un escadron de rebelles courageux et motivés, elle va aller bien plus loin que sa mission initiale en trouvant la faille qui pourrait permettre la destruction de cette forteresse spatiale.

 

Parce qu’il y a bien certains spectateurs qui ne vont rien comprendre, il est important de commencer par une mise au point. Non, Rogue One : A Star Wars Story n’est pas la suite du Réveil De La Force ! N’espérez donc pas retrouver Rey, Finn ou Luke Skywalker là où nous les avions laissé en décembre dernier. Ce nouveau film est le premier spin off ou standalone que Disney a voulu créer pour compléter la saga en dehors des neufs épisodes prévus. De nouveaux films qui se détacheraient des codes initiés par George Lucas pour combler des trous dans l’intrigue.

 

Rogue One : A Star Wars Story

 

L’histoire de Rogue One : A Star Wars Story se déroule juste avant l’Episode IV : Un Nouvel Espoir, le premier film de la saga sorti en 1977, pour nous raconter ce qui nous était expliqué dans le résumé défilant en ouverture du film : Comment une troupe de rebelles ont réussis à s’emparer des plans de L’Etoile De La Mort. Un détail qu’on a vu à chaque visionnage du film culte de George Lucas sur lequel on ne s’était rarement posé de questions mais qui donne aujourd’hui un grand film de guerre confié au jeune réalisateur Gareth Edwards, connu principalement pour son remake de Godzilla en 2014 et par certains cinéphiles pour son film précédent Monsters sorti en 2010. Plus étonnant, l’histoire a été écrite par Chris Weitz, le réalisateur d’American Pie et Pour Un Garçon mais a du être revisité en profondeur par Tony Gilroy après un premier montage décevant. Visiblement les reshoots ont fait un grand bien au film auquel il sera difficile de reprocher quelque chose.

Les producteurs ne nous avaient pas menti, Rogue One est un véritable film de guerre qui délaisse un peu le coté Space Opera et l’émerveillement pour un film plus sombre, sérieux et dans un sens plus terre à terre qui ne ressemble à rien de ce qu’on a vu jusque là. Si George Lucas a dit avoir aimé ce nouveau film, jamais il n’aurait probablement jamais signé une telle oeuvre qui n’hésite pas à délaisser le jeune public pour s’adresser avant tout à tous ceux qui ont grandi avec la trilogie originelle et qui se désespéraient des enfantillages de la prélogie et de l’Episode VII. Filmé en numérique et caméra à l’épaule, le film fait beaucoup plus moderne et dynamique que les précédents épisodes.

 

Rogue One : A Star Wars Story

 

Comme J.J. Abrams, Edward Gareth n’a pas pu s’empêcher cependant de faire un peu de fan service en glissant de nombreux clins d’œil à la trilogie en plus de faire revenir des personnages cultes nécessaires pour l’histoire. Certains de ces caméos ne parleront vraiment qu’à ceux qui connaissent les films par cœur et il faudra probablement plusieurs visionnages pour tous les découvrir. On ne pourra pas en revanche lui reprocher une histoire décalquée sur ce qu’on aurait déjà vu. Outre son ton particulier, là où Rogue One est bien un standalone est aussi dans ses personnages, robots et vaisseaux que l’on ne verra probablement plus jamais dans aucun autre film Star Wars puisque celui ci s’insère entre la Prélogie et la Trilogie avec trop peu de temps pour une éventuelle suite.

Depuis le rachat de Lucasfilm par Disney, il avait déjà fallu s’habitué à ne plus entendre la fanfare de la Fox précéder le célèbre thème de John Williams. Le choc dans Rogue One est encore plus rude puisque le film délaisse son introduction déroulante accompagnée de la célèbre musique pour rentrer directement dans le vif du sujet. D’ailleurs ce n’est pas John Williams qui a composé la musique de Rogue One mais Michael Giacchino, qui l’avait déjà remplacé sur Jurassic World. Les vaisseaux spatiaux et ce nouveau méchant qui arrive pour semer la désolation dans une famille nous remettront rapidement dans le bain. Nous sommes bien dans un film Star Wars même si le titre qui apparaîtra après cette introduction affiche simplement Rogue One.

 

Rogue One : A Star Wars Story

 

L’histoire de Rogue One prend son temps pour se dérouler. Après nous avoir présenté la jeunesse de la nouvelle héroïne Jyn Erso. Le film se poursuit par une exploration de planètes dont le nom apparaît pour la première fois à l’écran comme si on regardait un documentaire. On y suit  individuellement un grand nombre de protagonistes avant qu’ils ne finissent par se rencontrer. La seconde partie se partage entre le film de casse qui rappelle tout de même pour le coup les infiltrations dans l’Etoile De La Mort ou même dans la nouvelle Starkiller de L’Episode VII et le véritable film de guerre avec une bataille terrestre et aérienne vraiment impressionnante et la révélation de véritables héros de guerre qui nous donne l’impression de suivre une véritable bataille historique.

C’est Felicity Jones qui incarne l’héroïne Jyn Erso, l’actrice connue principalement pour son rôle dans Une Merveilleuse Histoire Du Temps et revue il y a peu au coté de Tom Hanks dans Inferno est absolument épatante à la fois belle et courageuse. Le premier rôle masculin est tenu par Diego Luna, héros de la série Casanova en homme fort à qui il manque un trait d’humour pour le rendre plus attachant. La palme revient à Forest Whitaker épatant dans le petit rôle de Saw Gerrera. Mads Mikkelsen est touchant dans le rôle du père de l’héroïne contraint à faire des chose qu’il lui ont gâché la vie. Donnie Yen et Jiang Wen, les deux star de Hong Kong forme un duo très efficace avec des scènes de batailles vraiment fortes. Pour la seule touche humoristique, il faudra compter sur Alan Tudyk qui prête sa voix au robot K2-SO, une sorte de C3-PO en plus cynique. Du coté des méchants, il y a Ben Mendelsohn révélé dans la série Bloodlines qui joue le Directeur Militaire Krennic avec brio toujours sur le fil entre son coté menaçant face aux rebelles et pleutre face à ses supérieurs. Vu dans la bande annonce, Dark Vador ne sera là que le temps de deux scènes mais marquera profondément les esprits.

 

Rogue One : A Star Wars Story

 

Ceux qui disaient que Disney allait tuer la franchise Star Wars peuvent maintenant ravaler leurs langues car on n’avait jamais vu un film aussi sombre dans la saga jusqu’à ce Rogue One : A Star Wars Story. Un véritable film de guerre qui célèbre des héros de l’ombre dans un film qui ne ressemble à rien de ce qu’on a pu voir jusqu’à aujourd’hui dans les sept Episodes. Ce nouveau film s’adresse clairement avant tout à tous ceux qui ont grandi avec la trilogie originelle et n’est pour une fois pas vraiment conseillé aux enfants car il est moins drôle et moins enchanteur ni même à ceux qui n’auraient pas vu les précédents films car il demande une certaine connaissance de L’Univers. Sans réussir à égaler la Trilogie Originelle, Rogue One est cependant une très grande réussite qui restera probablement comme le meilleur film de Gareth Edwards.

 

MON AVIS : 5/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Gareth Edwards
  • AVEC : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn & Forest Whitaker
  • SCÉNARISTES: Chris Weitz & Tony Gilroy
  • COMPOSITEUR : Michael Giacchino
  • GENRE : Science Fiction, Guerre
  • DURÉE :2h14
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : The Walt Disney Company France
  • SITE OFFICIELhttp://www.starwars.com/rogue-one/
  • DATE DE SORTIE : 14 décembre 2016

 

 

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