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RESIDENT EVIL : BIENVENUE A RACCOON CITY de Johannes Roberts [Critique Ciné]

RESIDENT EVIL : BIENVENUE A RACCOON CITY de Johannes Roberts [Critique Ciné]

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City

Pour ses vingt-cinq ans, le jeu vidéo culte Resident Evil s’offre une nouvelle adaptation cinématographique en forme de reboot.

Au bout de six films tous plus nuls les uns que les autres, le réalisateur Paul W.S. Anderson et son actrice fétiche Milla Jovovich en ont enfin fini avec leur massacre de la saga vidéoludique Resident Evil. Alors qu’ils sont maintenant parti détruire Monster Hunter, l’autre grosse franchise de Capcom, dans un nouveau film sorti directement en V.O.D., les producteurs Constantin Film et Davis Film persistent de leur côté en relançant la franchise avec un reboot Re qui prouve que le réalisateur n’était au final pas le seul responsable de ce naufrage cinématographique.

L’écriture et la réalisation de ce nouveau Resident Evil : Bienvenue A Raccoon City a été confié à Johanes Roberts, un spécialiste du direct to video  révélé par son film de requins 47 Meters Down. Il ne faudra que quelques minutes pour se rendre compte que ce reboot part sur de bien mauvais rails. C’est à se demander si le cinéaste, digne héritier du tâcheron Uwe Boll, a déjà joué une fois au jeu vidéo tant il semble mépriser les fans en ne respectant ni les personnages ni la véritable histoire du jeu.

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City

Comme s’il n’y avait deja pas assez de matière pour faire un long métrage avec le premier jeu, Johannes Robert a choisi de mélanger les intrigues des deux premiers jeux. Cela lui permet d’intégrer tous les héros de la saga dans un seul et même film réunissant Chris et Claire Redfield qui passent normalement leur temps à se chercher dans les jeux mais aussi une Jill valentine qui n’a strictement aucun raport avec celle du jeu et un Leon S. Kennedy qui est une véritable insulte au plus grand héros de la franchise qui devient ici un personnage comique, grand ahuri constamment endormi et particulièrement pathétique

Démarrant sur un prologue qui fait de Claire et Chris Redfield deux orphelins de Raccoon City cobayes des expérimentations du laboratoire pharmaceutique Umbrella Corporation. Le film fait un saut dans le temps pour reprendre avec Claire Redfield de retour à Raccoon City après des années de fuite afin de mettre en garde son frère devenu policier des nouvelles découvertes sur les manigances d’Umbrella Corporation. Alors qu’une alerte se déclenche dans la ville, les derniers habitants commencent subitement à se transformer en une espèce de zombies. Tandis que Chris et Jill Valentine sont envoyés au Manoir Spencer, Claire va s’allier avec le rookie Leon Kennedy pour tenter de s’échapper de la ville.

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City

Alors qu’il aurait été si simple de reprendre les meilleures scènes des deux premiers jeux pour en faire un très bon film, on dirait que Johanes Roberts a au contraire choisi délibérément de les éviter pour écrire sa propre histoire ennuyeuse a mourir. Où sont passés les araignées, le serpent géant, les créatures batraciennes et le terrible Mr X qui nous pourchasse dans Resident Evil 2 ? Et que dire de cet unique Licker qui se fait démonter la face par une créature qui n’existe même pas dans le jeu ?  Il semblerait qu’il n’y a que le chef décorateur et le costumier qui ont déjà joués à Resident Evil tant ce sont les seuls éléments qui restent extrêmement fidèles aux jeux. Question effets spéciaux, c’est en revanche une catastrophe avec des maquillages de zombies digne d’une série Z. Johanes Roberts ne respecte même pas l’hommage aux morts vivants de George A. Romero flagrant dans le jeu en les rendant ici bien trop vifs.

On se demande bien comment la pauvre Kaya Scodelario a pu tomber si bas pour se retrouver en tête d’affiche de Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City. Avec ce rôle de Claire Redfield, elle risque bien d’enterrer sa carrière. Elle fait cependant encore parti des acteurs suffisamment proches des personnages du jeu comme Robbie Amell dans le rôle de Chris Redfield et Tom Hopper dans celui d’Albert Wesker. En revanche il faudra nous expliquer le choix d’Hannah John-Kamen pour jouer Jill Valentine et de Avan Jogia dans le rôle de Leon S. Kennedy qui ne ressemblent absolument pas à leurs personnages. Ce dernier jouant en plus de cela particulièrement mal. Il y a aussi Donal Logue qui passe du rôle du flic Harvey Bullock dans Gotham au commissaire de Raccoon City et Neal McDonough en savant fou d’Umbrella Corporation.

Resident Evil : Bienvenue à Raccoon City

Si nous nous attendions déjà au pire à la vue des premières photos de Resident Evil : Bienvenue A Raccoon City, ce n’était encore rien par rapport au résultat final. Véritable insulte aux fans du jeu vidéo, ce reboot arrive à faire pire que la précédente adaptation en ne respectant ni les personnages ni même l’histoire de la franchise. Ne perdez donc pas votre temps et lancer vous plutôt dans une nouvelle partie du jeu en attendant que Capcom se réveille et confie leur grande saga à un producteur qui saura réellement en prendre soin.

MON AVIS :
0/5

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