BRIGHTBURN : L’ENFANT DU MAL de David Yarovesky [Critique Ciné]
C’est en tant que producteur que James Gunn revient pour le moment au cinéma avec Brightburn : L’Enfant Du Mal, une relecture de Superman façon film d’horreur.
SYNOPSIS : Désespéré de réussir à avoir un jour un enfant, Tori et Kyle Breyer vont voir en cet enfant sorti d’une météorite comme un cadeau du ciel. Pendant plus de dix ans, ils mèneront une vie heureuse avec Brendan mais a l’arrivée de la puberté, la véritable nature de cet enfant extra-terrestre va se révéler…
Devenu vraiment connu auprès du grand public avec Les Gardiens De La Galaxie, qui se souvient que James Gunn avait débuté dans l’horreur avec Troméo et Juliette et Horribilis ? Avec Brightburn : L’Enfant Du Mal, il opère une sorte de retour aux sources mais cette fois ci uniquement en tant que producteur avec Brightburn : L’Enfant Du Mal. Une histoire imaginée par son frère Bryan et son cousin Mark Burn dont la réalisation a été confiée à l’ami de la famille David Yarovesky. Partant d’une très bonne idée, ce Brightburn : L’Enfant Du Mal ne tient malheureusement pas toutes ses promesses.
Brightburn : L’Enfant Du Mal n’a officiellement aucun rapport avec Superman mais pourtant si vous connaissez les origines du super héros, vous serez certainement étonné de voir à quel point tout le début de l’histoire de Brightburn : L’Enfant Du Mal est similaire à celle de Superman au point que l’on se demandera comment DC Comics a pu autoriser cela. Allant très vite sur les dix premières années du bambin sans même nous expliquer ses origines, on le retrouve âgé d’une douzaine d’année alors que ces pouvoirs commencent à se manifester. Les clins d’oeil sont vraiment appuyés jusque dans les codes couleurs rouge et bleu de la tenue du Man Of Steel.
Cherchant à faire monter progressivement l’angoisse, le réalisateur David Yarovesky prendra clairement trop de temps pour que Brightburn : L’Enfant Du Mal passe réellement aux choses sérieuses avec les premières attaques. Heureusement, les scènes d’attaques sont vraiment réussies et ne lésinent clairement pas sur le gore. Les âmes sensibles risquent de ne se sentir pas bien en voyant ces morceaux de verre dans l’œil ou ces violentes défigurations. On restera cependant frustré par le trop faible nombre de victimes. De plus si il contient des passages asses choc, on est bien loin du coté crade de Horribilis comme si les films d’horreur d’aujourd’hui ne pouvaient plus être aussi choquant qu’avant. Probable effet #MeToo aussi, les scénes d’amour se font maintenant tout habillé !
En fait presque tout est déjà dans les différentes bande annonces. On dirait que faute de budget, le film n’a pas pu se payer beaucoup d’acteurs au casting. Résultat, la tante du jeune Brendan est également sa professeur et sa psychologue comme si il n’y avait pas assez d’argent pour engager trois personnes différentes. De plus le manque de budget empêche aussi le développement de l’histoire qui se contente en fait d’être un simple prologue et s’achèvera de manière particulièrement frustrante comme si une suite était déjà assurée. On ne saura jamais d’ou vient en réalité ce jeune garçon ni quel est son véritable but en venant sur Terre.
Des acteurs du film il n’y a a peu près que le jeune Jackson A. Dunn dans le rôle du terrifiant Brendan et Elizabeth Banks qui joue sa mère qui s’en sortent à peu prés. Dans le rôle du père, David Denman joue vraiment très mal ce personnage déjà pas bien servi par le scénario. Il aurait peut être fallu que James Gunn insuffle un peu d’humour au scénario pour rendre les acteurs un peu plus crédible. Seul Michael Rooker arrivera à nous dérider en adepte de la théorie du complot mais il faudra attendre le générique de fin pour le voir.
Là où on s’attendait à une brillante relecture de Superman, Brightburn : L’Enfant Du Mal n’est au final qu’une sympathique Série B horrifique. Souffrant de son petit budget, le film manque clairement de moyens pour aller au bout de ses ambitions. Pour un film d’horreur, il n’y a clairement pas assez de victimes mais les amateurs d’images gore devraient tout de même en avoir pour leur argent. Reste à savoir si une suite plus ambitieuse est envisageable où si ce long métrage se fera vite oublié.
MON AVIS : 3/5
FICHE TECHNIQUE :
- TITRE ORIGINAL : Brightburn
- RÉALISATEUR : David Yarovesky
- AVEC : Elizabeth Banks, Jackson A. Dunn, David Denman & Meredith Hagner
- SCÉNARISTES : Brian Gunn & Mark Gunn
- COMPOSITEUR : Tim Williams
- GENRE : Épouvante, Horreur
- DURÉE : 1h30
- NATIONALITÉ : Américain
- DISTRIBUTEUR : Sony Pictures Releasing France
- SITE OFFICIEL : https://www.brightburn.movie/
- DATE DE SORTIE : 26 juin 2019