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CITY OF DARKNESS de Soi Cheang [Critique Ciné]

City Of Darkness

Le réalisateur Soi Cheang resuscite le bon vieux film de Kung-Fu avec sa spectaculaire adaptation du manhua City Of Darkness.

À peine remis de l’incroyable Mad Fate sorti il y a tout juste un mois le réalisateur Hong-Kongais Soi Cheang est déjà de retour avec son troisième film City Of Darkness. Présenté hors compétition au Festival de Cannes en mai dernier en séance de minuit, ce nouveau long métrage, le voit cette fois ci aborder le genre du film de Kung-Fu après le polar sombre Limbo et le délirant Mad Fate. Deux films qui n’ont injustement pas été des cartons lors de leurs sorties en salles mais qui ont pourtant permis de découvrir enfin l’incroyable talent de ce réalisateur qui mériterait d’être bien plus reconnu. Ceux qui veulent se rattraper trouveront certainement encore des séances pour voir Mad Fate sur grand écran tandis que Limbo est déjà disponible en vidéo et sur Canal+.

Portant indéniablement la patte de son réalisateur Soi Cheang dans ses couleurs flashy façon néon et son esthétique de manga, City Of Darkness nous amène à nouveau dans les tréfonds inquiétants de Hong Kong. C’est là que vient de débarquer Chan Lok-kwan. En quête de papiers, il va se faire escroquer par le chef des triades Mr Big pour ne pas avoir voulu mettre ses talents de combattant à ses services. Pour se venger, Chan Lok-Kwun va dérober un sac dans la planque du gangster. Poursuivi, il réussira à échapper au gang en se refugiant dans la cité de Kowloon, un immense bidon ville qui s’élève en hauteur comme une sorte de forteresse.

City Of Darkness

D’abord rejeté par les gangsters qui y font régner l’ordre, Chan Lok-kwan finira par être accepter par leur boss Tornade après qu’il lui ai mis une sévère dérouillé. Travaillant dur pour s’y intégrer; il finira par devenir le nouveau protégé du chef promis à prendre sa succession. Mais lorsque les autres vieux chefs de clans découvriront ses origines, cela va mettre le feu aux poudres et relancer la guerre enterrée depuis des années .

Cet immense bidonville ressemblant à une forteresse délabrée a bel et bien existé mais ce que nous raconte Soi Cheang est une histoire adaptée d’un roman de Yuyi et d’un manhua d’Andy Seto. Se déroulant dans les années 8o, City Of Darkness donne vraiment l’impression d’être revenu à l’âge d’or des films de Kung-Fu édités en France par le mythique label HK Vidéo qui avaient aussi inspiré les Frères Wachowski pour les combats de Matrix ou bien Quentin Tarantino pour Kill Bill. La référence la plus flagrante, même pour les non initiés, sera le bas de jogging jaune que porte Chan Lok-Kwan le héros de City Of Darkness dans la première partie du film qui n’est pas sans rappeler celui de Bruce Lee dans Le Jeu De La Mort.

City Of Darkness

Démarrant sur les chapeaux de roue avec d’incroyables séquences de combat mélangeant les traditionnelles système de câbles et de poulies à l’ancienne et des effets numériques modernes, comme nous n’avons plus si souvent l’occasion de voir au cinéma, City Of Darkness en donnera largement pour leur argent aux fans du genre durant sa première partie où nous découvrirons ce nouvel univers intrigant où les personnages se mettront doucement en place.

Se montrant aussi parfois tendre dans son portrait des habitants de cette cité, City Of Darkness connaitra quand même un petit coup de mou en milieu de film. Ce sera pour mieux  tisser des liens entre les personnages et revenir sur leurs relations passées. Ce qui s’attendaient à un film 100% action se sentiront peut être un peu frustré par cette partie plus calme. Ce ne sera heureusement que pour repartir de plus belle dans une nouveau règlement de compte entre membres de gang très intense et violent.

City Of Darkness

Exerçant depuis 1999 mais bénéficiant subitement d’une plus large ouverture à l’internationale pour ses trois derniers films, le réalisateur Soi Cheang mériterait franchement de bénéficier de plus d’exposition dans les médias. Encore trop de gens ne savent pas ce qu’ils ratent en passant à côté des ses longs métrages. Avec ces scènes de Kung-Fu dignes des meilleurs films du genre, espérons que City Of Darkness lui permette enfin de toucher un plus large public que les très sombres Limbo et Mad Fate.

MON AVIS :
5/5

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