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WHEN EVIL LURKS de Demián Rugna [Critique Ciné]

When Evil Lurks

Récompensé au Festival Fantastique de Gérardmer, When Evil Lurks innove dans le film de possession.

Diffusé hors compétition au Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF) avant de recevoir le Prix Du Public au Fantastic’Arts de Gérardmer, When Evil Lurks s’était déjà forgé une sacrée réputation chez les fans de films d’horreur en parcourant les festivals du monde entier. Il s’arrête enfin dans les salles françaises grâce au distributeur ESC qui nous avait déjà permis de découvrir les pépites The Sadness et Terrifier 2. Alors au lieu de perdre votre temps devant Les Intrus qui sort le même jour, si vous voulez une bonne dose d’horreur et de frayeur il n y a pas d’hésitation à avoir.

Réalisé par Demián Rugna c’est d’Argentine que nous provient When Evil Lurks. Nourrit par les légendes locales sur la possession, ce long métrage suit l’histoire de Pedro et Ruiz, deux frères qui après avoir découvert la moitié inferieure d’un cadavre coupée en deux vont remonter la piste jusqu’à la maison des plus proches voisins. Ils auront l’écœurante surprise de voir que la famille abrite l’un des leur transformé en une véritable boule de pu par un démon qui a pris possession de son corps.

When Evil Lurks

Au jeu des sosies, le duo au centre de When Evil Lurks fait penser à une association improbable entre un Hugh Jackman en Logan amaigri rappelant aussi le Joel du jeu vidéo The Last Of Us et un Laurent Laffite déguisé en idiot du village avec sa grosse moustache, son jogging pourri et son béret bien enfoncé bien enfoncé sur la tete. Si nous nous amuserons de ces ressemblances,  l’histoire de When Evil Lurks ne prêtera cependant clairement pas à rire.

Tout le film raconte comment ces deux hommes vont tenter de se débarrasser du démon pour protéger leur mère et les deux enfants de Pedro qui vivent chez son ex-femme . Malheureusement ne sachant pas trop comment faire face à ce mal invisible, Pedro et Ruiz enchaineront les mauvaises idées conduisant au pire catastrophe pour les membres de la famille qu’ils cherchaient à protéger. Cela donnera lieu à quelques scènes  bien tendues et sauvages qui font la réussite du film.

When Evil Lurks

Ce qui ne manquera pas de marquer les esprits dans When Evil  Lurks, c’est l’utilisation de prosthétiques à l’ancienne pour les effets spéciaux.  Souvent très gore, ils feront sans nul doute regretter à pas mal de spectateurs de s’être acheter un paquet de popcorn tant elles auront de quoi couper l’appétit. Le possédé purulent est tout aussi dégoutant que le monstre d’Horribilis de James Gunn. En revanche certains effets numériques viendront gâcher l’efficacité de certaines scènes tant elles sont ratées. Même un vieil effet prosthétique fait avec les moyens du bord aurait était bien plus amusant à voir que ces trucages numériques ratés. 

C’est cependant parce qu’il n’arrivera pas à maintenir une tension permanente que When Evil Lurks ne sera pas la claque tant attendue. Cela est d’autant plus dommage que le traitement original de cette histoire aurait eu de quoi donner un vrai grand film d’horreur car Demián Rugna nous offre bien souvent une réalisation très soignée épaulé par une musique rappelant encore une  fois The Last Of Us dans ses guitares. La mode étant décidément vraiment aux fins ouvertes, il faut bien avouer que nous resterons un peu sur notre faim avec le climax du film trop peu impressionnant.

When Evil Lurks

Plein de bonnes idées et de scènes marquantes, When Evil Lurks n’est cependant pas l’uppercut espéré. Le long métrage de Demián Rugna manque par moment trop de tension pour nous permettre de rester dans l’ambiance malaisante que le réalisateur arrive parfois à distiller à coup d’images gores bien atroces. Il nous prouve ici qu’il a de bonnes bases pour marquer le genre horrifique mais pas encore le bon scénario pour vraiment se hisser dans la cour des grands.

MON AVIS :
3/5

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