LA NUIT DE LA COMÈTE de Thom Eberhardt [Critique Blu-Ray]
La collection Angoisses de Rimini Editions s’agrandit avec l’ajout du survival post-apocalyptique Le Jour De La Comète en combo Blu-Ray + DVD.
Après avoir passé Noël devant le slasher Douce Nuit, Sanglante Nuit, pour ce début d’année 2024 la Collection Angoisses de Rimini Editions s’adapte à l’ère du temps de cette période anxiogène en exhumant le classique du survival post apocalyptique Le Jour De La Comète du réalisateur Tom Eberhardt. Une Série B pas loin du nanard datant de 1984 qui sort pour la première fois en France en Blu-Ray dans un combo digipack Blu-Ray + DVD accompagné de son livret ce jeudi 29 février 2024.
Le Jour De La Comète se déroule en Californie à la période de Noël où pour une fois le monde n’est pas excité par l’arrivée du Père Noël mais par le passage rarissime d’une comète à proximité de la Terre. Ce qu’ils n’avaient pas anticipé c’est que cette comète est la même qui avait causé la disparition des dinosaures et qui va maintenant faire disparaître subitement la majorité de la population humaine. Ayant échappé par chance à la catastrophe, les deux sœurs Regina et Samantha Belmont vont se retrouver livrées à elle même dans une mégapole vidée de ses habitants où les rares autres survivants seront encore la pire des menaces.
Sorti la même année qu’Indiana Jones Et L’Arche Perdue, Gremlins et Terminator, Le Jour De La Comète n’a clairement pas par chez nous le même statut culte que les films de Steven Spielberg, Joe Dante et James Cameron. Aux États Unis, il fût en revanche un succès surprise qui laisse un souvenir nostalgique aux spectateurs qui l’avaient découvert à l’époque. C’est en effet cette ambiance des années 80 qui pousse à découvrir aujourd’hui le long métrage avec sa sortie en Blu-Ray. L’ambiance particulière, les couleurs, les looks, la musique tout est plaisant dans les premières minutes de Le Jour De La Comète.
Mais avant tout ce sont ses deux héroïnes, les deux jeunes sœurs Regina et Samantha Belmont au fort tempérament, qui nous feront immédiatement accrocher à cette histoire. Nous avons en effet assez rarement l’occasion de voir deux lycéennes être les personnages principaux d’un survival movie plutôt que simplement les demoiselles en détresse. Elles envoient bouler la nouvelle épouse de leur père et ne laissent personne les contrarier. Alors que tout laisse à penser qu’elles sont seules au monde, elle n’auront sur le moment pas vraiment d’émotions d’avoir perdu tout ceux qu’elles connaissaient et leurs premières préoccupations resteront très féminines.
Malheureusement, plus le film avancera et plus il révélera de failles dans son scénario transformant cette sympathique Série B en véritable nanard. Si le réalisateur et scénariste Thom Eberhardt n’a clairement pas cherché à faire un film à prendre au sérieux, son pastiche parait plus foutraque que réellement amusant. Avec un budget ridicule, les effets spéciaux ressemblent à du bricolage et ne permettent même pas de voir vraiment la catastrophe qui a frappé la planète. Ce qui étonne aussi, c’est de voir que les Terriens qui n’ont pas été réduit en cendres se sont transformés en zombies. Une explication de radiation condamnant les survivants n’arrivant qu’après.
Après une première partie où le danger ne se fera pas tout de suite ressentir, la deuxième moitié de Le Jour De La Comète se montrera plus mouvementée mais les choix scénaristiques de Thom Eberhardt paraîtront bien souvent tout aussi surprenants que décevants. Sans grande originalité, le film illustre une nouvelle fois que dans un monde post-apocalyptique la plus grande menace reste toujours l’homme plus que les radiations ou les zombies. Même si cela n’a rien de nouveau, mettre en scène un groupe de scientifiques prêts à utiliser des méthodes extrêmes pour trouver un sérum partait d’une bonne idée mais son traitement sera malheureusement bien trop bâclé.
Rappelant aussi bien Linda Hamilton dans Terminator qu’April O’ Neil des Tortues Ninjas par son brushing, sa tenue et sa manière d’utilise le Uzi, Catherine Mary Stewart est vraiment très belle et épatante dans le rôle principale de Regina Belmont. Kelli Maroney incarne sa petite soeur Samantha, pom-pom girl ingénue et touchante qui aurait inspirée Joss Whedon pour le personnage de Buffy Contre Les Vampires.
Face à elles, tous les autres personnages paraîtront malheureusement très mal développés. À commencer par le personnage principal masculin Hector Gomez, camionneur joué par Robert Beltran qu’elles rencontreront par hasard dans une station radio. Un personnage dont nous aurons du mal à comprendre les différents changements de costumes qui ont tendance à le ridiculiser. Le mystérieux personnage d’Audrey White, l’une des scientifiques survivantes jouée par Mary Woronov avait de quoi intriguer mais là aussi, le personnage semble trop vite avoir été abandonné sans utiliser tout son potentiel.
De par son duo de jeunes héroïnes assez rare dans ce genre film et par la nostalgie des années 80 qui s’en dégage, Le Jour De La Comète se montrait prometteur jusqu’à ce que les trops nombreuses failles du scénario ne le transforme en un nanard foutraque pas assez drôle pour être vraiment parodique ni assez angoissant pour mériter d’entrer dans les annales du Survival Horror. Il n’y a bien que les spectateurs fans depuis la sortie du film en 1984 qui seront certainement ravis de le revoir en Blu-Ray.
LE BLU-RAY : A part quelques scratches perceptibles par moment, l’image du Blu-Ray de Le Jour De La Comète se montre impeccable avec des noirs profonds et de belle couleurs flashy typique des années 80 qui ne souffrent d’aucun problème de compression. La piste mono passée tout de même en 2.0 n’aura pas grand chose à nous proposer en dehors des passages de standards des années 80 que nous trouverons dans la bande originale. Question bonus, il faudra se contenter du livret de cette édition collector car le disque n’en contient malheureusement aucun. A croire que les critiques ou fans capable de nous parler de ce film sont bien trop rares pour en trouver un à interviewer.
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