SWEET SIXTEEN de Jim Sotos [Critique Blu-Ray]
SWEET SIXTEEN de Jim Sotos [Critique Blu-Ray]
La collection Angoisses de Rimini Editions s’agrandit encore avec la sortie du slasher Sweet Sixteen.
Attention : la bande annonce en dévoile beaucoup trop pour ceux qui n’ont pas encore vu le film
Mais où l’éditeur Rimini Editions va-t-il se procurer les films de sa collection Angoisses ? Après la série B Mutant au mois de mai, il nous propose cette fois ci de découvrir Sweet Sixteen. Un slasher que seuls les plus grands fans de l’acteur Patrick Macnee, héros de la série Chapeau Melon Et Bottes De Cuir, doivent connaitre tant ce long métrage est resté très confidentiel même aux Etats Unis. C’est certainement pour eux que Rimini Editions vient de sortir cette nouvelle très belle édition en combo digipack Blu-Ray + DVD le jeudi 15 juin 2023.
Sweet Sixteen raconte comment une petite ville du Texas va être frappée de terreur lorsque deux adolescents vont être retrouvés brutalement assassinés à coup de couteaux. Ces crimes ont pour dénominateur commun que les garçons sont sortis tous les deux avec la jeune Melissa Morgan, fraîchement arrivée en ville avec ses parents, qui est sur le point de fêter ses seize ans. N’excluant aucune piste le Sheriff Dan Burke tentera de remonter la piste du tueur.
Ne le cachons, il ne faut pas s’attendre a voir un film d’horreur avec Sweet Sixteen. Si le film démarre plutôt bien avec un meurtre bien sanguinolant assez rapidement suivi d’un deuxième du même acabit, nous découvrirons très vite que le slasher auquel nous nous attendions tournera vite à la simple enquête policière dans un esprit assez similaire aux Giallis de Dario Argento, l’aspect esthétique en moins. C’est en effet plus une ambiance de western moderne que le réalisateur Jim Sotos cherche à installer en situant son histoire au Texas avec son shériff et ses indiens.
Datant de 1983, Sweet Sixteen est le genre de film que nous aurions bien du mal à voir sortir aujourd’hui sur nos écrans. Après nous avoir bien signalé que la fameuse Melissa autour duquel tourne l’intrigue n’a que quinze ans, le réalisateur ne se génera pas pour autant de nous la montrer très rapidement dans le plus simple appareil laissant peu de place à l’imagination. Rassurez vous tout de même car la séduisante actrice Aleisa Shirley qui l’interprète avait tout de même déjà dix neuf ou vingt ans au moment du tournage. De quoi légitimer le fait d’être séduit par cette jeune femme peu farouche qui ne semble pas souvent dire non aux garçon aux garçons qu’elle peut croiser.
Passé ses premiers meurtres et cette scène de nudité totalement gratuite, le film deviendra un bon moment bien plus sage pour suivre l’enquête du Shériff Burke. Plutôt que tenter de nous plonger dans un insoutenable suspense, le long métrage préfére au contraire jouer bien souvent la carte de l’humour à travers les enfant du sheriff qui l’épaulent dans son enquête et une collègue qui cherche principalement à lui mettre le grappin dessus. Sweet Sixteen prendra cependant une brève tournure sérieuse pour évoquer un temps la cause des indiens d’Amérique encore victimes de racistes. Revenant à son affaire principale, le film nous resservira une dose de charme et d’hémoglobine dans sa dernière partie avant une conclusion un peu trop vite emballée.
La plus grande surprise de Sweet Sixteen est d’y trouver au casting l’acteur Patrick Macnee que nous ne connaissons quasiment que pour son rôle de John Steede dans Chapeau Melon Et Botte De Cuir même s’il a tenu de nombreux autres rôles. Pas la peine cependant de vouloir voir ce Sweet Sixteen tant son rôle du père de Melissa n’est que très accessoire. Le vrai héros est Bo Hopkins passé par une pelleté de Western dont La Horde Sauvage mais aussi dans d’autres genres avec American Graffiti et Midnight Express qui tient de manière très convaincante le rôle du Sheriff.
Pas vraiment horrifique ni spécialement haletant, Sweet Sixteen se regarde cependant avec un plaisir un peu coupable d’être séduit par son héroïne adolescente très sexualisé. L’enquête est rondement menée et se suit souvent avec amusement par son ton curieusement très léger pour une affaire de meurtres sanguinolants. Avec une conclusion plus longuement exploitée, il aurait pu faire un thriller très convenable mais il ne restera au final qu’une série b sympathique.
LE BLU-RAY : L’image du Blu-Ray de Sweet Sixteen est de très bonne qualité respectant les couleurs chaudes de ces paysages du Texas. Il ne faut cependant pas s’attendre à en prendre plein la vue tant la direction photo du film n’a rien d’exceptionnelle. Le son est aussi de qualité sans avoir vraiment de moments de bravoure à nous proposer. En guise de bonus, l’éditeur n’a trouvé que la bande annonce qu’il ne faut surtout pas regarder avant le film de peine de se faire spoiler une grande partie de l’intrigue.