KNOCK AT THE CABIN de M. Night Shyamalan [Critique Ciné]
KNOCK AT THE CABIN de M. Night Shyamalan [Critique Ciné]
Avec Knock At the Cabin, M. Night Shyamalan revient avec un nouveau mystère qui ravira les fans du réalisateur.
Difficile de savoir aujourd’hui quoi penser de M. Night Shyamalan. Après de remarquables débuts avec Sixième Sens et Incassable, le réalisateur nous a désormais habitué à nous décevoir. Alors qu’il était revenu au top avec Glass la suite si attendue d’Incassable et Split, son dernier film Old ne nous avait pas totalement convaincu. Toujours prêt malgré tout à lui laisser le bénéfice du doute, c’est toujours avec curiosité que nous avons envie de découvrir quel mystère il peut bien nous réserver pour son nouveau long métrage Knock At the Cabin. Un thriller fantastique qui mérite vraiment le détour à condition de fuir tous spoilers. Il est donc forcement conseillé de le regarder avant de s’aventurer plus loin dans la lecture de cette critique même si celle ci ne comprend pas de véritables spoils.
Cette mystérieuse cabane perdue dans les bois fera immanquablement penser au grand classique de l’horreur Evil Dead de Sam Raimi mais ce n’est que dans quelques semaines que nous découvrirons le prochain volet de cette saga Evil Dead Rises. Knock At The Cabin n’est pas un film d’horreur mais une angoissante histoire à suspense qui aurait de quoi tout de même remuer les tripes dans laquelle un couple d’homosexuels et leur jeune fille adoptée vont être dérangés dans leurs vacances par l’arrivée inopinée de quatre étrangers munis d’armes inquiétantes qui vont insister pour entrer dans le chalet.
Tout le suspense de Knock At The Cabin repose sur les réelles intentions de ces deux hommes et deux femmes à qui nous pourrions faire plutôt confiance au premier abord s’ils n’étaient pas armés et si pressé de régler une affaire d’importance visiblement capitale pour eux. Comme pour Old, M. Night Shyamalan n’est pas à l’origine de cette histoire. Il s’agit de l’adaptation du roman The Cabin At The End Of The World de Paul G. Tremblay publié en 2018. C’est probablement parce qu’il s’inscrit bien dans l’ait du temps alors qu’il ne resterait au monde plus que 90 sur secondes avant l’apocalypse final selon la dernière déclaration de L’ONG américaine Bulletin Of The Atomic Scientists que le cinéaste a du être attiré par cette histoire. Entre le Covid et la menace nucléaire qui plane toujours sur nos têtes, il y a effectivement de quoi craindre la fin du monde. Les plus pessimistes auront peut être du coup de bonnes raisons de fuir ce film qui les conforterait dans leurs idées noires.
Comme d’habitude, M. Night Shyamalan aime prendre son temps pour faire planer le doute. Est-ce-que ces gens sont des illuminés ou sont ils véritablement annonciateur d’une tragédie ? Avec toujours le même talent, le réalisateur nous subjugue par la magnifique composition de chacun des plans de Knock At The Cabin qui mériterait vraiment qu’il soit un jour récompensé de l’Oscar du meilleur réalisateur pour son art du cadrage. Malgré cette lenteur volontaire, nous ne verrons clairement pas passer le temps temps alors que les évènements sinistres s’enchaînent au fur à mesure qu’approche l’échéance fatale.
Mais là où le cinéaste nous avait habitué à conclure ses histoires à suspense par d’incroyables twists, M. Night Shyamalan nous surprendra cette fois ci en signant pour une fois une histoire sans véritables rebondissements. Cela n’empêchera cependant pas de repenser à ce qui aurait pu se passer si le couple avait agi plus tôt mais une fois l’intrigue dévoilée, revoir le film une seconde fois ne nous permettra probablement pas de découvrir des éléments qui auraient pu nous échapper. Cela sera juste pout le plaisir de revoir ce thriller en huis clos très bien ficelé et magnifiquement mise en scène.
Première silhouette à venir troubler la tranquillité du couple, l’ancien catcheur Dave Bautista dévoile dans Knock At The Cabin une nouvelle facette plus sensible de son talent de comédien loin de l’action ou de la comédie des Gardiens De La Galaxie. C’est aussi l’occasion de revoir au cinéma Rupert Grint dans un rôle très diffèrent du jeune Ron Weasley. Nous serons épaté par la prestation de la jeune actrice débutante Kristen Cui qui du haut de ses huit ans fait déjà preuve d’un grand talent. En revanche le reste du casting ne présentera pas grand intérêt tant les acteurs manquent de caractère. Le long métrage aurait certainement pu être encore plus réussi si l’ensemble de la distribution avait vraiment été a la hauteur.
Réalisateur et scénarise aussi inspiré par Steven Spielblerg que par Alfred Hitchcock, M. Night Shyamalan nous fait bien ressentir ces influences dans ce thriller en huis clos dont l’ambiance pesante fera immanquablement penser à son ancien film Phénomènes. Les fans devraient largement avoir de quoi se réjouir devant ce nouveau suspense haletant à la réalisation léchée.
A Lire Aussi
MEGALOPOLIS de Francis Ford Coppola [Critique Ciné]
Francis Ford Coppola réalise le rêve de sa vie avec un Megalopolis qui ne plaira clairement pas à tout le monde.
EMMANUELLE de Audrey Diwan [Critique Ciné]
La mythique Emmanuelle est de retour dans une relecture qui n’a plus grand chose d’érotique.
MOTHER LAND de Alexandre Aja [Critique Ciné]
Alexandre Aja est de retour sur grand écran avec un Mother Land très inspiré par M. Night Shyamalan mais loin d’être convaincant.
SPEAK NO EVIL de James Watkins [Critique Ciné]
James Watkins, le réalisateur d’Eden Lake et La Dame En Noir revient à l’horreur avec Speak No Evil.
LOOK BACK de Kiyotaka Oshiyama [Critique Ciné]
La magnifique adaptation du manga Look Back sort au cinéma uniquement le temps d’un Week-End