CinémaCritique Ciné

TEMPURA de Akiko Ohku [Critique Ciné]

TEMPURA de Akiko Ohku [Critique Ciné]

Tempura | Copyright Art House

La comédie romantique Tempura offre une vision différente du célibat des trentenaires au Japon.

Si après avoir profité pleinement de la Japan Expo le week-end dernier, vous ressentez peut être en début de cette nouvelle semaine un peu de blues de ne plus être immergé dans la culture japonaise. Heureusement le film japonais Tempura  sort a point nommé ce mercredi 20 juillet pour nous permettre de rester dans l’ambiance. L’adaptation du roman Watashi wo kuitomete de Risa Wataya par la réalisatrice Akiki Ohku.

Apres The Housewife et Aristocrats, le distributeur Arthouse prolonge sa thématique de l’année autour du célibat des japonaises trentenaires avec un point de vue très diffèrent. Mitsuko, l’héroïne de Tempura ne semble en en effet pas ressentir spécialement la pression du mariage imposé lorsqu’on atteint cet âge là au Japon. Au contraire, elle a fini par se faire a l’idée d’être seule. Plutôt que de tout tenter pour trouver un mari, elle préfère se lancer chaque week-end de petits défis qui l’aideront à tromper sa solitude. Au fond d’elle même, elle aimerait bien trouver quelqu’un pour partager ces moments mais les années passant, elle a fini par s’accommoder de ce quotidien qui serait désormais difficile à changer.

Tempura | Copyright Art House

Le risque à rester tout le temps seul ainsi, c’est de finir par devenir fou en se parlant a soi même. Mitsuko en est d’ailleurs plus très loin puisque chaque soir elle a des discussions avec une voix d’homme dans sa tête qu’elle a appelé A. Toujours là le soir lorsqu’elle rentre chez elle, il lui prodigue des conseils lorsqu’elle est prise de doute sur les choix à prendre dans sa vie comme une sorte de bonne conscience.

La jeune femme qui n’avait pas l’impression d’avoir besoin d’homme dans sa vie avec cette voix rassurante toujours là pour elle, va se rendre compte subitement que l’amour l’attendait presque au pas de sa porte. Un jeune homme de deux ans de moins qu’elle que Mitsuko a rencontré à son travail avant de découvrir qu’ils habitent le même quartier. Depuis un an, il vient régulièrement chercher un bon petit plat chez Mitsuko mais leur relation n’était jamais allé au delà. La jeune femme va finir par se lancer un nouveau défi en l’invitant à diner chez elle.

Tempura | Copyright Art House

Si trouver l’amour est déjà compliqué par chez nous, cela semble encore moins évident au Japon où dévoiler ses sentiments semblent encore plus difficiles et où les contacts physiques sont rares. Tempura est une comédie romantique qui prend parfois un peu trop son temps mais qui sort de l’ordinaire tant le film se focalise plus sur la vie de son héroïne que sur son histoire d’amour. L’occasion parfois de scènes oniriques très réussies dans leur mise en scène drôle et poétique.

Si le distributeur français a choisi de rebaptiser le film Tempura au lieu  de Watashi wo kuitometee qui signifie « Arrête Moi »  c’ est parce qu’il donne souvent faim devant les bons plats que mangent ou préparent Mitsuko. Mais c’est avant tout une véritable comédie ou l’on rira souvent des situations traversées par l’héroïne et son comportement parfois un peu dérangé. Une très bonne prestation de l’actrice Non aussi mignonne que touchante et drôle.

Tempura | Copyright Art House

Plus un film sur la solitude des trentenaires qu’une véritable comédie romantique, Tempura est avant tout un film très amusant qui pourra réchauffer le cœur de ceux qui se sentent seuls dans la vie. Ils y trouveront sans doute de quoi les aider à reprendre leur vie en main en plus de passer un très bon moment devant cette histoire originale et amusante

MON AVIS :
4/5

A Lire Aussi

S.O.S. Fantômes : La Menace De Glace

S.O.S. FANTÔMES : LA MENACE DE GLACE de Gil Kenan [Critique Ciné]

Deuxième volet de la nouvelle génération de Ghostbusters, S.O.S. Fantômes : La menace de Glace déçoit par son scénario loin de ce que nous pouvions espérer du retour de la saga.

Rosalie

ROSALIE de Stéphanie Di Giusto [Critique Ciné]

Nadia Tereszkiewicz ose se laisse pousser la barbe pour la romance militante Rosalie.

La Malédiction : L'Origine

LA MALÉDICTION : L’ORIGINE de Arkasha Stevenson [Critique Ciné]

Dans la famille des prequels inutiles de films cultes voici venir La Malédiction : L’Origine

DRIVE-AWAY DOLLS de Ethan Coen [Critique Ciné]

Ethan Coen s’offre une escapade en solo avec le délirant road-movie lesbien Drive-Away Dolls.

Le Jeu De La Reine

LE JEU DE LA REINE de Karim Ainouz [Critique Ciné]

Face à face redoutable entre Alicia Vikander et Jude Law, Le Jeu De La Reine est un fascinant mélange de film historique et de thriller

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.