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MOTHER LAND de Alexandre Aja [Critique Ciné]

Mother Land

Alexandre Aja est de retour sur grand écran avec un Mother Land très inspiré par M. Night Shyamalan mais loin d’être convaincant.

À ne pas confondre avec la série Motherland : Fort Salem, ce Mother Land avec un espace est le nouveau long métrage du réalisateur français Alexandre Aja.  Sortant de son bien décevant dernier film Oxygène diffusé directement sur Netflix, il a été appelé à la rescousse après la défection du réalisateur Mark Romanek engagé à l’origine mais qui s’est enfui au bout d un mois de préproduction pour réaliser à sa place ce long métrage. Bien qu’il ne soit pas à l’origine de cette histoire, il s’est tout de même entouré de ses habituels fidèles collaborateurs.

Mother Land est en fait le projet de Shawn Levy, producteur exécutif de Stranger Things et réalisateur dernièrement de Deadpool & Wolverine, qui s’est laissé convaincre de produire l’histoire imaginée par Kevin Coughlin and Ryan Grassby. Deux scénaristes méconnus visiblement très inspirés par M. Night Shyamalan et plein d’ambition pour ce projet puisqu’ils ont déjà en tête plusieurs suites et même un prequel. Mais à la vue de ce long métrage, il n’est pas certains que beaucoup de spectateurs voudront en voir plus.

Mother Land

Porté par Halle BerryMother Land la met dans la peau de Momma, une mère célibataire vivant avec ses deux enfants frères jumeaux Samuel et Nolan dans un chalet perdu en pleine forêt. Persuadée que le monde d’avant n’existe plus, elle protège sa progéniture du mal qui roderait aux alentours en ne sortant de leur maison qu’attaché à une longue corde reliée au sous sol du chalet dans une mystérieuse trappe. L’hiver se faisant rude, la distance qu’ils peuvent parcourir dans la forêt va limiter de plus en plus leur recherche de nourriture.

Rapidement, l’une des répliques d’un de ses enfants nous glissera l’idée dans la tête  que leur mère est peut être tout simplement folle et qu’elle a inventé de toute pièce cette histoire de fin du monde et du mal qui rode qui l’a poussé à assassiner de sang froid ses parents et son mari sans aucune hésitation. Il faudra cependant se montrer très patient pour voir l’intrigue progresser. Avec ses tatouages qui la font passer pour une ancienne alcoolique voir même une ancienne junkie et le fait quelle soit la seule à voir les différentes incarnations du mal renforceront nos convictions.

Mother Land

Il faudra quand même attendre la troisième partie du film pour que la tension monte enfin. Notre patience sera alors récompensé car l’intrigue prendra une tournure bien plus captivante en ébranlant toutes nos convictions. Moins doué que M. Night Shyamalan, pour les retournement de situation, les scénaristes prêteront laisser le soin aux spectateurs de démêler eux même le vrai et le faux dans cette histoire pour laisser la porte ouverte à une suite. Passé pas loin d’une bonne histoire, de nombreux éléments contradictoires sembleront malheureusement ne pas permettre d’établir la vérité et laisseront sans réponses certains détails pour le futur prequel.

Il ne faudra pas s’attendre ici à un film aussi gore et violent que les premiers films d’Alexandre Aja qui ne semble pas vraiment avoir imprimer sa patte sur ce Mother Land. Nous saluerons tout de même la qualité de monstres bien capable de filer des cauchemars aux plus sensibles. Mother Land offre un rôle inédit à Halle Berry qui passe de l’habituelle héroïne à une mère tellement étouffante qu’elle en devient dangereuse. Mention spéciale aux deux très convaincants jeunes acteurs Percy Daggs IV et Anthony B. Jenkins qui délivrent une belle prestation dans leur relation qui tournera au conflit fratricide. 

Mother Land

Donnant trop une impression de déjà-vu dans son portrait de famille livrée à la fin du monde devant suivre des règles strictes, c’est surtout  son rythme lent et son manque de réelles conclusion qui font de Mother Land, une véritable déception. Nous ayant habitué à mieux, Alexandre Aja aurait mieux fait de réfléchir à deux fois avant d’accepter de reprendre la réalisation de cette pale imitation d’un scénario à la M. Night Shyamalan aussi peu convaincante que Les Guetteurs.

MON AVIS :
2/5

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