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DEVILMAN CRYBABY de Masaaki Yuasa [Critique Série TV]

 

Devilman Crybaby

 

Pour célébrer les cinquante ans de carrière du mangaka Gō Nagai, le réalisateur Masaaki Yuasa ressuscite son célèbre démon dans une nouvelle série animée baptisée Devilman Crybaby qui est certainement l’une des plus incroyables que vous pourrez voir cette année.

 

INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS

 

SYNOPSIS : Après un séjour dans la forêt amazonienne, le jeune professeur d’université Ryo Asuka découvre que des démons millénaires ont refait surface sur notre planète. Pour révéler au monde, cette catastrophe que veut garder secrète l’armée, il ne va pas hésiter à sacrifier son meilleur ami Akira Fudo en l’emmenant dans un sabbat où il va être possédé par le démon Amon. Mais le jeune homme au cœur pur va prendre le dessus sur le démon et se transformer en Devilman. Avec ses nouveaux pouvoirs Akira va tenter de repousser les démons et empêcher la fin du monde.

 

 

En cette année 2018, Netflix a choisi d’investir massivement dans l’animation japonaise en produisant de nombreuses séries et films animés en collaboration avec les plus grands réalisateurs et les plus grands studios. Ils mettent déjà la barre très haut avec la première série de l’année Devilman Crybaby en engageant Masaaki Yuasa, le réalisateur de Lou Et L’Ile Aux Sirènes qui a remporté l’année dernière le Crystal du long métrage au dernier Festival d’Annecy. Il s’agit d’une nouvelle adaptation en dix épisodes du manga culte Devilman produite par Netflix et le studio Science Saru en hommage au mangaka Gō Nagai, le créateur de ce manga qui fêtait en 2017 ces cinquante ans de carrière que l’on connait surtout en France comme le père de Goldorak, . Très fidèle au manga d’origine dans son intrigue, la série Devilman Crybaby est scénarisée par Ichirō Ōkouchi, auteur des séries Kabaneri Of The Iron Fortress et Code Geass : Lelouch Of Rebellion qui a transposé l’histoire à notre époque mais qui a gardé tous les principaux événements du manga culte.

Ce sont ceux qui ne connaissent pas encore le travail du réalisateur Masaaki Yuasa à qui l’on doit aussi le long métrage Mind Game qui vont être surpris car Devilman Crybaby ne ressemble en rien à la majorité des séries animées japonaise. Le cinéaste a en effet totalement imprimé sa patte sur l’oeuvre de Gō Nagai en mélangeant comme à son habitude toutes ses influences dans un style graphique qui lui est propre inspiré par le Yellow Submarine des Beatles, les cartoons de Tex Avery dans un style parfois proche de la ligne claire et des bandes dessinée européennes mais qui parfois revient aussi à un style plus habituel dans la japanimation. A titre de comparaison Devilman Crybaby fait souvent penser à la série animée française Last Man inspirée de la bande dessinée de Bastien Vivès aussi bien dans son style graphique, dans sa musique électro et aussi dans cette histoire de démons très gore mais aussi très souvent ultra sexy qui fait qu’elle est interdite aux moins de 16 ans.

 

 

Devilman Crybaby c’est l’histoire d’Akira Fudo, un jeune garçon timide, chétif et pleurnichard dont les parents médecins sillonnent le monde en le laissant au Japon au soin de la famille Makimura. Très proche de Miki, la fille de cette famille a qui il n’a jamais osé avouer ses véritables sentiments, il s’est toujours montré très protecteur de  sa camarade. Celle ci est une athlète hors paire surnommée  sorcière pour sa rapidité dans la course à pied. Après avoir retrouvé son vieil ami d’enfance Ryo qui va l’informer du retour des démons, Akira va rapidement se retrouver confronté à eux. Remportant son combat sur le démon Amon, le voici transformé en Devilman. Totalement métamorphosé, il a désormais toutes les filles à ses pieds mais ces pouvoirs vont rapidement se retrouver être une malédiction alors qu’une guerre entre démons et humains va éclater.

Commençant de façon très légère, Devilman Crybaby ne tarde pas à surprendre par ses déluges de sang et ses scènes érotiques très chaude.  Un érotisme très présent dans les premiers épisodes de la série mais qui finira par s’estomper pour faire place au chaos et au désespoir avec une violence physique et psychologique dur à encaisser. Peignant un monde très sombre où les humains se montrent capable des pires atrocités amenant à leur disparition, Masaaki Yuasa n’est pas loin de la vérité quand on peut voir qu’une promo sur le Nutella peut déjà créer des émeutes, on imagine bien ce que pourrait causer un événement aussi dramatique dans notre monde. Comme le manga de Gō Nakai, la série est vraiment pessimiste sur la situation de ce monde et son histoire ne vous laissera certainement pas intacte.

 

 

Tel Devilman le pleurnichard il ne sera pas facile de retenir ses larmes devant les événements tragiques qui vont s’enchaîner ni de trembler face à ce monde au bord de l’explosion qui ressemble beaucoup au notre. Ces sentiments forts que nous font traverser la série et l’originalité de la mise en scène de Masaaki Yuasa  font de Devilman Crybaby une véritable claque. Sans aucun doute une des meilleures séries animées de l’année 2018 et l’oeuvre la plus aboutie de son réalisateur. Netflix frappe fort avec cette première production de l’année et le programme qui nous attend avec les prochaines productions d’anime s’annonce vraiment prometteur si il est du même niveau.

 

MON AVIS : 5/5

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Masaaki Yuasa
  • AVEC LES VOIX EN V.O. DE : Koki Uchiyama, Ayumu Murase, Megumi Han & Ami Koshimizu
  • SCÉNARISTE : Ichirô Okoichi d’après l’oeuvre de Gô Nagai
  • COMPOSITEUR : Kensuke Ushio
  • GENRE : Animation japonaise, Horreur, Fantastique, Science Fiction
  • DUREE : 10 x 23 minutes
  • NATIONALITE : Japonais
  • DISTRIBUTEUR : Netflix
  • SITE OFFICIELhttps://www.netflix.com/title/80174974
  • DATE DE SORTIE : 5 janvier 2018

 

 

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