Critique Ciné : LE LABYRINTHE de Wes Ball
La littérature pour adolescents et jeunes adultes serait elle à ce point remplie d’oeuvres dystopiques pour qu’on ne voit plus que cela arriver sur grand écran ? Les vampires et autres loup garous ont définitivement laissé leur place à une nouvelle tendance. Après Hunger Games et Divergente, Le Labyrinthe, le premier volet d’une autre saga littéraire à succès baptisée L’épreuve arrive maintenant sur grand écran. Un nouveau challenger produit par la Fox qui espère aussi trouver son public. Mais ne frisons nous pas l’indigestion ?
AVERTISSEMENT
DES SCENES, DES PROPOS OU DES IMAGES PEUVENT HEURTER LA SENSIBILITE DES SPECTATEURS
Thomas se réveille amnésique dans un ascenseur qui le conduit au centre d’un immense labyrinthe. Sur place il découvre une bande de jeunes garçons dont certains sont déjà là depuis trois ans à respecter des règles qui assurent leur survie. Bien décidé à ne pas moisir ici, le jeune homme va chercher à percer au plus vite les secrets du Labyrinthe pour retrouver sa liberté quitte à bouleverser les règles établies.
Remarqué grâce à Ruin, un formidable court métrage en image de synthèse que la Fox comptait transformer en long métrage, le réalisateur Wes Ball signe avec Le Labyrinthe son premier long métrage. Un choix judicieux car les deux projets partagent un univers urbain envahit par la nature très similaire. En huit minutes, le jeune réalisateur nous montre un véritable talent pour l’action qui fait de lui le candidat idéal pour adapter le livre de James Daschner.
De l’action, il n’y en aura pas tout de suite dans cette adaptation. Place d’abord au mystère de la découverte du Labyrinthe et du groupe de jeunes adolescents enfermés en son centre. On est rapidement plongé dans l’univers avec comme pour le héros principal l’envie de découvrir ce qui se cache dans ce labyrinthe et pourquoi ils se sont retrouvés là. Pas le temps de s’ennuyer car visiblement Thomas n’a pas envie de perdre son temps ici et trouvera vite fait une bonne raison de franchir les portes du labyrinthe malgré les interdits.
A l’intérieur de ces murs, il découvrira ce qui terrorise les autres prisonniers. Des espèces d’araignée mi organique mi mécanique appelées Griffeurs qui ne laissent généralement peu de chance aux infortunés qui resteraient enfermés dans les dédales du Labyrinthe pendant la nuit. C’est probablement là le principal problème du film, se déroulant principalement de nuit les affrontements avec ces créatures paraissent bien souvent à peine comprehensibles car totalement plongés dans le noir. Cela est bien dommage lorsqu’on voit ce qu’est capable le réalisateur Wes Ball dans son court métrage Ruin. Heureusement quelques scènes intenses se déroulent tout de même en pleine lumière.
Etonnament, toute l’intrigue du film s’étale uniquement sur quatre jours, il y aurait pourtant eu de quoi faire toute une histoire de cette survie dans un millieu hostile. Tout est déjà bien établiedans le camps et les premiers captifs semblent déjà tout connaitre du Labyrinthe. Il aurait été pourtant intéressant d’en voir plus à ce sujet mais ce n’est clairement pas l’histoire que les scénaristes ont voulu raconter. Il faut connaitre l’ensemble de la saga littéraire de James Dashner pour savoir pourquoi cette histoire s’intéresse seulement à la sortie du Labyrinthe et aux raisons de leur enlévement. Pour tout savoir, il faudra donc que la Fox continue à sortir la suite de la saga ou se précipiter sur les livres.
C’est principalement dans les séries TV à succès que Wes Ball est allé chercher ses acteurs. Dylan O’Brien de la série Teen Wolf est le héros de Le Labyrinthe. Pas vraiment charismatique, il n’est là que pour nous faire avancer dans l’histoire mais son personnage est plutot fade. Kaya Scodelario de la version U.S. de Skins est la seule fille de l’aventure, un rôle très mineur qui ne semble pas vraiment bouleverser une dizaine d’adolescents qui n’en ont pourtant pas vu de filles depuis des années. On retrouve aussi Thomas Brodie-Sangster (Game Of Thrones) dans un petit rôle. Seul exception à la règle, Will Poulter découvert en neuneu dans Les Millers, Une Famille En Herbe joue ici le dur à cuire qui malmènera le héros.
MON AVIS 3/5 |
Bien prenante l’intrigue de Le Labyrinthe nous laisse tout de même sur notre faim avec l’impression d’avoir été à peine survolée. Si on ne voit pas le temps passé, on aurait aimé en savoir plus sur les conditions de vie dans le camps et voir un peu plus d’exploration du Labyrinthe. Quoiqu’il en soit Le Labyrinthe mérite vraiment d’être découvert en souhaitant que Wes Ball sache corriger les menus défauts de ce premier épisode et proposer un scénario plus approfondie pour la suite déjà en préparation. |
FICHE TECHNIQUE :
- – TITRE ORIGINAL : The Maze Runner
- – REALISATEUR : Wes Ball
- – AVEC : Dylan O’Brien, Kaya Scodelario & Will Poulter
- – SCENARISTES : Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers & T.S. Nowlin
- – GENRE : Science Fiction
- – DUREE : 1h54
- – MUSIQUE : John Paesano
- – ORIGINE : Américain
- – DISTRIBUTEUR : 20th Century Fox
- – SITE OFFICIEL : http://www.lelabyrinthe-lefilm.com/
- – DATE DE SORTIE : 15 Octobre 2014
BONUS : Le court métrage Ruins de Wes Ball à voir absolument
A LIRE AUSSI :
- – la critique de DIVERGENTE : http://xav-b.over-blog.com/article-123320185.html
- – la critique de HUNGER GAMES, L’EMBRASEMENT : http://xav-b.over-blog.com/article-121374546.html
- – la critique de LES AMES VAGABONDES : http://xav-b.over-blog.com/article-117325535.html
- – la critique de HOW I LIVE NOW : http://xav-b.over-blog.com/article-123001979.html
Une réflexion sur “Critique Ciné : LE LABYRINTHE de Wes Ball”