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IMMACULÉE de Michael Mohan [Critique Ciné]

Immaculée

En pénitence pour Madame Web, Sidney Sweeney entre dans les ordres dans le film d’horreur Immaculée.

Apres l’amère déception des deux films La Nonne qui n’ont jamais réussi à nous effrayer, c’est avec pas mal de réticences que nous accueillons la sortie d’un nouveau film du même genre. S’il n’est pas produit par Blumhouse, Immaculée semble vouloir profiter du succès de la franchise Conjuring pour attirer le maximum de spectateurs. Sans promettre de révolutionner le genre, ce qui nous poussera cependant à lui donner une chance, c’est la présence en tête d’affiche de Sidney Sweeney  qui retrouve ici le réalisateur Michael Mohan qui l’avait dirigé dans le film Voyeurs et la série Everything Sucks.

Nouvelle coqueluche du tout Hollywood depuis sa révélation dans la série Euphoria, Sidney Sweeney a été encensée par toutes les critiques pour son rôle dans le film Reality qui ne méritait pourtant pas toutes les éloges reçues. Malheureusement pour elle, après la comédie romantique Tout Sauf Toi sauvée au Box Office par un buzz TikTok, c’est dans le bien médiocre Madame Web qu’elle s’est ensuite fourvoyée avant de revenir maintenant en tête d’affiche dans Immaculée. Elle incarne ici Cecilia, une jeune américaine entrée dans les ordres quelques années après avoir été miraculeusement sauvée de la noyade après être tombée dans un lac gelée. Elle vient d’être engagée pour œuvrer dans un couvent à Rome qui prend soin de vieilles sœurs en fin de vie.

Immaculée

Suivant une trame bien classique, elle découvrira rapidement que ce lieu n’est pas si idyllique qu’il pouvait paraitre au premier abord. En plus des avertissements de jeunes recrues, Cecilia sera témoin de choses particulièrement étranges. Peu de temps après son arrivée, elle développera des symptômes qui révèleront qu’elle est enceinte sans jamais avoir couché avec un homme. Une Immaculée conception qui lui verra recevoir les honneurs digne de la Sainte Vierge avant qu’elle ne découvre la vérité.

Plus nous avancerons dans la grossesse de Cecilia et plus l’histoire d’Immaculée paraitra de plus en plus capillotractée. Voir d’aussi jolies jeunes femmes que Benedetta Porcaroli et Simona Tabasco entrer dans les ordres paraitront bien dommage. Même le personnage de Sidney Sweeney semble être très érotisé avec des scènes d’abord subjectives qui iront jusqu’à la nudité intégrale. Il en va de même du Père Sal Tedeschi joué par Álvaro Morte bien trop beau et charismatique pour paraitre honnête.

Immaculée

Bien moins original et moderne que ce nous pouvions espérer, Immaculée montre que le réalisateur Michael Mohan et le scénariste Andrew Lobel connaissent leurs classiques de l’horreur. Mais au lieu d’avoir digéré ces influences pour y apporter du sang neuf, ils se sont contentés de compiler des scènes chocs vu déjà plusieurs fois ailleurs. L’image est très soignée et les rares effets gores feront bien leurs effets même si certains paraissent bien gratuits comme une perte d’ongle forcement écœurante mais qui ne fait plus autant d’effet à force d’avoir été vue et revue.

Au final, Immaculée est un film où le suspense est bien présent mais qui ne provoquera aucun effroi. Au lieu de s’inspirer de la tendance auteuriste que suivent les films d’horreurs les plus inspirés du moment, Immaculée sombre dans sa dernière partie vers la série B avec une explication au mystère de cette grossesse qui tourne au grotesque. Entre Immaculée et La Nonne, nous ne sommes plus prêts à vouloir voir d’autres films d’horreurs se déroulant dans un couvent.

Immaculée

S’il n’est pas produit par Blumhouse, Immaculée en adopte tous les codes pour chercher à avoir le même succès. Une compilation de scènes déjà vues ailleurs, un scénario qui ne tient pas la route et surtout un manque flagrant de frissons. Une fois de plus, il n’y  a bien que les spectateurs qui n’ont vu aucun film d’horreur qui pourront être impressionné par ce long métrage.

MON AVIS :
2/5

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