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BLACK WIDOW de Cate Shortland [Critique Ciné]

BLACK WIDOW de Cate Shortland [Critique Ciné]

Black Widow

Onze ans après sa première apparition dans le Marvel’s Cinematic Universe, Black Widow a enfin le droit à son aventure en solo mais le film est-il à la hauteur de notre attente ?

En confiant à Scarlett Johansson le rôle de Lucy, le réalisateur Luc Besson aura mis beaucoup moins de temps que Marvel pour offrir à l’actrice le rôle en tête d’affiche dans un film d’action qu’elle méritait pourtant bien depuis sa première apparition en Black Widow dans Iron Man 2 en 2010. Il aura finalement fallu attendre le succès du premier Wonder Woman chez le concurrent DC Comics et un premier test avec Captain Marvel pour que Marvel Studios se décide enfin à offrir à Natacha Romanov le grand film qu’elle méritait depuis longtemps. Fallait-il encore qu’il se montre a la hauteur de de cette attente et ce n’est malheureusement pas le cas.

L’histoire de Black Widow commence en 1995 alors que Natasha Romanov n’est qu’une très jeune adolescente qui vit avec sa sœur et ses parents dans l’Ohio. Obligés de fuir en urgence, elle finira séparé d’eux. Nous la retrouvons vingt et un an plus tard juste après les événements de Captain America Civil War. De nouveau en cavale, Natasha verra subitement ressurgir son passé et un ennemi dont elle pensait ne plus jamais entendre parler.

Black Widow

Il faut l’avouer tout de suite, Black Widow n’est clairement pas l’histoire que nous voulions voir. Ce que nous voulions tous c’est découvrir comment Natasha Romanov s’est forgé cette réputation qui lui a valu d’intégrer les Avengers. Au lieu de cela, les scénaristes viennent nous pondre une histoire qui s’incruste péniblement entre Captain America : Civil War et Avengers : Infinity Wars sans n’apporter aucun fond au personnage ni même ajouter un élément à l’intrigue générale du Cinematic Universe. Ses années de formation ne seront malheureusement montrées que dans le générique d’ouverture. Peut être que Disney se réserve cela pour une future série sur leur plateforme avec une actrice plus jeune et moins chère.

C’est donc avec un intérêt très limité que nous suivrons cette histoire qui introduit bêtement de nouveaux personnages dont on se demandera ce qu’ils ont bien pu faire durant le combat contre Thanos. A nous servir des scènes de poursuites et de combat qui ressemblent à tous ce que nous avons déjà pu voir dans les vingt trois précédents films du M.C.U., nous ne ressentiront aucun véritable enjeux puisque nous savons déjà très bien qu’elle s’en sortira. Si Marvel tenait a tout prix à confier la réalisation à une femme, il est difficile de voir quel est le véritable apport de Cate Shortland dans les différentes scènes du film.

Black Widow

 Il faudra bien trop souvent supporter de longs tunnels de dialogues creux bien plus nombreux que les scènes d’action où l’humour tombe a plat et où les scénaristes voudraient parfois faire vibrer notre corde sensible sans jamais y parvenir. Comme si le film était conscient de ses failles nous aurons le droit a un extrait de Moonraker où le grand méchant explique son plan à James Bond avant de voir le même genre de scène ridicule se produire une heure plus tard dans le film.

il n’y aura pas d’Oscars à décrocher pour les acteurs qui se sont montrés tous pourtant si talentueux dans des histoires dramatiques que ce soit Scarlett Johansson ou ses partenaires Florence Pugh découverte dans The Young Lady et Rachel Weisz. On pourra d’ailleurs s’étonner que pour une histoire mettant normalement en scène des personnages russes aucun rôle principal n’est tenu par des acteurs d’Europe de l’est. La seule caution russe est l’apparition tardive de l’ex james bond girl Olga Kurylenko.

Black Widow

En ne racontant pas l’histoire que nous attendions vraiment et en n’apportant rien de neuf au Marvel’s Cinematic Universe, Il sera difficile de trouver un quelconque intérêt à ce Black Widow. Si les scènes d’actions se montrent toujours aussi spectaculaires, elles donnent cependant une impression de déjà-vu. Scarlett Johansson aurait mérité un film bien plus inspiré pour sa dernière apparition dans ce rôle qu’elle a tenu dans huit films.

MON AVIS :
2/5

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