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IMAGINARY de Jeff Wadlow [Critique Ciné]

Imaginary de Jeff Wadlow

N’espérez pas frissonner un seul instant devant le très raté Imaginary de Jeff Wadlow.

Combien de fois déjà avons nous regretté  d’être aller voir une production Blumhouse ? Si à ses débuts la boite de production de Jason Blum pouvait nous offrir de vrais réussites, cela fait désormais bien longtemps qu’ils n’ont rien sorti de bon. L’appât du gain ayant définitivement pris le dessus sur l’aspect artistique. Et pourtant faute de voir sortir d’autres productions horrifiques plus réussies, nous ne pouvons nous empêcher de vouloir croire que Blumhouse pourrait encore nous surprendre. Malheureusement ce n’est pas avec Imaginary qu’ils arriveront à convaincre les véritables amateurs d’horreur.

Il ne faudra que quelques minutes pour se rendre compte que nous sommes à nouveau tombés dans le traquenard de Blumhouse en découvrant les personnages très formatés d’Imaginary. Comme cela est devenu la norme dans la publicité aujourd’hui, le film met en scène un couple mixte formant une famille recomposée vraiment très clichée. L’héroïne Jessica est une auteur de livres illustrés pour enfants en couple avec Max un rocker père de Taylor une ado de 15 ans en phase de rébellion et d’Alice une fillette  dont la mère devenue folle est internée.

Imaginary de Jeff Wadlow

Depuis des mois, voir peut être même des années, Jessica fait chaque nuit le même cauchemar récurrent où elle est pourchassée par une araignée monstrueuse. Des rêves qui vont disparaitre lorsque le couple va emménager dans la vieille maison de son père placé lui aussi dans un foyer pour avoir perdu la boule. Dans cette maison, la jeune Alice trouvera à la cave un vieil ours en peluche dont elle fera rapidement son nouvel ami imaginaire prénommé Chauncey. Celui-ci finira cependant par se montrer bien moins bénéfique pour la fillette que ce que pouvait imaginer Jessica et son compagnon au premier abord.

Comme s’il s’adressait encore une fois à une nouvelle tranche de spectateurs ayant atteint l’âge d’aller voir leur premier film d’horreur, ce sont les mêmes sempiternelles clichés du genre qu’enchainent Imaginary : la vielle cave inquiétante, l’intervention d’une psychologue, la vieille voisine qui passera pour une folle. Clairement inspiré par les œuvres de Stephen King, Imaginary ne ressemble cependant qu’a une de ses nombreuses adaptions ratées enchainant les poncifs et les scènes de bons sentiments pleine de niaiseries. Nous serons régulièrement effarés par les retournements de situation du film totalement capillotractés de cette histoire qui ne tient pas la route un seul instant.

Imaginary de Jeff Wadlow

A force d’enchainer les productions Blumhouse, le réalisateur Jeff Wadlow semble plus être devenu un véritable fonctionnaire reproduisant toujours les mêmes scènes dans chaque film qu’un véritable cinéaste. Cela est devenu tellement mécanique qu’il en oublie  même l’essentiel, à savoir nous faire véritablement peur. Imaginary compte en effet très peu de scènes d’angoisse. Le film se contentant de maigres jumpscares que nous verrons venir de loin et d’une maigre scène d’attaque vraiment pas effrayante. Il faudra attendre le dernier acte pour vraiment se croire dans un film d’horreur mais là aussi tout fait déjà tellement vu et ridicule que cette dernière partie nous provoquera plus de rires que de frissons.

Fidèle à ses habitudes d’embaucher des acteurs de seconde catégorie pour des soucis d’économie, le rôle principal d’Imaginary a été confié à DeWanda Wise, héroïne de la série Nora N’En Fait Qu’à Sa Tête. Une catastrophe ambulante tout juste bonne à jouer dans les téléfilms Hallmark des après midi de la TNT qui ne passera aucune émotion. Taegen Burns vu dans Les Petits Champions est trop clichée en ado rebelle pour être attachante malgré ses faux airs d’Emma Stone. La petite Pyper Braun est certainement la pire gamine que l’on pouvait trouver pour jouer Alice tant elle se montre exaspérante dans toutes les scènes. Quand à Tom Payne connu pour son rôle dans Prodigal Son, il est sans aucun doute le rocker le moins crédible de toute l’histoire du cinéma.

Imaginary de Jeff Wadlow

Heureusement que le ridicule ne tue pas car sinon cela fait longtemps que le réalisateur Jeff Wadlow serait six pieds sous terre. A force d’enchainer les films d’horreur sans budget ni ambitions, il oublie carrément de nous faire peur dans Imaginary. Une compilation de scènes clichées déjà vues des centaines de fois qui ne feront sensation que chez de jeunes spectateurs découvrant leur premier film d’horreur. Les fans du genre s’ennuieront ferme tant le film se traîne sans même tenter de réellement nous effrayer.

MON AVIS :
0/5

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