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BLUE BEETLE de Angel Manuel Solo [Critique Ciné]

Blue Beetle

Attendu par personne, Blue Beetle vient grossir les rangs des navets DC Comics.

À peine un peu plus d’un mois après le flop bien mérité de The Flash, très loin de tenir ses promesses de meilleur film de super héros qu’on avait tenté de nous vendre, la Warner ose déjà récidiver avec Blue Beetle. L’adaptation d’un nouveau comic book totalement inconnu du grand public et bien parti pour connaitre un échec encore plus cuisant.

Sérieusement ! Combien de millions de Dollars va continuer à gâcher la Warner dans des films de super héros tous plus moisis les uns que les autres alors que ce Blue Beetle aurait tout autant mérité la poubelle que le film Batgirl dont ils ont préféré nous épargner le visionnage ? Sachant pertinemment que ce nouveau film ne suscite aucune curiosité de la part des spectateurs, le studio a décidé de l’intégrer au projet de reboot du DC Universe par James Gunn alors qu’il a été mis en chantier bien avant. 

Blue Beetle

Blue Beetle est en fait un film de niche conçu avant tout  pour la communauté sud-américaine très présente aux États Unis qui n’avait pas encore eu le droit a son Super Héros. Loin d’être les premiers a visé ce marché, la Warner marche ici sur les traces de La Fantastique Famile Madrigal de Disney et des derniers Terminator et  Transformers en mettant en avant l’importance de la famille dans cette communauté. Pour s’assurer leur adhésion la réalisation a été confié à Angel Manuel Soto, réalisateur inconnu au bataillon mais qui correspond au cahier des charge avec une équipe technique constitué aussi principalement de latino.

Blue Beetle n’est pas que l’histoire d’un simple homme mais réellement celle de toute sa famille si caricaturale et peu crédible qu’elle semble toute droit sortie d’un dessin animé. Comme la majorité des films de super héros, Jaime Reyes se retrouve bien malgré lui transformé en Blue Beetle après s’être retrouvé en possession d’un curieux artefact en forme de scarabée. Un Super Héros sans aucune originalité qui semble beaucoup s’inspirer des concurrents Iron Man, Spider-Man et Ant-Man de chez Marvel mais rappelle aussi par moment le film Green Lantern de sombre mémoire.

Blue Beetle

C’est sans plus d’inspiration que le scénariste  Gareth Dunnet-Alcocer nous pond une énième histoire de super-soldat qui nous donnera constamment une impression de déjà-vu. Impossible de s’attacher à ce nouvel héros qui n’arrivera à peine à contrôler ses pouvoirs que dans l’ultime affrontement anti-spectaculaire au maximum. Le scénario mélange celui du premier Iron man et de La Fantastique Famille Madrigal en mettant très avant l’entourage du héros. Impossible de croire à ce personnage d’oncle anarchiste capable de comprendre tous le système informatique de l’ancien Blue Beetle ni même à cette grand mère, sosie de Danny DeVito qui manie la mitrailleuse comme personne en totale contradiction avec les valeurs de son petit fils qui refuse de tuer qui que ce soit. Nous aurons même le droit à la mort d’un des membres de la famille abusivement inspirée par celle de l’Oncle Ben de Spider-Man.

Pour tenter d’attirer les spectateurs, la Warner a choisi Xolo Maridueña l’un des héros de la très populaire série Cobra Kai sur Netflix pour tenir le rôle de Blue Beetle mais clairement le rôle était au dessus des capacités de ce comédien auquel nous aurons bien du mal à s’attacher . Atout de charme digne des Transformers de Michael Bay, Bruna Marquezine incarne Jenny Kord, It Girl responsable de la transmission du Blue Beetle qui s’oppose à sa tante. Allez savoir pourquoi ce rôle de méchante a été confié à Susan Sarandon, seule actrice non latino au casting. Si nous pouvons comprendre que la mythique actrice de Thelma Et Louise et du Rocky Horror Picture Show  veuille se sortir des rôles de grand mère auquel elle est désormais abonnée, ce nouveau film fera tâche dans sa filmographie.

Blue Beetle

Ne retenant visiblement aucune leçon des erreurs du passé, Blue Beetle mérite bien sa  place aux oubliettes avec les récents The Flash, Black Adam Shazam 2 et Wonder Woman 1984. Sans Zack Snyder à la barre, le DC Universe a clairement pris du plomb dans l’aile au point que nous pouvons nous demander s’il sera encore possible de remonter le niveau. Confié à un tacheron inconnu, ce nouveau film de super héros sans la moindre originalité séduirera peut être la communauté latino mais certainement pas les cinéphiles.

MON AVIS :
1/5

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