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LE BAZAAR DE L’ÉPOUVANTE de Fraser Clarke Heston [Critique Blu-Ray]

LE BAZAAR DE L'ÉPOUVANTE de Fraser Clarke Heston [Critique Blu-Ray]

Rimini Editions ressort le film Le Bazaar De L’Épouvante dans une édition collector en combo Blu-Ray et DVD comprenant un montage inédit.

Régulièrement, les livres de Stephen King ont le droit à des vagues massives d’adaptation comme nous avons pu le voir récemment lorsque le livre Ça avait été de nouveau adapté il y a quelques années. Bien avant cela, nombre de ses œuvres avaient déjà été portées à l’écran au début des années 90 laissant des souvenirs plus ou moins impérissables : Simetierre, Ça, Misery mais aussi Le Bazaar De L’Epouvante qui n’avait pas vraiment été un succès à sa sortie contrairement aux autres. Devenu introuvable en DVD depuis près de dix ans, l’éditeur Rimini Editions va faire plaisir aux nostalgiques en ressortant le film dans un très beau combo Blu-Ray + DVD le 22 novembre 2021. Une édition sur laquelle tous les fans de Stephen King vont vouloir se jeter puisqu’elle contient une version inédite en vidéo de trois heures qui enrichit réellement l’œuvre.

Connu pour son phare et ses histoires horribles, la petite ville côtière de Castle Rock chère à Stephen King vient d’accueillir un nouveau magasin. Une boutique d’antiquité tenue par le charmant Leland Gaunt où si vous y entrez, il y a de fortes chance de ne jamais ressortir les mains vides. Comme s’il connaissait déjà tous les habitants, il aura en effet toujours l’article pour les toucher au cœur. Ce sympathique antiquaire sera en plus toujours prêt à négocier les prix en échange de menus services qui finiront par se révéler pas si innocents qu’ils pouvaient le paraître.

Bien qu’au format 4:3  à l’image non restaurée et uniquement disponible en version originale sous-titrée, c’est vraiment la version longue inédite du Bazaar de L’Epouvante qu’il faudra regarder en premier si vous n’avez jamais vu cette adaptation de Needful Things (Bazaar). Si elle n’est pas vraiment approuvée par son réalisateur Fraser Clarke Heston, cette version a bien plus convaincue Stephen King qui s’était avoué déçu par la version cinéma. Cette version longue prend en effet tout le temps pour présenter tous ses personnages en laissant chacune de leur scène se dérouler sans être interrompue par d’autres éléments là où la version cinéma veut tout de suite aller à l’essentiel. Elle introduit en plus l’histoire d’un personnage féminin supplémentaire qui ne fait qu’une simple apparition dans la version cinéma.

Le rythme plus lent de la version longue laisse planer plus de mystères sur l’intrigue. On sera curieux de découvrir au fur et à mesure les différents objets que Leland Gaunt leur a dénich& et quelles seront les conséquences du marché passé avec ce curieux antiquaire. Derrière son apparence de gentil grand oncle, nous comprendront rapidement à travers diverses allusions qu’il est en fait le Diable en personne qui après avoir traversé les siècles a maintenant décidé de semer le trouble dans le petite ville de Castle Rock. L’aspect surnaturel du personnage apparaitra d’ailleurs dans une scène d’introduction totalement absente de la version cinéma présentant une course poursuite en voiture entre la police de Castle Rock et la sublime Mercedes noire conduite par Leland Gaunt lors de son arrivée en ville.

Si le film a pu décevoir à sa sortie, c’est peut être parce qu’il ne faut pas s’attendre à être effrayé par cette intrigue. Nous sommes ici plus sur une histoire fantastique et mystérieuse dont on sera curieux de découvrir la conclusion. Celle-ci se montrera d’ailleurs bien plus réussie que dans la majorité des adaptations des œuvres de Stephen King qui finissent bien souvent par nous décevoir. Il y a bien deux ou trois plans un peu gore mais le réalisateur Fraser Clarke Heston préfère en général jouer la carte de la suggestion. Il faut bien avouer que le long métrage semble quand même manquer de moyens pour nous offrir de belles images. Il semble vraiment plus avoir été taillé pour le petit écran que pour une projection au cinéma. Nous en aurons même du mal à croire qu’il se passe dans les années 90 tant il parait daté.

L’attrait majeur de ce Bazaar De L’Epouvante est sans aucun doute son casting avec un duel au somment entre d’un coté Ed Harris que l’on connait maintenant plus dans ses rôles de méchants dans A History Of Violence ou la série Westworld, qui tient ici le rôle du héros, shérif de Castle Rock  et de l’autre coté Max Von Sydow, célèbre Père Merrin de L’Exorciste, qui passe brillamment du coté obscur dans le rôle du luciférien Leland Gaunt. Parmi les seconds rôles nous retiendrons surtout le rôle touchant d’Amanda Plummer et la présence de Bonnie Bedelia connue comme épouse de John McClane dans les Die Hard et Don S. Davis issu de la série Twin Peakis et revu après dans Stargate SG-1.

Si Le Bazaar De L’Épouvante n’a pas connu le succès lors de sortie au cinéma en 1993, la découverte de la version longue sur cette nouvelle édition Blu-Ray et DVD pourrait peut être  lui permettre d’être enfin estimé à sa juste valeur. S’il ne s’agit pas de la meilleure adaptation d’une œuvre de Stephen King, elle se montre bien plus réusssie que certaines par son intrigue et une fin qui tient pour une fois la route.

MON AVIS :
3/5

LE BLU-RAY : Le Bazaar De L’Épouvante profite d’une très belle restauration avec une image impeccable. Il est du coup dommage que l’esthétique globale du film ne mérite pas vraiment un tel traitement. C’est surtout sa musique et ses effets sonores qui profiteront le mieux de cette restauration avec des explosions à faire trembler les murs. Le gros intérêt de cette réédition est surtout l’ajout de la version inédite de 3h00 malheureusement présentée dans son jus au format 4:3 et sans restauration de l’image. C’est d’autant plus dommage que c’est cette version du film qui mérite le plus d’être vue pour ses nombreux apports à l’intrigue.

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