METALLICA – M72 WORLD TOUR – STADE DE FRANCE, PARIS – 17 MAI 2023 [Chronique Concert]
METALLICA - M72 WORLD TOUR - STADE DE FRANCE, PARIS - 17 MAI 2023 [Chronique Concert]
Metallica était de retour au Stade De France ce mercredi pour le premier des deux concerts du M72 World Tour
Quatre ans et cinq jours après leur dernière venue au Stade De France, Metallica était enfin de retour à Paris pour promouvoir leur nouvel album 72 Seasons lors de la deuxième étape de leur M72 Word Tour. Une tournée pas comme les autres puisque Metallica a choisi de jouer deux soirs dans chacune des villes de la tournée en n’interprétant jamais un titre en double sur chaque week-end. Pour les plus grands fans, il est donc impossible de rater un seul de ces deux concerts mais cela a un prix très élevé qui a aussi empêché plus d’un de leurs aficionados de s’offrir une place. Résultat c’est dans un Stade De France malheureusement loin de faire le plein que Metallica retrouvait son public français avec Ice Nine Kills et Epica en première partie.
Après l’incontournable enchaînement de la chanson It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock ‘N’ Roll) d’AC/DC et du célèbre thème du film Le Bon, La Brute et Le Truand, c’est sur une introduction inédite que Metallica est arrivé sur scène avec For Whom The Bell Tolls. Poursuivant étonnamment sur leur deuxième album Ride The Lightning avec le titre éponyme. Ils ont ensuite continué avec Holier Than Thou du Black Album avant que le chanteur James Hetfield ne s’adresse enfin à nous. Il nous annonce un titre soi disant rarement joué I Disapear de la bande originale de Mission : Impossible 2 qui n’avait en effet pas été joué à Paris depuis le concert au Parc Des Princes en 2004.
C’est là qu’ils se sont enfin décidé à jouer un premier extrait de leur nouvel album 72 Seasons avec le premier single Lux Æterna. Malheureusement, le groupe a souffert de gros problèmes de son sur la chanson la transformant parfois en une véritable bouillie sonore. Il enchaîneront tout de suite avec un deuxième extrait Screamig Suicide qui aura mieux réussi son baptême scénique. Metallica reviendra ensuite à nouveau sur Ride The Lightning avec comme troisième extrait une excellente version de Fade to Black avant de repasser sur 72 Seasons pour Sleepwalk My Life Away en dernier extrait.
Alors que ce concert commençait sérieusement à manquer de titre de Master Of Puppets, c’est le moment où Metallica s’est enfin décidé à nous sortir l’instrumental Orion démonstration d’harmonie et de puissance qui prolongeait l’hommage à Cliff Burton très présent dans ce début de concert. C’est cependant un peu surprenant en plein concert de jouer un titre instrumental. Il sera temps ensuite de jouer l’incontournable ballade Nothing Else Matters pour laquelle beaucoup de spectateurs semblent avoir spécialement fait le déplacement à la vue du nombre de téléphones portables dégainés sur la chanson. Poursuivant sur le Black Album le groupe enchaînera avec le puissant Sad But True toujours aussi efficace.
Metallica musclera sa setlist pour la dernière partie du concert en commençant par The Day That Never Comes issu de Death Magnetic à la construction très similaire à celle du titre culte One absent de ce premier concert parisien. C’est en effet Blackened que les musiciens préféront nous jouer ce soir dans sa version classique. Metallica sortira enfin les effets pyrotechniques sur Fuel titre de Reload qui n’est pas le meilleur de l’album mais auquel le groupe semble beaucoup tenir. En guise de conclusion le concert finira sur Seek & Destroy seul extrait de leur premier album Kill ‘Em All qui est devenu le titre qui ferme souvent les shows du groupe. Sans nous faire le coup du rappel, Metallica finira définitivement son spectacle avec Master Of Puppets dans une mise en scène aux couleurs rouges et vertes rappelant la série Stranger Things qui a fait découvrir ce morceau à un nouveau public.
La nouvelle scène centrale de Metallica est malheureusement un peu basse et dans l’immensité du Stade de France elle paraissait très loin des gradins laissant une vaste étendue de pelouse complètement vide tout autour de la scène. Il est certains que le spectacle n’a clairement pas été le même pour les spectateurs du « Snake Pit » et du tour de la scène qui ont pu profiter pleinement du groupe que pour ceux en gradin qui ont surtout profiter du son et lumière. Mais là aussi c’est un peu la déception car la mise en scène de ce concert n’avait rien de très spectaculaire ni originale par rapport à ce que le groupe a pu nous proposer au fil du temps et il aura fallu attendre que la nuit tombe pour en profiter pleinement.
Heureusement c’est un Metallica au top de sa forme qui entame cette nouvelle tournée mondiale que nous sommes les deuxième à découvrir après Amsterdam. James Hetfield a retrouvé toute sa forme et la sono le met clairement en avant avec sa voix et sa guitare qui écrase tout le monde. Il n’a cependant pas pris aussi souvent la parole qu’auparavant entre les morceaux comme si le groupe était pris par le temps. Lars Ulrich disposait de quatre batteries pour pouvoir lui aussi faire le tour de la scène centrale mais il n’était pas toujours évident de le voir de loin. Le guitariste Kirk Hammet se permettra à nouveau quelques libertés sur ses parties mais sera tout de même plus fidèle dans ses solos qu’à une certaine époque. Habillé dans une tenue trop sombre, il sera parfois pas évident de trouver le bassiste Robert Trujillo sur scène et le son de son instrument se perdra souvent entre les deux guitares. Reste maintenant à savoir ce que nous réserve la seconde soirée à Paris ce vendredi et si le groupe sera corrigé les défauts de ce premier concert.
Comment ne pas être nostalgique de ces quarante années passées avec une setlist faisant autant la part belle aux classiques. Revenus en pleine forme après ces longues années d’absence involontaire Metallica ne nous déçoit pas et a pleinement assuré le show. Rien ne semble cependant justifier une telle hausse de prix si ce n’est simplement la conjoncture actuelle tant les spectateurs en gradins ont dû se contenter d’apercevoir le groupe plus que de profiter pleinement de leur présence.
SETLIST :
01. For Whom The Bell Tolls
02. Ride The Lightning
03. Holier Than Thou
04. I Disapear
05. Lux Æterna
06. Screaming Suicide
07. Fade To Black
08. Sleepwalk My Life Away
09. Orion
10. Nothing Else Matters
11. Sad But True
12. The Day That Never Comes
13. Blackened
14. Fuel
15. Seek & Destroy
16. Master Of Puppets
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