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BLACK PHONE de Scott Derrickson [Critique Ciné]

BLACK PHONE de Scott Derrickson [Critique Ciné]

Black Phone - Universal Pictures

Le réalisateur Scott Derrickson renoue avec l’angoisse pour son nouveau film Black Phone au cinéma depuis ce mercredi.

Normalement il était prévu que Scott Derrickson écrive et réalise lui même la suite de Doctor Strange mais après avoir planché sur le projet pendant plusieurs années, un diffèrent avec Marvel Studios sur le scénario l’avait contraint à quitter le projet au profit de Sam Raimi. Si cela explique en partie pourquoi Doctor Strange In The Multiverse Of Madness est une véritable déception, ce fut en tout cas une aubaine pour le producteur Jason Blum qui a dû s’empresser d’appeler celui qu’il avait permis de faire décoller avec le très réussi Sinister. Renouant avec Blumhouse Production et l’acteur Ethan Hawke, c’est avec un angoissant thriller fantastique baptisé Black Phone que Scott Derrickson fait finalement son retour au cinéma ce 22 juillet.

Apres la déception que fût la relecture du Firestater de Stephen King sorti il y a quelques semaines, c’est cette fois ci une nouvelle de son fils Joe Hill, auteur de Horns, que Blumhouse Productions a choisi de mettre en chantier. Très proche dans le style de ce que peut écrire son père, Black Phone voit de jeunes adolescent être les proies d’un terrifiant kidnappeur. Après avoir vu plusieurs de ses connaissances se faire enlever, Finney va se retrouver à son tour capturé et retenu prisonnier dans un sous sol insonorisé. Sur le mur un vieux téléphone noir débranché se met pourtant à sonner, mais qui peut bien appeler ?

Black Phone - Universal Pictures

Comme s’il était impossible de faire de films d’horreur situé dans les années 2020 trop connectées, Scott Derrickson a choisi de donner l’apparence d’un film des années 70 à son Black Phone. C’est a hauteur d’enfant que nous suivrons cette intrigue qui prendra tout son temps pour se dérouler et où il sera impossible de ne pas penser à Ça voir même à Stranger Things. Sans savoir où elle va nous mener, nous  suivrons principalement le jeune Finney et sa petite sœur élevés par un père alcoolique. Alors que le jeune garçon est souvent martyrisé au lycée, la jeune fille plus téméraire n’hésite pas à se battre pour le défendre. Elle a aussi des visions dans ses rêves sur les mystérieux kidnappings qui lui vaudront d’être interrogé par la police.

Ce n’est que dans le second acte du film que Finney finira par se faire enlever à son tour. Là encore, il ne faudra pas s’attendre à un rythme trépident. Préférant cultiver le suspense au frisson, le film enchaîne les vaines tentatives du jeune garçon pour s’échapper de là. Si nous aimerions nous laisser prendre au jeu, il faut cependant reconnaitre que certaines scènes utiliseront de grosses facilités scénaristiques bien souvent assez improbables. Il ne faudra pas s’attendre au moindre jumpscare mais juste une certaine tension et un coté fantastique par les interlocuteurs qui l’appelleront sur ce fameux Black Phone.

Black Phone - Universal Pictures

Héros de Sinister, Ethan Hawke joue cette fois ci le kidnappeur. Portant un masque démoniaque en deux parties dont il peut changer la bouche où les yeux, nous n’aurons que de très rares occasions de voir que c’est bien l’acteur derrière le masque. Mais en voyant les premières photos de ce personnages, nous nous attendions clairement à un personnage bien plus terrifiant. Au final, ces apparitions seront assez rares et l’acteur n’aura pas vraiment l’occasion de faire ses preuves dans ce rôle de méchant.

Comme à son habitude, Jason Blum est allé pêcher ses acteurs dans les séries à la mode. le jeune héros de Black Phone est interprété par Mason Thames vu briévement dans la série For All Manking  qui fait ici des débuts plus que convaincant pour son tout premier grand rôle au cinéma. Sa sœur est jouée par Madeleine McGraw qui a déjà une grande expérience malgré seulement six ans de carrière que l’on a déjà pu voir dans La Malédiction De La Dame Blanche et la série Outcast. Ils jouent bien mieux que la plupart des autres adultes du film que ce soit Jeremy Davies dans le rôle de leur père ou les deux policiers joués par Troy Rudeseal et E. Roger Mitchell aussi ridicules et caricaturaux que ceux de Firestarter. Seul la courte apparition de James Ransone qui jouait déjà dans Sinister I et II nous amusera.

Black Phone - Universal Pictures

N’allez pas voir Black Phone en espérant frissonner devant un bon film d’horreur car le nouveau long métrage de Scott Derrickson lorgne bien plus du coté du thriller teinté de fantastique que de l’épouvante. Rien ici ne nous fera sursauter mais une petite tension permanente nous permettra de rester scotché à une intrigue pleine de grosse ficelles qui nous fera malgré tout passer un bon moment à condition de ne pas être trop regardant. 

MON AVIS :
3/5

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