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WARCRAFT, LE COMMENCEMENT de Duncan Jones [Critique Ciné]

 

Warcraft, Le Commencement

 

Adapté un jeu vidéo à succès au cinéma a toujours été une opération périlleuse qui n’a pour l’instant jamais donné de véritables réussites. Cette année 2016 est cependant marquée par de nombreuses nouvelles tentatives dont celle de Duncan Jones avec Warcraft, Le Commencement.

 

 

AVERTISSEMENT :

DES SCÈNES, DES PROPOS OU DES IMAGES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE DES SPECTATEURS

 

SYNOPSIS : Le monde des Orcs est sur le point de disparaître ne laissant pas d’autre choix à ces féroces guerriers que d’envahir le royaume d’Azeroth pour leur survie. Parmi eux deux clans vont se former, ceux qui sont prêts à faire la paix avec les hommes et les autres qui préfèrent la manière forte.

Si jusque là aucune adaptation de jeux vidéo au cinéma n’a jamais véritablement été réussie, c’est bien souvent parce que les studios hollywoodiens ont toujours pris trop de liberté avec le jeu pour plaire à un public plus large que les gamers souvent déçus du résultat. Lui même joueur, le réalisateur Duncan Jones a bien saisi le problème et a choisi de rester le plus fidèle au jeu de Blizzard Entertainment au risque cette fois ci de perdre le grand public.

Sorti en novembre 1994, le jeu de stratégie Warcraft est immédiatement devenu une référence dans le genre et un succès qui s’est confirmé d’année en année avec la sortie des suites et surtout du jeu de rôles en ligne World Of Warcraft qui a pu compter jusqu’à près de dix millions d’abonnés. Normal donc de voir aujourd’hui arriver sur grand écran une adaptation de ce phénomène. Si Sam Raimi était prévu à la base du projet c’est finalement Duncan Jones qui signe le premier volet d’une adaptation appelé à s’étendre si les fans répondent au rendez-vous.

 

Warcraft, Le Commencement

 

C’est malheureusement presque uniquement aux joueurs familiers des jeux et des romans dérivés que s’adresse clairement cette adaptation de Warcraft. Les spectateurs lambda et même ceux qui n’auraient que de faibles connaissances sur le jeu risque d’être largués dès le début du film. Nous sommes immédiatement plongés dans le royaume d’Azeroth face à des personnages qui défilent sans que l’on prenne le temps de vraiment nous les introduire. On comprendra que l’on a affaire à deux héros opposés : l’orc Durotan, chef du clan Loup De Givre et nouveau papa prêt à sauver les siens de l’extinction qui les menace et de l’autre coté Anduin Lothar, champion du Royaume d’Azeroth prêt à tout pour servir son roi.

C’est après qu’il va falloir s’accrocher car comme toute histoire d’Heroïc Fantasy qui se respecte, Warcraft, Le Commencement multiplie les personnages secondaires et les intrigues qui vont avec. Malheureusement il manque le talent d’un J.R.R. Tolkien ou d’un George R.R. Martin pour apporter une véritable histoire au long métrage. le début donne l’impression d’une série de scènes de discussions sans intérêts et la suite nous servira une succession de retournement de situations sans queue ni tête.

 

Warcraft, Le Commencement

 

On aura bien du mal du coup à s’attacher aux personnages et cela malgré la présence au casting de Travis Fimmel, héros de la série Vikings dans le rôle principal de Lothar, une sorte d’Aragorn et de Tobby Kebbel (Les 4 Fantastiques) en motion capture pour le rôle de Durotan. Paula Patton tente d’être l’atout sexy du film à condition d’avoir d’aimer les orcs et Dominic Cooper est le roi d’Azeroth. Difficile de juger de la qualité de leurs prestations face au manque d’intérêt de la plupart des scènes que ce soit dans des dialogues ennuyeux et des combats trop vite emballés.

Ce qui sauvera Warcraft, Le Commencement du naufrage complet c’est l’absolue maîtrise du réalisateur Duncan Jones qui nous offre ici probablement le meilleur film en 3D sorti à ce jour. Le procédé souvent gadget apporte ici un vrai effet de profondeur constant durant tout le film. Il a peut être été aidé pour cela par le fait que le film comme Avatar ressemble parfois presque plus à un dessin animé entre ses personnages et ses décors tout en image de synthèse qu’à un véritable film live On se croirait presque par moment devant les magnifiques scènes cinématiques du jeu. Malgré tout son talent le réalisateur n’arrivera pas à égaler la trilogie Le Seigneur Des Anneaux de Peter Jackson mais se rapproche tout de même de celle du Hobbit.

 

Warcraft, Le Commencement

 

Warcraft, Le Commencement n’est toujours pas l’adaptation parfaite d’un jeu vidéo. Le film est en effet trop clivant et laissera le spectateur lambda sur la touche face au manque d’introduction à cet univers et un manque flagrant de scénario porteur. Il reste cependant un formidable divertissement visuel qui prouve une nouvelle fois le talent du réalisateur Duncan Jones. Pas sur cependant que cela suffise à faire du long métrage un immense succès auprès du grand public, la suite paraît déjà fortement compromise…

 

MON AVIS : 2/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • TITRE ORIGINAL : Warcraft : The Beginning
  • RÉALISATEUR : Duncan Jones
  • AVEC : Travis Fimmel, Paula Patton, Toby Kebbell & Ben Foster
  • SCÉNARISTES : Charles Leavitt & Duncan Jones d’après l’oeuvre et les personnages de Chris Metzen
  • COMPOSITEUR : Ramin Djawadi
  • GENRE : Heroïc Fantasy
  • DURÉE : 2h04
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : Universal Pictures France
  • SITE OFFICIELhttp://www.warcraft-intlfilm.com/fr/
  • DATE DE SORTIE : 25 mai 2016

 

 

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