AFTER US sur Playstation 5 [Test Jeux Vidéo]
AFTER US sur Playstation 5 [Test Jeux Vidéo]
Sous ses allures oniriques, After Us cache un véritable cauchemar d’ennui.
Avec la jolie bouille de son héroïne et ses vastes décors, nous pourrions penser à l’origine qu’After Us était le genre de jeu relaxant à la Journey ou Absu. Mais sous ses allures oniriques, le nouveau jeu des développeurs espagnols de Piccolo Studio s’avère en réalité être un jeu de plateformes qui mettra vos nerfs à l’épreuve.
Dans After Us, nous dirigeons une jeune fille prénommée Gaya simplement vêtue d’une sorte de combinaison d’une texture entre la pierre ou la coquille d’œuf. Une sorte de fée clochette (sans les ailes) entourée d’un halo de lumière qui se réveille dans une grande vallée boisée entourée de spectres d’animaux de toutes espèces comme dans une sorte d’Arche de Noé. Une mystérieuse voix lui apprendra que tous les animaux sont décédés et va la charger de la mission d’aller retrouver leur corps pour ramener leur âme dans l’arche. Pour mener sa mission a bien la voix lui confiera son cœur comme seul moyen de défense.
Voilà alors notre héroïne envoyée dans un vieux parking souterrain envahi par le sable. Au fil de sa progression dans ce décor, elle apprendra un par un ses pouvoirs la course, le saut et double saut, le planage, le dash et l’escalade. Des mouvements qui se débloqueront progressivement que lorsqu’ils deviendront vraiment nécessaire même si certains auraient pu se montrer bien pratique dès le début de l’histoire. Le cœur qu’on lui a confié permet d’envoyer des ondes de vies capables de déblayer certaines zones polluées par une sorte de marée noire mais aussi de végétaliser des zones en faisant pousser les arbres sans que l’on sache à quoi cela sert.
Rapidement nous nous demanderons quel est réellement le but d’After Us. Il faudra en fait simplement tenter de trouver son chemin dans des décors parfois immenses sans que le jeu nous donne jamais aucune indication sur la direction à prendre. C’est ainsi que l’on pourra parfois tourner en rond pendant de longues minutes avant enfin de découvrir par hasard, voir même parfois par chance, le passage à suivre ou déclencher la scène cinématique qui permettra d’avancer dans l’histoire.
En chantant, notre héroïne pourra simplement nous donner la direction des âmes d’animaux secondaires à sauver mais aussi d’images de souvenirs qui finissent par raconter une petite histoire dans chacune des zones à visiter. La durée de vie du jeu dépendra de votre volonté de trouver absolument tous ses souvenirs et âmes. Au bout d’un long périple nous finirons enfin par découvrir le corps d’une des huit animaux principaux qu’il faudra sauver. Mais une fois cela effectué, nous serons encore surpris de voir que la scène cinématique qui suivra ne nous donnera toujours pas la route à suivre pour la suite de l’aventure. Ce sera au joueur de se téléporter à l’un des checkpoint atteints pour trouver par lui même le chemin à suivre vers la prochaine âme à retrouver.
Dans ces décors ou nous croiserons d’immenses humains fossilisés qui feront penser au manga L’Attaque Des Titans. Certains d’entre eux reprendront parfois vie pour nous attaquer mais les affronter ne servira malheureusement souvent à rien d’autre que se défouler un peu. Il arrivera aussi de se faire attaquer par des projectiles ou de se faire happer par des tentacules en s’approchant trop près de l’espèce de vase qui borde les niveaux. Tous ces ennemis représenteront cependant rarement une réelle menace.
La plus grande difficulté du jeu sera surtout la jouabilité. Les mêmes touches servent à trop d’action à la fois. et il faudra vraiment respecter le bon timing pour effectuer certains sauts. C’est cela qui pourra vous faire parfois perdre beaucoup de temps dans votre progression dans le jeu. Quelques zones du jeu proposent parfois des changements de gameplay qui ne présenteront pas de tutos pour nous les expliquer comme ces cages que l’on peut traverser avec une onde de vie ou ces bombes qu’il faudra éteindre rapidement en projetant le cœur sur les mèches.
Graphiquement le jeu parait assez glauque et indigne de la Playstation 5. Le manque de belles textures donne l’impression qu’il a été développé avec Dreams le jeu bac à sable de Media Molecule. C’est d’autant plus dommage que les univers sont vraiment variés avec une manière de se déplacer qui peut parfois s’adapter en fonction des éléments lorsqu’on se retrouvera à nager sous l’océan ou se déplacer sur la banquise. Il y aura aussi de quoi avoir le vertige lorsque nous nous retrouverons a sauter de grues en grues. Malheureusement encore inabouti, le jeu a planté quatre fois pendant ce test lorsqu’on tombe accidentellement en dehors du décor. Cela a même corrompu une sauvegarde, obligeant de reprendre le jeu depuis le départ.
Très inspiré par les jeux de la Team Ico, After Us n’est malheureusement pas assez abouti et original pour arriver à sortir du lot. Il manque clairement un véritable scénario pour permettre d’accrocher à ce jeu où nous ne saurons vraiment pas quoi faire à part avancer et sauter simplement jusqu’à la fin du niveau sans affronter d’autres challenges que d’arriver à maîtriser un gameplay complexe. C’est d’autant plus dommage qu’il y avait un vrai potentiel avec cet univers riche et varié et une héroïne attachante pour un bien meilleur jeu avec quelques années de plus de développement.
GRAPHISMES : 2/5
SON ET MUSIQUES : 4/5
JOUABILITÉ : 2/5
DURÉE DE VIE : 3/5
INTÉRÊT DE JEU : 2/5