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ANNABELLE – LA MAISON DU MAL de Garry Dauberman [Critique Ciné]

 

Annabelle : La Maison Du Mal

 

Gary Dauberman, le scénariste et créateur de la saga Annabelle passe pour la première fois derrière la caméra pour le troisième volet du spin off de Conjuring, Les Dossiers Warren. Arrivera-t-il à sauver une franchise entachée par les dernières sorties ?

 

 

SYNOPSIS : De leur dernière enquête paranormal, Ed & Lorraine Warren sont de retour à la maison avec Annabelle, une poupée maléfique qui attire à elle les démons pour l’enfermer dans leur pièce réservée aux objets possédés. Repartis pour une séminaire, ils vont laisser leur fille Judy avec sa baby-sitter  Mary Ellen qui va recevoir la visite de son amie Daniela. Bien trop curieuse, celle-ci ne résistera pas à la tentation d’aller découvrir le musée des horreurs de la famille Warren et libérer par mégarde les esprits maléfiques qui y sont enfermés.

 

Bien mise à mal par les deux derniers spin off, La Nonne et La Malédiction De La Dame Blanche, la saga Conjuring – Les Dossiers Warren se poursuit tout de même avec déjà le troisième volet du spin off Annabelle. Après John R. Leonetti et David F. Sandberg, c’est le scénariste et créateur de ce spin off Gary Dauberman qui passe pour la première fois derrière la caméra pour conclure la trilogie. Déjà que certains n’avaient pas trouvé suffisamment flippant le premier Annabelle, il est étonnant de voir se poursuivre encore la saga. Mais confier un tel projet à un débutant était-il le meilleur moyen de redorer une franchise au bord du naufrage ?

 

Annabelle : La Maison Du Mal

 

Après avoir remonté le temps par deux fois pour nous raconter les origines des origines d’Annabelle, ce troisième film démarre juste après le prologue du premier Conjuring, Les Dossiers Warren où l’on nous avait présenté pour la première fois la poupée et juste avant l’histoire de la famille Perron. Si le début du film nous laisse croire que les enquêteur du paranormal Ed et Lorraine Warren sont les héros de Annabelle : La Maison Du Mal, il ne seront là uniquement le temps de ramener la poupée Maléfique dans leur maison avant de repartir aussi vite. Nous n’aurions en effet pas pu parler de spin off si ils restaient les héros de cette histoire et c’est donc avec leur fille Judy, sa baby-sitter et l’amie de celle-ci que se déroule cette histoire.

Si on nous vantait que la saga Conjuring se basait sur des faits réels, on aura bien du mal à croire qu’il puisse être de même pour cet Annabelle : La Maison Du Mal. On sent au contraire, l’envie des producteurs d’exploiter à fond le petit musée des horreurs de Ed et Lorraine Warren comme dans le film Chair De Poule car c’est clairement aux jeunes spectateurs d’a peine 12 ans que s’adresse ce long métrage. Question frisons, on est en effet bien loin des films de James Wan, ce nouveau long métrage a des allures de train fantôme bon marché avec une surenchère de monstres qui ne font même plus peur tant la franchise utilise toujours les mêmes ficelles éculées à base de « jumpscares » faciles. Tout le monde les voit déjà tellement venir que les gamins présents dans la salle sont déjà tous en train de glousser avant qu’il ne se passe vraiment quelque chose. 

 

Annabelle : La Maison Du Mal

 

On ne pourra qu’être frustré de voir ainsi cette saga si bien partie se vautrer désormais de la sorte de films en films. Avec une héroïne d’une dizaine d’année, il n’était visiblement pas question de mettre en scène le moindre meurtre un peu gore. Cependant, il faut admettre que l’esthétique est dans l’ensemble soigné avec des maquillages et des effets spéciaux généralement à la hauteur à part peut être dans la scène du cimetière au début du film rappelant à la fois le Rocky Horror Picture Show et le clip de Thriller. Les mouvements de caméra en Steady Cam sont souvent copiés sur ceux de James Wan, démontrant encore le manque d’originalité du projet. Même si une des affiches voudrait nous faire croire le contraire Annabelle n’est pas Chucky et reste toujours aussi inanimée voir inutile.

Pour jouer la jeune Judy, il y a eu un changement de casting dans la saga. C’est ici la désormais célèbre McKenna Grace, héroïne du film Mary revu aussi dans Moi, Tonia, qui joue la fille de Ed et Lorraine Warren. Un rôle pas bien compliquée pour une jeune actrice qui a démontré qu’elle était capable de bien mieux. Très cliché, le film emploie l’opposition entre la gentille blonde bien sage jouée par Madison Iseman vue dans le reboot de Jumanji et la brune à la mauvaise influence prête à  la moindre bêtise jouée par Katie Sarife de la série Supernatural. Toutes les deux très jolies, on suivra leurs mésaventures sans déplaisir même si on aurait aimé un rythme plus soutenu et bien plus de terreur.

 

Annabelle : La Maison Du Mal

 

Comment continuer à  croire encore à l’avenir de la saga Conjuring alors que chacun des épisodes continue de nous décevoir les uns après les autres ? Totalement inutile, Annabelle – La Maison Du Mal ne nous apprendra rien de plus sur la poupée. Suivant cette nouvelle tendance du film d’horreur aseptisé les occasions d’être réellement effrayé par le film de Gary Dauberman seront vraiment très rare. Reste la prestation sympathique du trio de jeunes d’actrices et le plaisir de retrouver les Warren au cinéma mais ce ne sera pas suffisant pour en faire un bon film.

 

MON AVIS : 2/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • TITRE ORIGINAL : Annabelle Comes Home
  • RÉALISATEUR : Gary Dauberman
  • AVEC : Vera Farmiga, Patrick Wilson, McKenna Grace, Madison Iseman & Katie Sarife
  • SCÉNARISTES : Gary Dauberman sur une idée de James Wan
  • COMPOSITEUR : Joseph Bishara
  • GENRE : Horreur, Épouvante
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : Warner Bros France
  • SITE OFFICIEL : http://www.annabellemovie.net/
  • DATE DE SORTIE : 10 juillet 2019

 

 

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