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THE JANE DOE IDENTITY de André Øvredal [Critique Ciné]

 

The Jane Doe Identity

 

Révélé par son film en Found Footage The Troll Hunter, le réalisateur norvégien André Øvredal cède à son tour aux sirènes hollywoodiennes pour réaliser The Jane Doe Identity, un huis clos horrifique qui a déjà fait sensation dans de nombreux festivals et qui arrive par chance dans les salles de cinéma françaises.

 

INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

 

SYNOPSIS : Après un étrange massacre dans une maison, le cadavre d’une jeune femme non identifiée est retrouvé enterré dans la cave. Le shérif qui a besoin très vite de résoudre le mystère de sa mort confie le corps au père et fils Tilden, responsable de la morgue locale, pour effectuer une autopsie. Alors que dehors, une violente tempête fait rage, les deux hommes vont être les témoins d’étranges événements au fur et à mesure qu’ils progressent dans leur travail.

 

Allez savoir pourquoi le distributeur français de The Autopsy Of Jane Doe a choisi de « traduire » le titre en France par The Jane Doe Identity. Le titre original avait pourtant le mérite d’afficher le programme car ce film est bien basé complètement sur une autopsie et non pas sur une enquête pour tenter de déterminer l’identité de l’inconnue. Il soulignait bien l’aspect horrifique du film alors que le nouveau nous fait plutôt croire à un thriller. Nous sommes pourtant bien dans  le film d’horreur dans la plus  grande tradition du genre et déconseillé aux âmes sensibles.

 

The Jane Doe Identity

 

Jane Doe, c’est le terme utilisé pour nommer une jeune femme à l’identité inconnue aux Etats Unis. Autant dire que dans une morgue, il en défile régulièrement.  Mais celle que vont recevoir un soir de tempête Tommy Tilden et son fils Austin ne ressemble à aucun cas qu’ils ont pu autopsier avant cela. Au premier abord, le corps de la jeune femme ne semble présenter aucune trace permettant de connaître la raison de sa mort. Ce n’est qu’un examen plus poussé qui vont leur permettre de commencer à percer le mystère mais aussi s’attirer de gros ennuis.

C’est en sortant d’une projection de The Conjuring que le réalisateur André Øvredal s’est mis en tête de réaliser lui aussi un film d’horreur traditionnel bien éloigné de son précédent film The Troll Hunter, une sorte de Blair Witch Norvégien qui lui avait permis de se faire un nom dans le monde entier. The Jane Doe Identity prend la forme d’un huis clos se déroulant quasi intégralement dans le sous sol d’une morgue. On y retrouve tous les codes du film d’esprit frappeur : un rythme lent, une musique stressante et son lot de Jumpscares plus ou moins bien amenés. Rien de bien original au fond et pourtant, cela fonctionne terriblement.

 

The Jane Doe Identity

 

Les âmes sensibles risquent d’avoir du mal à supporter le découpage en règle du corps de cette pauvre Jane Doe. Il ne faut pas avoir peur du sang et des gros plans sur des organes en piteux état pour supporter la vision de The Jane Doe Identity. Nous ne sommes cependant pas dans l’excès à la Bouquet Of Guts & Gore mais dans de la découpe chirurgicale moins choquante mais qui pourrait tout de même couper l’appétit. Se couple à cela, une histoire d’esprit frappeur qui fait bien monter l’angoisse et le mystère et nous scotchera à notre fauteuil du début à la fin du film.

La force de The Jane Doe Identity est qu’il repose sur un casting d’acteurs bien connus et expérimentés. On y retrouve en effet Brian Cox, le premier Hannibal Lecter pour Michael Mann dans Le Sixième Sens (Manhunter), qui se glisse aussi cette semaine dans la peau de Churchill. Il joue le rôle du patron de la morgue, veuf encore marqué par la disparition de sa femme dont il se pense responsable. Dans le rôle de son fils Austin, on trouve Emile Hirsch révélé par son rôle dans Into The Wild mais plus discret ces temps ci. Dans les seconds rôles, on pourra voir Michael McElhatton bien connu pour son rôle de Roose Bolton dans la série Game Of Thrones qui joue ici le shérif et Ophelia Lovibond vue dans Les Gardiens De La Galaxie ou la série Elementary qui joue la petite amie d’Austin. Et même si son rôle de Jane Doe ne lui demande que de rester allongée sur le billard, notons tout de même la plastique avantageuse de la mannequin et actrice Olwen Catherine Kelly.

 

The Jane Doe Identity

 

Si The Jane Doe Identity ne fait pas dans l’originalité, il fait clairement dans l’efficacité. André Øvredal démontre une grande maîtrise du genre horrifique en se jouant à la perfection des codes. Il prouve qu’il en faut au final assez peu pour réussir un bon film de genre tant qu’on a un scénario efficace et des acteurs talentueux. Ne manquant pas de révélations surprenantes, l’histoire de The Jane Doe Identity est tellement captivante qu’on aimerait que le film dure bien plus longtemps. Il y aurait en effet de quoi largement développer une véritable franchise.

 

MON AVIS : 4/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • TITRE ORIGINAL : The Autopsy Of Jane Doe 
  • RÉALISATEUR : André Øvredal
  • AVEC : Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond & Olwen Catherine Kelly
  • SCÉNARISTES : Ian B. Goldberg & Richard Naing
  • COMPOSITEURS : Danny Bensi & Saunder Jurriaans
  • GENRE : Horreur, Épouvante
  • DURÉE : 1h39
  • NATIONALITÉ : Britannique, Américain
  • DISTRIBUTEUR : Wild Bunch
  • SITE OFFICIELhttp://thejanedoeidentity-lefilm.com/
  • DATE DE SORTIE : 31 mai 2017

 

 

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