THE FINEST HOURS de Craig Gillespie [Critique Ciné]
Avec The Finest Hours, Les studios Disney semblent vouloir renouer avec un cinéma d’aventure très classique qui a fait son succès lorsque Walt Disney était encore aux commandes. Un film clairement taillé pour les Oscars réunissant la fine fleur de la nouvelle génération d’acteurs hollywoodien mais qui est sorti trop tard pour pouvoir concourir à l’édition 2016 de la cérémonie. Le film de Craig Gillespie restera t’il dans les mémoires pour l’année prochaine ?
SYNOPSIS : Pris dans une tempête sans précédents, deux pétroliers se retrouvent brisés en deux. Mais alors que le SS Fort Mercer a réussi à signaler son avarie et s’apprête à recevoir tous les secours, le SS Pendleton lui n’a pas eu le temps de sonner l’alarme avant l’accident. 32 personnes sont encore coincés dans l’arrière du bateau et tentent de survivre en espérant être retrouvés malgré tout. Pour le capitaine Bernie Webber, chargé de retrouver le navire, cette mission va être l’occasion de retrouver son honneur après une gros échec l’année précédente.
The Finest Hours est basée sur une histoire vraie qui s’est passé le 18 février 1952. Le sauvetage des 32 survivants du naufrage du SS Pendleton est resté dans les annales du sauvetage en mer aux Etats Unis. Les quatre gardes cotes qui ont réalisé cet exploit ont été décoré comme des héros et ont marqué l’histoire américaine. Le film se focalise d’ailleurs sur Bernie Webber, le capitaine en charge du sauvetage joué ici par Chris Pine dans un rôle à l’opposé de son autre rôle de capitaine dans les récents reboots de Star Trek en incarnant cette fois ci un homme qui a tendance à suivre toutes les règles. Il n’osera d’ailleurs cette fois pas affronter Eric Bana, méchant du premier Star Trek, qui joue cette fois ci son chef. Il est accompagné dans sa mission par Ben Foster.
Le film commence par la première rencontre entre Bernie Webber et Miriam Penttinen après des mois de conversations téléphoniques. Les scénaristes de The Finest Hours ont décidé de mettre en avant cette histoire d’amour pour donner de la profondeur au héros joué par Chris Pine en retouchant cependant un peu la véritable histoire. Il donne aussi un rôle d’importance à la jeune femme incarnée à l’écran par Holliday Grainger, vue dans la récente version live de Cendrillon mais surtout dans la série Les Borgias où elle jouait Lucrezia. Son rôle de Miriam est celui d’une véritable battante forte et courageuse qui ose s’imposer à une époque où les femmes devaient généralement rester bien à leurs places et se faire discrète.
En parallèle, on suit en même temps le récit du naufrage du S.S. Templeton où les survivants tentent de s’organiser pour éviter de sombrer dans les profondeurs aussi vite que l’avant du bateau emporté par la tempête. Leur capitaine disparu, Raymond Sybert s »impose par son expérience comme l’homme de la situation pour tenter de maîtriser la catastrophe. C’est Casey Affleck qui incarne ce nouveau capitaine. Dans l’équipage on retrouve aussi Graham McTavish (The Hobbit) en machiniste à grande gueule ainsi que Abraham Benrubi, le géant de la série Parker Lewis, en cuisinier.
Il aura fallu bien du courage à tous ses acteurs pour affronter chaque jour des conditions de tournage assez épouvantables. Pour filmer la tempête, ils ont joué la plupart du temps dans un grand bassin et ont aussi été aspergé en permanence d’eau froide alors que le tournage avait commencé au début de l’hiver. Leur calvaire n’a pas du être si éloigné que celui traversé par Leonardo DiCaprio dans The Revenant et pourtant on parle bien moins d’eux.
Confié à Craig Gillespie, réalisateur du remake de Fright Night, le remake de Vampire, Vous Avez Dit Vampire, The Finest Hour est son plus gros film à ce jour. On sent beaucoup son inexpérience dans les grosses scènes de tempête où par moment on ne discerne absolument pas ce qu’il se passe à l’écran. Cela semble assez curieux pour un film conçu pour la projection en Imax 3D. C’est peut être pour cela que les salles Gaumont ne propose aucune séance en 3D car cela ne doit vraiment pas mérité de débourser un supplément.
Si on a déjà vu des tonnes de films sur des tempêtes et des gardes-côtes, on reste cependant bien accroché au récit de The Finest Hours. Le film de Craig Gillespie ressemble aux anciens longs métrages classique de Walt Disney dans la lignée de 20 000 Lieues Sous Les Mers. L’ambiance des années 50 est parfaitement reconstituée dans le choix des costumes et de l’image. C’est aussi un rôle étonnant pour Chris Pine qui, contrairement à d’habitude, joue ici un personnage qui manque de confiance en lui-même. C’est aussi la révélation au cinéma de la belle Holliday Grainger qu’on espère revoir très vite dans un autre grand rôle. En excluant les moments où on ne voit absolument rien à l’écran, l’histoire de The Finest Hours nous scotchera au fauteuil pour un beau moment d’émotions variées.
MON AVIS : 3/5
FICHE TECHNIQUE :
- RÉALISATEUR : Craig Gillespie
- AVEC : Chris Pine, Holliday Grainger & Casey Affleck
- SCÉNARISTES : Paul Tamasy, Scott Silver & Eric Johnson
- MUSIQUE : Carter Burwell
- GENRE : Drame, Aventure, Biopic
- DURÉE : 1h57
- NATIONALITÉ : Américain
- DISTRIBUTEUR : The Walt Disney Company France
- SITE OFFICIEL : https://www.facebook.com/thefinesthoursmovie/
- DATE DE SORTIE : 24 février 2016