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Critique Ciné : DEADPOOL de Tim Miller

Deadpool

 

Onze ans que Ryan Reynolds rêvait de porter sur grand écran le personnage de Deadpool ! Et même si il a déjà eu l’occasion d’incarner cet anti-(super)héros dans X-Men Origins : Wolverine, cette version du mutant était bien loin de ressembler à sa version comic book. L’heure de la revanche a sonné pour l’acteur et les fans qui vont enfin avoir la vraie version qu’ils attendaient mais après le ratage du reboot des 4 Fantastiques, notre confiance en la 20th Century Fox s’est bien émoussée. De quoi redouter à nouveau le pire… A tort ou à raison ?

INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

SYNOPSIS : Petit voyou spécialisé dans les règlements de compte Wade Wilson découvre qu’il est atteint d’un cancer à un stade très avancé. Il décide d’accepter la proposition d’un homme mystérieux qui lui promet de le guérir. Le traitement radical va lui sauver la vie et le rendre désormais invincible mais tout son corps est désormais couvert de plaques. Bien décidé à retrouver le responsable de sa transformation, il décide de devenir Deadpool un vengeur masqué qui n’a rien du traditionnel super héros.

L’amour de Ryan Reynolds pour les comic books n’est plus vraiment à prouver car l’acteur est ici à sa cinquième adaptation cinématographique. On a pu le voir dans Blade Trinity, X-Men Origins : Wolverine, Green Lantern et R.I.P.D. Brigade Fantôme. Autant de films qui n’ont franchement pas marqué les esprits peut être parce qu’il s’y prenait trop au sérieux. Si on ne l’avait pas vu il y a quelques mois dans le bien barré The Voices de Marjane Satrapi, on aurait pu craindre le pire pour Deadpool et c’est peut être cela qui a fait hésité tant de temps la 20th Century Fox a donné le feu vert à ce projet.

Deadpool

C’est grâce aux réactions dithyrambiques des fans à des essais techniques qui auraient soit-disant fuités sur YouTube que cette adaptation de Deadpool a pu voir le jour. Le projet a très certainement aussi profité du carton d’autres films de super héros déjantés comme Kick-Ass, Super, Defendor ou Les Gardiens De La Galaxie qui lui ont clairement ouvert la voix. De nombreux réalisateurs avaient été approchés durant ces onze ans pour réaliser le film mais aucun n’a du savoir comment aborder cette histoire qui ne ressemble a aucun autre comic book Marvel. C’est donc finalement à Tim Miller, responsable de l’essai technique qu’est revenu le poste de metteur en

Ce n’est certainement pas Disney qui aurait autorisé aux Marvel Studios un tel projet interdit aux Etats Unis aux moins de 17 ans et aux moins de 12 ans en France. On peut vraiment saluer pour une fois le courage de la 20th Century Fox qui avait totalement sabordé il y a quelques mois la vision des 4 Fantastiques de Josh Trank et couler par la même occasion les espoirs de franchise. Dés le générique du film, on devine que Deadpool n’aura rien à voir avec les autres films de la saga X-Men. Comme dans le comic book, l’anti héros n’hésite jamais à briser le quatrième mur pour s’adresser directement aux spectateurs dans un langage fleuri plein de jeux de mots et d’expressions souvent intraduisibles correctement en Français.

Deadpool

La construction du film ne cesse de faire des aller-retours dans le temps et parait parfois un peu confuse. Le film commence avec un Deadpool qui a enfin mis la main sur l’homme qu’il cherchait avant de nous expliquer comment Wade Wilson est devenu cet héros indestructible mais atrocement laid dans une intrigue qui rappelle un peu le film Renaissances. On ne nous expliquera pas en revanche comment il a rencontré le mutant Colossus qui a l’air de tenir tant à lui faire intégrer les X-Men. Deadpool se moque d’ailleurs bien de la franchise de la Fox et surtout de sa chronologie qui à coups de spin of et reboot ne tiens plus la route depuis longtemps.

Plein d’auto-dérision, Ryan Reynolds tient ici probablement son meilleur rôle avec celui qu’il tenait dans The Voices. Comme quoi quand il oublie de jouer les beau gosses pour se focaliser sur le jeu, il y a finalement bien quelque chose à sauver. Morena Baccarin, méchante du reboot de la série V, joue la petite amie sexy de Wade Wilson. Andre Tricoteux est la nouvelle incarnation de Colossus tout en image de synthèse tandis que Brianna Hildebrand est la révélation du film en Negasonic Teenage Warhead malheureusement trop peu exploitée. Ed Skrein, le second Daario Naharis dans la série Game Of Thrones, joue le grand méchant Ajax, amusant mais pas franchement redoutable. Il est épaulée par la star de l’UFC Gina Carano dans un rôle bien bad-ass.

Deadpool

 

MON AVIS :

 4/5 

Deadpool est une très grande réussite qui colle à la perfection au ton du comic book. Oubliez sa première apparition au cinéma et foncez voir le film de Tim Miller totalement irrévérencieux, fun, gore et sexy. On a rarement vue une adaptation aussi osée de l’univers des comic books Marvel. Ce long métrage qui ne se prend jamais au sérieux aurait cependant mérité un budget plus confortable pour aller au bout de ses intentions. Comme la plupart des Origin Story, Il souffre d’un premier grand ennemi pas assez redoutable pour offrir un spectacle à la hauteur mais les promesses pour la suite devraient réparer ce défaut. Ce rôle rêvé de longue date par Ryan Reynolds lui offre clairement son meilleur film.

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • RÉALISATEUR : Tim Miller
  • AVEC : Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein & Brianna Hildebrand
  • SCÉNARISTES : Rhet Reese & Paul Wernick
  • MUSIQUE : Junkie XL
  • GENRE : Science Fiction, Action, Comédie
  • DURÉE : 1h48
  • NATIONALITÉ : Américain
  • DISTRIBUTEUR : 20th Century Fox France
  • SITE OFFICIEL : http://www.foxmovies.com/movies/deadpool
  • DATE DE SORTIE : 10 février 2016

 

 

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3 réflexions sur “Critique Ciné : DEADPOOL de Tim Miller

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