SIGH – 30 YEARS OF EASTERN DARKNESS – BACKSTAGE BY THE MILL, PARIS – 06 NOVEMBRE 2023 [Chronique Concert]
Les japonais de Sigh jouaient pour la première fois à paris pour le 30eme anniversaire de leur premier album.
Déjà venus au Hellfest à deux reprises en 2010 et 2023, il aura cependant fallut attendre trente ans pour voir les japonais de Sigh jouer pour la première fois à Paris. C’est au Backstage By The Mill à coté du Moulin Rouge qu’ils donnaient rendez-vous à leurs fans en ce lundi 6 novembre 2023. Un concert qui s’il n’affichait pas complet en début de journée paraissait bien malgré tout sold-out le soir même tant il aurait été assez difficile de caser plus de monde dans cette petite salle.
Le concert a commencé a 19h30 avec le groupe néerlandais Laster. Trois musiciens portant des masques leur donnant l’allure d’extraterrestres ou de créatures sortis des enfers. Musicalement il est assez difficile de qualifier leur style. Une musique extrême et violente qui débutait plutôt bien lorsque le guitariste et chanteur jouait en son clair. Cela dénotait étrangement avec un batteur qui bastonnait son instrument et un bassiste qui le suivait avec une ligne musicale très rapide. Les chose se gâteront grandement lorsque le guitariste passera en son saturé. Jouant tout le temps en accord de puissance cela faisait un mur de son couvrant totalement la basse et la batterie et même le chant dont on ne comprendra pas un mot. Difficile à partir de la de différencier chaque chanson et leur prestation finira malheureusement par paraitre bien trop longue.
C’est un peu après 20h45 que Sigh a investit la scène. Un batteur masqué avec une corde de pendu au cou, un guitariste aux allures de samouraï et un chanteur en kimono. En trente ans de carrière, les musiciens auront abordé tellement de sous genre du Metal qu’il est difficile de leur coller une étiquette . C’est malgré tout dans le Metal Extreme qu’il se placeront le mieux avec leur mélange de Black Metal, de Doom, de Prog, de Heavy et de Thrash. le tout avec également quelques influences de la musique japonaise traditionnelle. Avec cette tournée « 30 Years Of Eastern Darkness« , Sigh célèbre à la fois les trente ans de leur premier album « Scorn Defeat » mais souhaite aussi promouvoir leur dernier album « Shiki » sorti en 2022.
C’est par des titres plutôt récents qu’ils ont commencé leur concert. Des titres longs qui n’hésitent pas changer subitement de style en cours de route. Au niveau du chant, les paroles sont soit en japonais, soit en anglais en fonction des titre. La balance du son est cette fois ci bien mieux réglée et permet de bien distinguer chaque instrument. Seulement trois sur scène, le bassiste et chanteur principal Mirai Kawashima, seul membre d’origine, est souvent épaulé au chant par leur nouveau guitariste Nozomu. Comme une bonne majorité de groupes japonais, ils reposent aussi sur un séquenceur doublant parfois les guitares et le chant ou apportant du piano, du saxo et d’autres arrangements aux morceaux. Des instruments joués habituellement par la chanteuse Dr. Mikannibal qui était malheureusement absente ce soir.
Parmi les influences de Sigh nous détecteront aisément celles de Judas Priest, Venom, Slayer et de toute la scène scandinave de Black Metal. Mais lorsque le groupe entamera la dernière partie du concert c’est clairement aux allemands de Kreator que nous penserons. C’est dans cette partie que Sigh jouera ses morceaux les plus connus issus de leur premier album « Scorn Defeat » avec l’incontournable « A Victory of Dakini » où Sigh a l’habitude d’utiliser du feu sur scène mais cela aurait été bien trop dangereux dans cette petite salle. En revanche le guitariste Nozomu n’hésitera pas à se taillader avec son katana pour faire couleur du sang sur son visage ou en cracher par la bouche.
Plutôt que de faire le coup du rappel, le chanteur Mirai Kawashima préfére nous avertir directeùe,t qu’ils vont attaquer les deux dernières chansons du soir. Mais comme ils n’ont pas pu utiliser d’effets pyrotechniques ce soir, ils ont décidé de nous gratifier de leur reprise du titre Black Metal de Venom pour finir le show. Pour un concert anniversaire célébrant 30 ans de musique, celui ci sera malheureusement un peu court car Sigh n’aura joué qu’à peine plus d’une heure et dix minutes. De quoi nous donner un bon aperçu de leur carrière mais avec treize albums au compteur, nous aurions bien aimé qu’il dure un peu plus longtemps.
Célébrant le passé en revenant sur leur premier album tout en préparant l’avenir en dévoilant son nouveau line-Up, Sigh nous a servi un spectacle à la hauteur qui permettait de retracer leur évolution au fil de ces trente années passées. 1h15 bourré d’énergie et de virtuosité dont on aurait pouvoir profiter dans une salle un peu plus grande pour avoir le droit au véritable show que le groupe est capable de donner dans de meilleures conditions.
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