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BABA YAGA de Caradog W. James [Critique DVD]

 

Baba Yaga

 

Vous avez peut être vu la bande annonce de Baba Yaga avant la séance d’Annabelle 2 mais c’est directement  en Blu-Ray et DVD que sort directement le nouveau film de Caradog W. James. Et ce n’est pas sans raison…

 

 

SYNOPSIS : Poussé par son ami à aller frapper à la porte d’une maison abandonnée où aurait vécu une sorcière, Chloé va vite découvrir que la légende était bien réelle. Désormais la proie du démon Baba Yaga, elle va tenter de lui échapper en se réfugiant chez sa mère avec laquelle elle était en froid depuis des années car celle ci l’avait abandonné à la naissance. Soucieuse de prouver à sa fille qu’elle peut désormais compter sur elle, Jess va tenter de percer le mystère derrière la colère du démon pour tenter de sauver sa fille.

 

Qui, étant enfant, ne s’est jamais amusé à frapper aux portes de ses voisins avant de s’enfuir en courant ? Partant du principe que tout le monde dans le monde s’est déjà amusé de cette farce, les scénaristes Mark Huckerby et Nick Olster, a qui l’on doit le film de loup garou Howl, ont eu l’idée de Baba Yaga. Une nouvelle histoire de démon clairement inspirée par les derniers films produits ou réalisés par James Wan de Insidious à Conjuring en passant par Dans Le Noir. C’est dans les mains du réalisateur Caradog W. James connu pour son film de science fiction The Machine déjà sorti directement en France en DVD que le projet a fini par atterrir.

 

Baba Yaga

 

Au vu des premières minutes de Baba Yaga, on semblait bien parti pour passer un bon moment d’angoisse devant ce nouveau film d’horreur. Le réalisateur semblait avoir en effet bien assimilé les codes de l’horreur qui ont fait des récents Insidious et Conjuring de grandes réussites. La première apparition du démon devant l’inconsciente Chloe a de quoi réellement impressionner. A tel point que la jeune femme va partir en courant chez sa mère qu’elle ne souhaitait pourtant ne plus jamais revoir. C’est malheureusement à partir de là que nos espoirs de découvrir un nouveau bon film d’horreur vont progressivement s’effondrer.

Il y a d’abord un gros problème dans la conception des personnages. Pour bien nous montrer que Chloe est une adolescente en souffrance elle est affublée d’un look grunge pathétique qui ne met vraiment pas en valeur la pourtant très jolie Lucy Boynton qui avait su faire fondre notre cœur dans l’excellent Sing Street. Les films d’horreurs semblent moins lui réussir car son précédent film I Am The Pretty Thing That Lives In The House diffusé sur Netflix était déjà une déception. Pour jouer sa mère ex-junkie qui mène désormais une carrière à succès de sculpteuse, ils ont choisi de faire appel à Katee Sackhoff, ancien fantasme des fans de la série Battlestar Galactica, qui elle aussi n’est absolument pas mise en valeur ici pour souligner son passé de toxico avec des fringues de camionneuse.

 

Baba Yaga

 

En fait si on ne s’attache pas à ses personnages, c’est aussi parce que les scénaristes n’ont pas pris le temps de vraiment les développer correctement. Au lieu de tourner une scène dans le passé pour nous résumer les origines du conflit entre la mère et la fille, c’est au détour des différentes conversations que le spectateur devra comprendre la situation. Pendant ce temps là, le réalisateur semble avoir oublié que nous étions dans un film d’horreur et de longues minutes s’enfilent sans qu’on ait le droit au moindre frisson. Le mystère de Baba Yaga tourne à l’enquête pour déterminer qui est le responsable de la mort d’un ancien camarade de Chloe dont avait été accusé la présumée sorcière. Tout cela est tellement mal amené qu’on ne comprendra pas forcement tout au premier visionnage.

Il faudra attendre le dernier quart d’heure pour qu’enfin le film sombre à nouveau dans l’épouvante. Si Caradog W. James fait quelques tentatives pour proposer de belles séquences en s’inspirant des classiques de la Hammer et des films de James Wan, nous resterons cependant sur notre faim car les quelques Jump Scare n’auront jamais d’effets. L’ambiance sonore est elle aussi assez raté car elle joue sur un thème unique fait de cordes dissonantes qui semble tourner en boucle dans chaque séquence. La seule vraie réussite de Baba Yaga est l’apparence du démon mais à vrai dire ils n’ont pas eu grand chose à faire puisqu’ils ont fait appel à l’acteur espagnol Javier Botet dont la difformité naturelle a fait de lui le monstre vedette d’un nombre incroyable de films d’horreur de [REC] à Conjuring 2 en passant par Mama et Crimson Peak. Il aurait facilement pu être largement mis plus en valeur pour accentuer le coté horrifique du film mais le réalisateur se contente malheureusement de filmer sa silhouette de loin ou simplement des plans de ces bras et ses jambes décharnés. Le film fini par se plomber tout seul avec une fin super expéditive pour boucler le mystère et qui s’achève par un grand n’importe quoi.

 

Baba Yaga

 

Malgré son application à copier les méthodes de James Wan apprises dans Conjuring et Insidious, le réalisateur Caradog W. James peine à convaincre avec cette première tentative dans l’horreur. C’est en fait le scénario très mal écrit de Baba Yaga qui plombe totalement le film avec ces deux personnages principaux très caricaturaux dont la relation compliquée aurait pu être bien mieux développée. De ce long métrage on retiendra seulement les quelques apparitions du démon capable de donner des cauchemars aux spectateurs les plus sensibles mais cela ne sera pas suffisant pour les vrais amateurs du genre.

 

MON AVIS : 1/5

 

 

LE DVD : Au niveau technique, c’est la déception pour le DVD de Baba Yaga qui souffre de nombreux problèmes de compression qui laissent parfois apparaître de l’aliasing même sur les visages des acteurs. L’ambiance sonore en Dolby Digital pour la V.O. ou en Dolby Digital et DTS pour la V.F. n’est pas transcendante faute d’un vrai travail du film sur l’ambiance sonore et la pauvreté de la bande originale. Le making of proposé en DVD est par contre assez intéressant dans les interviews de l’équipe du film encore en plein tournage qui évite le discours trop promotionnel et propose quelques accès en coulisse instructifs.

 

 

FICHE TECHNIQUE :

  • TITRE ORIGINAL : Don’t Knock Twice
  • RÉALISATEUR : Caradog W. James
  • AVEC : Katee Sackhoff, Lucy Boynton & Nick Moran
  • SCENARISTES : Mark Huckerby & Nick Ostler
  • COMPOSITEUR : James Edward Barker & Steve Moore
  • GENRE : Horreur – Epouvante
  • DUREE : 1h29
  • NATIONALITÉ : Britannique
  • DISTRIBUTEUR : Condor Entertainment
  • SITE OFFICIELhttps://www.facebook.com/DontKnockTwice/
  • DATE DE SORTIE : 08 août 2017
  • SPÉCIFICITÉS : 16/9 – 2.35:1 – Couleurs, Dolby Digital 5.1 Français et Anglais, DTS Français, sous titres français imposés sur V.O.
  • BONUS : Making Of

 

 

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