LE DERNIER DUEL de Ridley Scott [Critique Ciné]

Il commence par celui le plus épique de Jean De Carrouges, écuyer du roi devenu chevalier en s’illustrant dans de grandes batailles. L’occasion de débuter le film par des affrontements épiques. Nous découvrirons que celui-ci aura de bonnes raisons de regretter d’avoir un jour sauvé la vie de Jacques Le Gris lors d’une bataille car ce dernier ne cessera ensuite au fil des ans de le priver des avantages qui lui était dû en étant le préféré du Comte Pierre d’Alençon tout en prétendant être son ami. Le viol de sa femme sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase provoquant ce duel. Le second chapitre nous donnera le point de vue de Jacques Le Gris. Un homme qui ne manque de confiance et se dépeint en grand séducteur. A tel point que pour lui il est évident que Marguerite de Thibouville n’était pas indifférente à ses charmes et aurait même pris du plaisir durant leur rapport.

C’est avec le point de vue de Marguerite de Thibouville que le film entre vraiment dans le vif de son sujet à savoir une illustration de la place des femmes à l’époque médiévale. Il montre qu’elle était une femme forte et indépendante capable même de gérer les affaires de leurs terres en l’absence de son époux bien mieux que lui. Malheureusement pour elle, cette époque était bien loin de prêter crédit aux femmes et sa parole n’aura que très peu de poids dans cette affaire de viol au point que sa vie sera conditionné au dénouement du duel. Alors que la vérité sur cette histoire reste encore de nos jours sujette à débat, Ridley Scott laissera lui même planer le doute, laissant aux spectateurs l’occasion de se faire sa propre opinion sur cette histoire vraie.