CinémaCritique Ciné

WISH – ASHA ET LA BONNE ÉTOILE de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn [Critique Ciné]

Wish - Asha Et La Bonne Étoile

Disney célèbre ses 100 ans avec leur nouveau film d’animation Wish – Asha Et La Bonne Étoile bourré de références mais manquant gravement d’originalité.

Il fallait vivre dans un grotte pour ne pas savoir que  Disney célébrait en 2023 les 100 ans du studio. Pour bien finir cette année de festivités, le studio revient au cinéma avec leur habituel film d’animation de Noë absent l’année dernière. Sorti depuis le 25 novembre, Wish – Asha Et La Bonne Étoile est tout logiquement arrivé immédiatement en tête du box office en France là où aux États Unis il n’a pas été si bien accueilli. Et pour cause car il s’agit probablement du pire film d’animation que Disney a pu sortir ces dernières années.

Jamais un film Disney n’aura mieux porté son nom que Wish – Asha Et La Bonne Étoile tant ce nouveau dessin animé ressemble à une contrefaçon que nous aurions pu trouver sur le célèbre site de produits bas de gamme Wish. Cherchant à renouer avec la tradition des premiers films de Walt Disney, les réalisateurs Chris Buck et Fawn Veerasunthorn ont eu la bien mauvaise idée de plaquer des textures rappelant La Belle Au Bois Dormant ou Blanche Neige aux images de synthèse des dernières productions. Mais là où Sony Animation a su faire des merveilles sur les deux récents films d’animation Spider-Man avec cette technique, le résultat ressemble ici à un affreux jeu vidéo en cell shading.

Wish - Asha Et La Bonne Étoile

Question histoire; ce n’est pas plus brillant. Wish – Asha Et La Bonne Étoile se déroule au Royaume de Rosas où les habitants doivent confier leur souhait le plus cher à leur roi Magnifico dans l’espoir qu’il le réalise lors d’uns grande cérémonie. Mais ce qui est étrange dans cette histoire, c’est qu’en confiant ainsi leur souhait, les habitants l’oublient immédiatement. Il faudra nous expliquer comment un être humain peut vivre sans souhait dans la vie et pourquoi ils espèrent encore le voir se réaliser s’ils l’ont oublié ?

Alors comme d’habitude,  nous allons en entendre certains nous répondre que ce n’est pas grave si l’histoire de Wish – Asha Et La Bonne Étoile ne tient pas la route et si le film est moche parce que c’est un film pour les enfants. Il est pourtant certain que ce n’était pas ce que pensait Walt Disney quand il a réalisé les véritables chefs d’œuvres qui ont fait la gloire du studio. Destiné à rendre hommage à tous ces grands classiques, Wish – Asha Et La Bonne Étoile est un pot (bien) pourri de références à ces longs métrages qui n’a pas la moindre once d’originalité. Des clins d’œil dans le nom de personnages, dans les tenues et les décors que les plus grands fans s’amuseront à répertorier mais qui ne font pas un bon film pour autant.

Wish - Asha Et La Bonne Étoile

Dans la lignée de celles d’Encanto, La Famille Madrigal,  les chansons de Wish – Asha Et La Bonne Étoile ne deviendront certainement pas des classiques. Une bonne chose pour les parents qui n’auront pas de nouvelles chansons qui tournera en boucle à la maison mais un vrai regret quand même de se coltiner des chansons aussi insipides. Dans la version française, les textes de ces chansons paraissent même souvent trop longs pour tenir correctement dans les couplets. Ils donnent plus l’impression de dialogues chantés plus que de véritables paroles de chansons que nous pourrions garder en tête.

Si Disney mise sur de grands noms pour la version française de Wish – Asha Et La Bonne Étoile, il y a clairement une erreur de commise dans la distribution des rôles. Il aurait été en effet bien mieux de confier le rôle  du Roi Magnifico à Gérard Darmon qui lui aurait vraiment donné l’air de grand méchant qui lui manque ici tandis que le rôle de la chèvre qu’il tient ici aurait bien mieux collé à Lambert Wilson qui joue le roi. Quand au choix d’Isabelle Adjani pour doubler la reine cela semble bien inutile vu la pauvreté du personnage mais avec son rôle dans Voleuses sur Netflix et celui ci il semblerait que l’actrice a de grosses factures à rembourser ces temps ci. Tenu en version originale par Ariana DeBose, le rôle d’Asha a été confié à l’inconnue Océane Demontis qui se contente d’imiter toujours la même voix d’héroïne Disney identique de film en film.

Wish - Asha Et La Bonne Étoile

Wish – Asha Et La Bonne Étoile s’inscrit malheureusement dans la volonté très woke de Disney dont ils se mordent très fort les doigts maintenant  à la vue de la chute de leurs actions en bourse que cela a provoqué aux États Unis. Le Royaume de Rosas est voulu comme une véritable terre d’accueil où toutes les nationalités et couleurs de peau se mélangent. Pour bien enfoncer le clou, Disney a misé sur une héroïne noire métisse née d’une mère noire et d’un père blanc qui a disparu il y a bien longtemps sans que l’on sache vraiment ce qui lui est arrivé. Le gros problème avec Asha n’est pas sa couleur de peau mais le fait qu’elle ressemble bien trop à toutes les dernières héroïnes Disney avec elle aussi sa chanson sur l’émancipation. Reprenant les même trames d’animation que les autres films, il sera étonnant de voir les tresses d’Asha pouvoir s’envoler au vent comme les cheveux fins de Raiponce.

Quand à la Bonne Étoile qui partage l’affiche avec elle ses graphismes ont un aspect très kawaii japonais qui ne semble avoir aucun rapport graphiquement avec les autres personnages. Sans véritable nom ni back story, elle semble juste être la pour apporter de la mignonnerie et vendre du produit dérivé comme le Bébé Yoda de The Mandalorian. La bande d’amis d’Asha qui ressemblent tous à des personnages d’anciens films n’auront pas plus d’intérêt tant il manque un  véritable scénario à Wish – Asha Et La Bonne Étoile.

Wish - Asha Et La Bonne Étoile

Censé rendre hommage aux 100 ans d’animation de Disney, Wish – Asha Et La Bonne Étoile a tout pour se faire retourner Walt Disney dans sa tombe tant il est moche et sans originalité. Comparé au magnifique Le Garçon Et Le Héron, il serait grand temps pour Disney de revenir à la 2d comme Hayao Miyazaki et se trouver un nouveau directeur artistique qui ne penserait pas qu’a encaisser des millions en surfant sur les tendances Internet. Se priver de John Lasseter, qui avait su si bien redonner un nouveau souffle au studio, est vraiment la pire idée que le studio a pu avoir et ils risquent fort de le regretter à la vue du bide légitime que le film a fait aux Etats Unis.

MON AVIS :
1/5

A Lire Aussi

S.O.S. Fantômes : La Menace De Glace

S.O.S. FANTÔMES : LA MENACE DE GLACE de Gil Kenan [Critique Ciné]

Deuxième volet de la nouvelle génération de Ghostbusters, S.O.S. Fantômes : La menace de Glace déçoit par son scénario loin de ce que nous pouvions espérer du retour de la saga.

Rosalie

ROSALIE de Stéphanie Di Giusto [Critique Ciné]

Nadia Tereszkiewicz ose se laisse pousser la barbe pour la romance militante Rosalie.

La Malédiction : L'Origine

LA MALÉDICTION : L’ORIGINE de Arkasha Stevenson [Critique Ciné]

Dans la famille des prequels inutiles de films cultes voici venir La Malédiction : L’Origine

DRIVE-AWAY DOLLS de Ethan Coen [Critique Ciné]

Ethan Coen s’offre une escapade en solo avec le délirant road-movie lesbien Drive-Away Dolls.

Le Jeu De La Reine

LE JEU DE LA REINE de Karim Ainouz [Critique Ciné]

Face à face redoutable entre Alicia Vikander et Jude Law, Le Jeu De La Reine est un fascinant mélange de film historique et de thriller

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.